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L'océanographie (Sciences & Techniques)

Publié le 22/02/2012

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L'océanographie est une science encore jeune, mais l'étude des profondeurs marines nous a déjà permis de mieux comprendre les forces qui animent notre planète, à l'origine des tremblements de terre, des volcans et de la formation des montagnes. Pour les premiers explorateurs, les océans n'étaient que des obstacles qu'il fallait franchir pour atteindre les terres lointaines. Bien que la mer recouvre plus de 70% de la surface du globe, les navigateurs d'autrefois ne s'intéressaient guère à ce qui se passait sous les vagues : il y a encore cent cinquante ans, beaucoup d'entre eux pensaient que les fonds océaniques étaient de vastes et mornes plaines. L'étude scientifique des océans a commencé au XIX e siècle. La première expédition digne de ce nom eut lieu entre 1872 et 1876, peu de temps après les écrits de Jules Verne. Elle fut menée par C.W.Thompson, à bord de la corvette Challenger, et contribua largement à enrichir la connaissance des océans et de la vie maritime. Peu après, fut créé l'Institut océanographique de Monaco qui aura une influence considérable.

« 1 OCÉANOGRAPHIE NAVIGATEURS ET EXPLORATEURS Les origines de l'océanographie se perdent dans le dense réseau de relations commerciales et de communications que les civilisations de la région méditerranéenne ont commencé à tisser dès les époques les plus re culées.

Les marins essayaient d'accumuler des informations sur la mer et sur les caractéristiques des régions côtières qu'ils visitaient le plus fréquemment, pour pouvoir voyager en toute sécurité et le plus rapidement possible.

Au fil des ans, ces connaissances s’accumulèrent et se traduirent bientôt en pouvoir et en richesse.

La formation de nouveaux marins, se faisait sur le terrain, c'est -à-dire par l'apprentissage sur les bateaux, une dure épreuve qui laissait peu de place aux erreurs.

Dans le monde cl assique, le mystère qu’évoquait l'immensité et la méconnaissance de l'océan créa bientôt un intérêt intense qui dépassait les simples aspects pratiques, si bien que l'on chercha à replacer les informations éparses recueillies par les marins dans un ensemble plus vaste.

La carte quantitative la plus ancienne que l'on connaisse remonte à Ératosthène (276 -194 av.

J. -C.), et présente une grille qui rappelle les cartes modernes dotées de longitude et de latitude.

Ératosthène calcula également la circonférence de la Terre de façon très ingénieuse, en se fondant sur les observations de la longueur des ombres portées à Alexandrie et au niveau du tropique du Cancer le jour du solstice d'été.

La mesure qu'il obtint, 43 000 km, est étonnamment proche de la mesure moderne.

Par la suite, Claude Ptolémée, au II e siècle ap.

J. -C., produisit une carte extraordinaire du monde connu, mais utilisa de façon erronée une valeur de la circonférence terrestre égale à 37 000 km.

Une erreur qui devait avoir des conséquences profondes, car les voyageurs du XVI e siècle, parmi lesquels Christophe Colomb, se fondèrent sur le travail et les estimations de Ptolémée, alors redécouverts par les savants de la Renaissance.

Ils estimaient donc que la Terre était de 25 % inférieure à sa taille réelle, erreur qui ne fut corrigée qu'au XVII e siècle. L'UTILISATION DES COURANTS En même temps que les documents cartographiques, étaient rédigés des livres spéciaux contenant des informations pratiques sur les courants et sur les distances, en jours de n avigation, entre les différents ports.

Ces informations furent ensuite traitées et fournirent une grande masse de données qui permirent au commandant de la Marine militaire américaine Matthew Maury (qui avait perdu une jambe et qui, par conséquent, ne pouvait pas naviguer) de rédiger, en 1847, un premier atlas des courants océaniques. Une autre série d'informations, telles que la profondeur et la nature du fond, le profil et le dessin de la côte, les expositions des baies aux vents et aux vagues, étaient re cueillies par les navigateurs et concernaient l'accès aux lieux d'accostage.

Ces informations étaient fondamentales car, reportées dans des livres appelés portulans, elles permettaient aux navigateurs d'éviter les pièges des écueils affleurants et des expositions dangereuses dans les mouillages.

Ces livres connurent un très grand développement au XVI e siècle du fait de la multiplication. »

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