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"nuée" chez DESCARTES

Publié le 16/08/2010

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descartes

 

 LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, Chapitre III, De la dureté et la liquidité.

 Et après avoir remarqué les plus grands qui font les jours, les mois et les années, je prends garde que les vapeurs de la terre ne cessent point de monter vers les nuées et d’en descendre, que l’air est toujours agité par les vents, que la mer n’est jamais en repos, que les fontaines et les rivières coulent sans cesse, que les plus fermes bâtiments tombent enfin en décadence, que les plantes et les animaux ne font que croître ou se corrompre, bref qu’il n’y a rien, en aucun lieu, qui ne se change.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE V, Du nombre des éléments et de leurs qualités.

Les philosophes assurent qu’il y a, au-dessus des nuées, un certain air beaucoup plus subtil que le nôtre, et qui n’est pas composé des vapeurs de la terre comme lui, mais qui fait un élément à part.

Enfin nous n’apercevons point de corps mêlés en aucun autre lieu que sur la superficie de la terre, et si nous considérons que tout l’espace qui les contient, savoir tout celui qui est depuis les nuées les plus hautes, jusques aux fosses les plus profondes que l’avarice des hommes ait jamais creusées pour en tirer les métaux, est extrêmement petit à comparaison de la terre et des immenses étendues du ciel, nous pourrons facilement nous imaginer que ces corps mêlés ne sont tous ensemble que comme une écorce qui s’est engendrée au-dessus de la terre, par l’agitation et le mélange de la matière du ciel qui l’environne.

 

 

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