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l'obésité

Publié le 07/03/2011

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La genèse de l’obésité est un phénomène complexe. En effet, chaque personne est différente face a tous les facteurs favorisants l’obésité. Cependant on retrouve certains facteurs qui ont une influence déterminante dans l’obésité pour tout le monde. Ces facteurs sont d'ordre environnementaux, génétiques, sociaux, culturels et économiques. Ils agissent sur l’apport et la dépense énergétiques et  conduisent vers une société où le nombre d’obèses est en augmentation constante.

 

Les vraies causes de l'obésité sont bien connues : sédentarité, évolution de l'alimentation, prises alimentaires hors repas et facteurs génétiques, psychologique…Essayons d'analyser ces différentes causes de façon plus détaillée.

 

I - LA SEDENTARITE

 

Notre société a développé un confort physique avec sédentarité : voiture, ascenseur, tapis roulant... Dans le même temps, l’offre alimentaire ne cesse d’augmenter, alors que nos besoins caloriques diminuent en raison même de l'accroissement de la sédentarité. Cette conjonction conduit tout particulièrement les personnes prédisposées à fortement grossir.

Progressivement, avec le développement des transports en communs ainsi que l'utilisation de véhicules motorisés pour des trajets de courtes durées, les gens font de moins en moins d'exercices physiques. Avant l'essor de l'automobile et des transports en commun une partie importante de la population parcourait quotidiennement des distances importantes pour se rendre à l'école ou au travail. 

 

 

 

 

 

 

 

L’idéal pour garder un poids et un indice de masse corporelle (IMC) normaux est d’avoir une activité physique quotidienne d'une demi heure à une heure et de manger à l'heure fixe des repas équilibrés, en quantité modérée.

  Avant 1940 un travailleur manuel (ouvrier/paysans) dépensait 2600 à 2800 kcal / jour.  Actuellement, à cause de la mécanisation du travail, il ne dépense plus que 2000 à 2600 kcal/ jour. Ces 300-400 kcal/ jour de moins peuvent, s’il y est prédisposé, lui faire prendre 15 kilos en 10 ans ! 

 

Le sédentaire n’a pas les mêmes besoins nutritifs que le travailleur.  Un apport calorique excessif par rapport aux besoins entraîne à la longue une prise de poids significative. Il est par ailleurs admis que le travail intellectuel, contrairement au travail manuel, est très peu consommateur de calories.

 

 

II - LES FACTEURS ALIMENTAIRES. :

 

 

- L’obésité peut résulter en premier lieu d'une mauvaise alimentation et d'un déséquilibre entre une activité physique insuffisante et une alimentation trop riche en calories. 

 

Ce rapport activité/alimentation varie selon les individus.

 

- La déstructuration des rythmes des repas de plus en plus fréquente, qui caractérise les modes de vie actuels dans les pays nantis, provoque des déséquilibres alimentaires qui contribuent à l'obésité. (Le petit déjeuner est souvent très rapide voir inexistant, le repas de midi est aussi prit de façon légère par manque de temps en période de travail, et le repas du soir est souvent trop abondant...)

 

- On constate aussi une nette augmentation des grignotages entre les repas, devant la télé, les ordinateurs ou autres écrans vidéos…Les grignotages, les collations en dehors des repas apportent mit bout à bout beaucoup de calories. Ce mode de vie hérité des Etats Unis ( consommation de soda au cours de la journée, match de football devant la télé pendant des heures avec pop corn et pots de glaces) tend à se généraliser en Europe.

 

 

 

 

 

- Par ailleurs, on note l'impact sur l'obésité d'une modification de l’alimentation dans les pays riches. Depuis les années 50, une diminution de la consommation des féculents ( pomme de terre ), des légumes,  des fruit et des céréales est constatée dans les ménages tandis qu'on constate une augmentation de la consammation des boissons, des desserts et autres produits sucrés.

 

- Enfin on remarque que les régimes spéciaux pour maigrir, souvent mal équilibrés et trop stricts, ont pour conséquence une augmentation de poids et non une baisse comme on pourrait le croire. Il est bien connu que, lorsque l'on ne supporte plus un régime amaigrissant et que l'on \"craque\", on se remet à consommer rapidement beaucoup de calories en peu de temps.

 

   

 

 

III - FACTEURS GENETIQUES.

 

L’obèse n’est pas toujours responsable de son obésité. En effet il est aujourd'hui admis que les facteurs génétiques contribuent à l’obésité. Un certain nombre de personnes peuvent prendre du poids sans faire d’excès alimentaires.

 

-  Les facteurs génétiques ont un rôle prouvé. Un petit nombre de gènes aurait un impact déterminant sur la corpulence et le pourcentage ou la distribution de la masse grasse dans le corps.

