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L'objectivité en histoire

Publié le 28/01/2012

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L'objectivité est l'intention scientifique de l'histoire. Au moment où l'histoire a pris consciénce d'elle-même comme valeur scientifique, la réflexion sur ses méthodes et sur ses ambitions a commencé par poser le principe d'une objectivité sur Je modèle de l'objectivité dans les sciences de la nature, c'est-à-dire sur l'élimination de la personnalité du savant. Selon le mot célèbre du grand précurseur que fut Fénelon, "le bon historien n'est d'aucun temps ni d'aucun pays". Actuellement la réflexion critique aboutit à une position inverse : on admet volontiers que non seulement l'objectivité est impossible, mais qu'elle n'est pas souhaitable, et que le" bon historien est un historien engagé...

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« 1 - « Fait » et « événement ».

Le fait scientifique est le résultat de la constatation d'un donné et d'une méthode de vérifi­ cation ; il porte la marque de l'objectivité, d'un retrait de la person­ nalité humaine.

L'événement au contraire n'existe que par rapport à une personne ou à un groupe humain.

Il est la • rencontre •, par exemple, dans ce qu'elle a, pour chacun de nous, d'unique et de décisif.

Un fait se répète identique, se • refait·., comme dit Pradines, se produit toujours nécessairement lorsque ses conditions sont réunies.

Un événement est daté, unique, singulier ; il se prépare et surgit dans le temps · irréversible de l'histoire.

Cette singularité essentielle de l'événement ne suffit pas cepen_dant pour.l'assimiler à l'accidentel.

En un certain sens, l'accident lui aussi est par définition concret, ingénéralisable et unique, mais il est fortuit et non-significatif.

L'événement au contraire (un accident peut être élevé· par l'histoire au rang d'événement) est significatif, décisif, déterminant pour l'avenir, gros de conséquences, de suites, de retentissement.

Lorsque le présent n'est que présent, la période est insignifiante et • sans histoire •; mais si surgit l'événement, comme tension et puissance de futur, en même temps surgit l'histoire.

1 - L'événement ~ssume une valeur.

Il est représentatif, symptomatique, crucial.

Il peut ne pas être reconnu immédia­ tement pour un événement, être pris pour un épisode sans portée (et inversement d'ailleurs, on peut prendre un épisode sans portée pour un événement), mais aux yeux de l'historien, il émergera comme du réel privilégié, comme • l'union de l'essentiel au particulier, du définitif à l'unique •· 2 - L'événement est un 11 essentiel historique ''· L'historien s'occupe de ce qui est • ill!portant •.

Nous avons vu qu'il choisit l'important, le significatif dans la multiplicité des détails ou des faits de la vie quotidienne.

• Nous ne cherchons pas à savoir tout ce qu'ont fait les grands hommes du matin au soir, mais uniquement les éléments de leur existence qui relèvent de leur activité politique, leurs entreprises, les grandes idées dont nous cherchons la continuité à travers cette continuité réelle de leur vie de tous !Ps jours • (Dardel • L'histoire, science du concret • 1946).

Le temps de l'histoire n'est ni le temps de l'expérience scientifique, ni le temps comme création jaillissante et renouvelée, c'est le temps humain, la continuité des événements, le temps du projet existentiel.

Or l'événement, qui semble désigné par l'histoire, est, en fait, désigné par l'historien.

- 11- L'attitude objective de l'historien.

L'idéal de l'histoire scientifique a été, à une certaine époque, l'e1Iacement de l'historien.

Tout devait lui être égal parce que tous les • faits • s'équivalent.

Son • savoir • augmentait, mais sa • compréhension • diminuait.

Au contraire, selon l'idée moderne de l'historien, • nous ne croyons pas que le meilleur historien soit celui que rien n'émeut • (Matthiez) et,. »

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