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Nous querellons les malheureux pour nous dispenser de les plaindre. (VAUVENARGUES)

Publié le 15/05/2012

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vauvenargues

 On a toujours assez de force pour supporter les maux d'autrui, dit La Rochefoucauld. Et il expliquait ce fait par l'amourpropre. Bien que Vauvenargues soit plus optimiste sur la nature humaine, il se rencontre ici avec lui dans la même constatation. Il va même plus loin : non seulement nous ne savons pas nous mettre à la place des malheureux, ...

vauvenargues

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trouvent leur compte (on se préfère aux autres, on s'estime plus habile ou plus vertueux, on se complaît dans ses avan­ tages, on s'épanouit dans son bien-être qu'on croit, évidem­ ment, bien mérité).

II.

On a tort.

1.

Il est faux que les malheureux soient toujours respon­ sables des malheurs qui les accablent.

Bien des misères sont imméritées : hasard de la naissance, malchance.

Elles peuvent même venir quelquefois de ce qu'on a bien rempli son devoir : familles nombreuses ...

ou de ce qu'on a été plus scrupuleux que d'autres qui ont réussi.

2.

Même méritées, les misères doivent être plaintes et secourues.

On peut même dire que ceux qui sont malheureux par leur faute sont doublement à plaindre.

Tâchons d'appliquer à nous-mêmes cette sévérité que nous avons pour les autres.

Il vaut mieux pécher par excès d'indulgence que par injustice.. »

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