 

Les enfants en surpoids âgés d’une dizaine d'années ayant au moins un parent obèse ont un risque de 80 % de devenir obèses à l'âge adulte contre 10 % de risques si les deux parents ne sont pas en surpoids.

 

On remarque souvent une présence de l'obésité sur plusieurs générations d'une même famille. Ce constat plaide en faveur de l'explication génétique. Mais ces familles partagent des habitudes alimentaires et un mode de vie pouvant aussi favoriser l'obésité, et distinguer les deux causes possibles n'est pas facile.

 

 

 

 

Des expériences ont démontré que si on donne à manger à différentes personnes 1000 calories de plus par jour pendant 3 mois, certaines vont grossir de 2 kg et d'autres de 12 kg ! En revanche, dans cette même situation, de vrais jumeaux prendront le même poids, ce qui confirme le rôle de la génétique dans la prise de poids.

 

IV - FACTEURS PSYCHOLOGIQUES ou SOCIAUX :

De nombreux facteurs psychologiques ou sociaux peuvent jouer un rôle dans la constitution ou l'entretien de l'obésité :

 

De nombreux individus mangent en réponse à des émotions négatives telles que l'ennui, la tristesse ou la colère. L'obésité est souvent considérée comme le résultat d'un manque de volonté, une faible ou un \"choix\" de mode de vie : le choix de se suralimenter et de ne pas faire assez (voire pas du tout) d'exercice.

- difficultés sociales (chômage etc...) ou familiales (séparation, décès etc...)

- stress, dépression, anxiété...

 

La classe social :

 

Les études scientifiques commencent à voir, depuis 5 à 10 ans, que la fréquence de l‘obésité est plus grande dans les milieux défavorisés.  L'écart entre les catégories socioprofessionnelles s'est fortement accru : l'obésité augmente beaucoup plus vite depuis 1992 chez les agriculteurs ou les ouvriers que chez les cadres et professions intellectuelles supérieures. Contrairement aux femmes, les hommes les plus pauvres ne sont pas les plus corpulents. Parallèlement, de plus en plus de personnes déclarent suivre un régime amaigrissant mais ce ne sont pas les plus touchées par l'obésité, signe que les inégalités en matière d'obésité pourraient continuer à croître.

 

V - FACTEURS MINEURES

Il y à dernièrement quelques facteurs peu importants mais non négligabes qui peuvent influencer la prise de poid. Il y a notamment l'arrêt de la cigarette, la pilule... 

 

 

 

L'origine de la forte augmentation de l'obésité dans les pays en voie de développement (PED) :

 

L’incidence de l’obésité avec tous ses effets délétères sur la santé n’épargne plus les pays en développement. Les mauvaises habitudes alimentaires qui gagnent du terrain avec la consommation accrue d’aliments industriels trop gras, trop salés, trop sucrés deviennent universelles.

 

 

D’après Wikipédia on peut compter 1150 millions d’obèses dans les pays en développement. Le paradoxe de certains de ces pays est qu’il y a un mélange de personnes souffrant d’obésité et d’autres de dénutrition. Cette augmentation de l’obésité dans les PED peut s’expliquer par : 

 

  

-          Une chute du cours mondial du sucre

-          Une fabrication d’huile subventionnée par les Etats dans nombre de ces pays

 

Les population ont facilement accès à ces produits étant donné leurs prix très bas au détriment d’autres produits ce qui aboutie à des manque de vitamines, protéines, oligo-éléments etc..

 En 2002 la Chine connaît une importante obésité ( 2.6% de la population à un Indice de Masse Corporelle supérieur ou égale à 30 ) et une fort taux de surpoids en général ( 14.7% de la population à un Indice de Masse Corporelle supérieur ou égal à 25). Ceci touche près de 215 millions de Chinois.

 Dans les pays les plus pauvres, l’obésité est socialement valorisée. Par exemple, en Mauritanie, les jeunes filles en âge de se marier sont engraissées pour être plus séduisantes et plairent à leur conjoint. Ceci contraste avec les pays développé ou l’obésité est signe de pauvreté, dans les pays les plus pauvres, l’obésité concerne les populations les plus aisées et montre un signe de réussite et de richesse.

 

 

Conclusion des facteurs de l'obésité.

Après 20 ans de recherche, on peut dire que l’obésité chez l’homme est maladie multifactorielle. Elle est un mélange d’inné et d’acquis : un tiers d’inné, un tiers d’acquis…Il reste donc d’autres facteurs à trouver. Celle maladie fait intervenir chez l’individu de multiples facteurs dans des secteurs qui n’ont rien à voire entre eux, ni même directement avec la prise alimentaire : faim ou ennui ; appétit ou angoisse de l’avenir ; rassasiement ou besoin de se faire plaisir sans risque ; besoin de conformité ou manque d’activité physique…Car manger est un comportement appris,  qui repose sur une base physiologique gérée par des systèmes complexes.

 

 

 

 

 

 

 

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