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L'obéissance et la liberté sont elles compatibles?

Publié le 03/03/2005

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3) Le fait d'être (par opposition à ce qui est, l'étant). 4) Ce qu'est une chose, son essence (exemple : l'être de l'homme). 5) Avec une majuscule (l'Être), l'être absolu, l'être parfait, Dieu. La problématique. Il surgit toujours dans la contradiction qui se manifeste entre l'existence de contraintes et le désir de s'y soustraire.Ici, le problème réside particulièrement dans la simultanéité ("à la fois") de la contrainte et du désir d'être libre.L'association des termes et du problème constitue la base de l'introduction. Le plan. Deux types de plan sont possibles: * Un plan progressif: vous examinerez successivement toutes les contraintes et les types d'autonomie qui leur sont liés. * Un plan dialectique, qui procède par thèse, antithèse et synthèse.

« • Esquissons, tout d'abord, les traits de la liberté dans l'acception.

populaire du terme : elle est conçue comme librearbitre sans contraintes.

Ainsi, dans le Gorgias de Platon, le sophiste imaginaire Calliclès se réfère avec un cynismeingénu à cette liberté idéale refoulant toute contrainte, soit externe, soit interne.

Être libre consiste à répudier lescontraintes externes des lois mais aussi celles, subjectives, de la morale, à secouer et rejeter les chaînes del'éducation et des lois, à entretenir les plus fortes passions au lieu de les réprimer.

Vivre au gré de ses désirs etimpulsions, sans freins ni limites, telle se présente la liberté idéale du sophiste.

Obéir aux lois, aux commandementsmoraux, aux valeurs ? Il n'en est pas question, car on ne saurait à la fois obéir et être libre. • Qu'en est-il, maintenant, de la liberté sur le plan philosophique ? La liberté est, bien souvent, également conçuecomme un pouvoir de dire oui ou non, pouvoir que rien ne peut limiter.

Choisir sans motif prévalent, sans contrainteni raison, caractériserait la liberté.

L'acte gratuit de Gide (figure extrême de cette liberté) illustre et exprime, demanière concrète, cette conception et cette vision d'un libre arbitre sans limites.

« J'ai longtemps pensé que c'est làce qui distingue l'homme des animaux, une action gratuite...

un acte qui n'est motivé par rien » (Prométhée malenchaîné, Gide).

Etre libre consiste donc à faire exister un acte au-delà de toutes les raisons : l'acte libre, c'estl'acte sans maître, l'acte né de lui-même et « autochtone » (issu de son propre sol).Néanmoins, cette vision de la liberté idéale peut paraître naïve à qui se penche sur la situation concrète de l'homme.Le libre arbitre, dès lors, ne serait plus qu'un mythe enfantin, stérile ou parfaitement utopique. 2.

Antithèse : L'exploration des contraintes et de la « situation » dans le monde. Comment être libre, devant le faisceau de contraintes qui se présente à nous...

Tout un ensemble de limites surgit,limites qui semblent faire obstacle à mon libre arbitre, au pouvoir d'agir à ma guise.

Dès lors s'évanouit et meurt cepouvoir de choix et d'action que rien ne limitait. a.

L'ordre de la nature. Devant là nature, ce que j'expérimente, au premier chef, c'est un ordre qui ne se laisse point modeler par unevolonté, une puissance qui me résiste.

Les phénomènes obéissent, en effet, à des lois indépendantes de nous, à desrelations qui paraissent inflexibles.

Nul ne peut échapper à la pesanteur, ni aux lois entropiques qui règlent le vivant.Une loi physique, par exemple, est une proposition qui établit un lien impossible à rompre entre des grandeursphysiques mesurables. Un aveugle déterminisme paraît organiser le monde.

L'ordre de la nature est une nécessité apparemmentincontournable. b.

Les contraintes psychologiques du soi et de l'inconscient. Cet ordre contraignant se révèle tout particulièrement puissant dans la sphère du psychisme humain.

Pour qui jette,en effet, un oeil lucide sur son « soi », les contraintes issues de l'inconscient paraissent jouer un rôle évident.Désirs, passions, habitudes sont, en grande partie, subis et issus de mécanismes archaïques innés ou acquis, dontnous saisissons mal la nature et les causes.

Notre libre arbitre se heurte ici à des puissances qui s'imposent à nous.D'ailleurs, n'éprouvonsnous pas fréquemment un sentiment de contraintes psychiques en de nombreuses décisions ?Nous convenons alors que « nous ne pouvons faire autrement ». L'archaïsme des pulsions et des désirs s'affirme ainsi, contre le rêve du libre arbitre sans contraintes ni limites.

Undémenti est apporté alors à notre rêve de liberté illimitée. c.

Les contraintes issues d'autrui - La relation maître-esclave. Mais le mouvement vers autrui et la relation avec l'Autre sont, eux aussi, porteurs de lourdes contraintes.

En effet,Autrui est d'abord l'Autre, le différent.

Or, cet Autre - ce Moi qui n'est pas moi, selon l'expression de Sartre - mepénètre au plus intime de ma conscience et de ma vie, se faisant porteur de limites, formant souvent obstacle àmon lire arbitre.

La loi de la vie humaine, c'est le conflit, la lutte des consciences entre elles.

Quand deuxconsciences se rencontrent, elles tendent à s'affronter l'une l'autre.

Comme l'a montré Hegel, dans laPhénoménologie de l'Esprit, les relations humaines représentent une lutte à mort pour la reconnaissance de l'un parl'autre.

Ainsi la lutte du maître et de l'esclave, du dominant et du dominé, incarne cette dure contrainte où paraît sebriser mon libre arbitre solitaire.

La violence, physique ou psychologique, est la marque même de la relationdominant/dominé.- La relation d'amourLa rencontre avec autrui, c'est aussi l'amour.

Une certaine tendance de la sensibilité nous porte, en effet, vers lesêtres que nous pressentons ou ressentons comme bons.

Or l'amour peut constituer également une contrainte ouune limite pour la liberté idéale dans la mesure où nous cherchons à accaparer l'autre pour nous l'approprieraffectivement.

Tel est « l'amour possessif », qui forme obstacle à ma liberté spontanée.

Ici encore, je prendsconscience des limites de la liberté. d.

La contrainte des lois de la cité. La contrainte des lois civiles représente un nouvel obstacle les lois civiles, règles impératives formulées par l'autorité. »

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