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Nous sommes esclaves des lois pour pouvoir être libres. [ ] Cicéron. Commentez cette citation.

Publié le 22/02/2012

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Nous sommes esclaves des lois pour pouvoir être libres.

[ ] Cicéron.

Commentez cette citation. Problématique Dans cette brève citation, Cicéron fonde le lien dialectique entre les lois et la liberté.

La loi est-elle la condition dela liberté ? Peut-on être authentiquement et pleinement libre sans loi ? L'anomie est-elle autonomie ou esclavage ? Développement L'homme de commun se figure que la loi est un obstacle à ses désirs et ses volontés.

La loi serait, pour lui, unobstacle, une entrave qu'il faut à toute fin renverser.

Faire tout ce que l'on veut, assouvir tous ses désirs, n'est pasêtre libre mais être soumis à ses passions.

La liberté n'est pas l'assouvissement de tous les désirs ni le rejet detoute autorité.

Si nous en restions à la définition commune, cela signifierait aussi que la seule situation dans laquellel'homme trouve sa liberté est la solitude.Même dans cet état de solitude, qui ne peut être que l'état de nature, l'homme est soumis aux lois de la nature.

Illeur obéit par nécessité.

Sa liberté naturelle est alors constamment en danger, menacée par la réalité extérieure.La question est ici d'ordre politique, au sens large.

La liberté est un droit de l'homme, c'est même un don de lanature, tout comme la vie pense Rousseau.

La liberté n'est pas un droit du citoyen mais de l'homme.

La différenceest essentielle, alors que les sociétés grecque et romaine voyaient dans la liberté un droit du citoyen : être libresignifiait ne pas être esclave, ne pas être entravé dans ses mouvements.

Si la liberté constitue l'essence del'homme, quel est le rôle de la loi : obstacle ou condition à cette liberté ?Le seul fondement légitime du droit est un vrai contrat, dans lequel la souveraineté appartient au peuple qui ne sedépouille d'une partie de sa liberté naturelle en faveur de ses chefs que sous certaines conditions. La position de Cicéron est sans ambiguïté.

Pour lui, la liberté politique ne réside nullement dans l'absence de lois(absence qui donnerait toute licence au plus fort du moment, mais dans la soumission volontaire à une loi. On oppose communément la liberté à la loi.

Se soumettre à la loi, ce serait ne pas ou ne plus être libre.

Mais n’obéirà aucune loi, serait-ce être libre ? La question de la liberté renvoie aux relations que l'individu entretient avec la société.

C'est une question morale etpolitique.

Cicéron nous dit que la liberté disparaît dès qu'un homme s'affranchit des lois et soumet les autres à savolonté propre : c'est ainsi qu'agit le tyran, le dictateur.

Il n'y a donc pas de liberté sans lois, lois auxquelles tousles hommes sont également soumis.

L'État libre est celui où le peuple obéit à des chefs qui appliquent les lois.

L'Étatdespotique est celui où le peuple sert des maîtres qui imposent leurs lois.Ainsi, seules les lois peuvent substituer à la dépendance humiliante d'un homme par rapport à un autre homme, ladépendance libératrice des citoyens par rapport à une loi commune.Être libre dans la société, c'est ne pas subir la tyrannie d'un État ou d'un tyran.

La loi doit être un acte de lavolonté générale, valable pour tous.« Substituer la loi à l'homme » signifie donc que les rapports sociaux ne peuvent plus être modifiés par des décisionsaléatoires et individuelles.La loi limite ma liberté individuelle mais elle est en même temps la condition même de ma liberté. Conclusion Seules les lois permettent de vivre en société et d'épanouir notre véritable liberté.

C'est lorsque nous prenonsconscience de nos liens avec les autres, que nous nous inscrivons dans la société.

Nous rationalisons alors lescontraintes sociales.

Nous pouvons les accepter, ou les combattre, mais toujours en connaissance de cause, etexercer ainsi notre liberté individuelle.. »

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