L'obéissance à la force politique est-elle toujours une obligation ?

Cette obéissance repose donc en partie sur quelque chose d'autre. Et cela est la contrainte. Lorsque l'obligation politique est niée (par des propos justes ou injustes), l'obéissance est assurée par l'État grâce à des contraintes. Elles peuvent être sous plusieurs formes mais elles ne nous laissent pas agir en dissidence de l'État. On peut penser que l'obéissance est une contrainte du fait même de naître. On ne choisit pas dans quel État on va vivre, c'est le hasard (ou qui sait quoi d'autre) ce qui nous donne notre berceau. En acquérant la vie, on rentre dans un deuxième plan, la société et l'État natif est déjà là. L'État précède l'individu et c'est donc une contrainte de l'obéir. D'une autre part l'État doit assurer la sécurité de ses citoyens à la suite d'un accord mutuel entre tous, il a donc besoin d'un outil pour décourager quiconque veuille désobéir à l'accord et mettre en danger la sécurité de ses citoyens. Cet outil est bien le monopole de la violence légitime, qui d'après Hobbes est un droit absolu du souverain, du ¨Léviathan¨. Avec la contrainte physique il peut priver de liberté, ou éviter que des individus malveillants puissent endommager les autres. Ainsi si quelqu'un a des troubles psychologiques et aime tuer des femmes, le souverain va le contraindre d'obéir et de ne pas continuer son hobby préféré en l'arrêtant et en le mettant en prison. L'obéissance ici est une contrainte qui assure l'ordre et la sécurité des citoyens.