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L'oeuvre de Bach

Publié le 22/02/2012

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La "Bachgesellschaft", fondée en 1850, a publié en cinquante-neuf volumes, de 1851 à 1900, les oeuvres complètes de Bach ; elles sont énumérées plus loin, groupées par genre et, géographiquement, dans l'ordre de résidence de leur auteur. Bach a écrit plus de trois cents cantates, ne nous sont parvenues que cent quatre-vingt-dix CANTATES D'ÉGLlSE et une vingtaine de CANTATES PROFANES ; la plupart de ces dernières (PHEBUS et PAN, LE CAFÉ, 1731-1732 ; cinq CANTATES pour les Souverains de Dresde, sept. 1733-oct. 1734 ; etc.), ainsi que toutes les cantates qui ne sont pas mentionnées ailleurs, ont été composées à Leipzig. LUNEBOURG (1700-1703) PRÉLUDES ET VARIATIONS SUR DES CHORALS (pour orgue) ARNSTADT (1703-1707)

« cantates d'église, celle, si fine, si impétueusement juvénile avec l'éclat de ses trompettes, "Car tu ne laisseras pasmon âme en enfer", composée pour la fête de Pâques.

Mais Sébastien sent qu'il n'a pas encore fini d'apprendre.

Ildemande au Conseil un congé de quatre semaines pour se rendre à Lübeck.

C'est là que travaille depuis desgénérations le vieux et très fameux organiste Dietrich Buxtehude, de Helsingborg, en Suède.

Le monde des artsprononce son nom avec vénération.

Ses "Abend-musiken" dans l'église Sainte-Marie ont une réputation européenne; Bach entend des concerts "extraordinaires" de ce genre : de la musique pour funérailles et pour fête à l'occasiondu changement d'empereur ; il prend tout son temps pour tirer profit des représentations et pour apprécier enconnaisseur la technique multiforme du vieux maître.

Lorsqu'il retourne à Arnstadt, quatre mois se sont écoulés aulieu des quatre semaines de congé.

Bientôt les bons bourgeois remarquent combien ses forces créatrices se sontépanouies, enflammées au contact des fantaisies mystiques de Buxtehude ; mais ils s'en aperçoivent avecmécontentement, "confondus" par les nombreuses et "bizarres Variations" et les "sons étrangers" qu'il mêle àl'accompagnement du Choral.

On se plaint aussi de ce qu'il ne sait pas comment se comporter avec les élèves, lorsdes répétitions du chOeur ; d'autres vexations, plus ou moins justifiées, soulèvent contre lui de l'opposition et luigâtent peu à peu toute joie dans son activité professionnelle à Arnstadt.

Le fait qu'on l'appelle, en 1707, à occuperle poste d'organiste de l'Église Saint-Blaise, dans la ville impériale de Mühlhausen, arrive donc comme un hasardprovidentiel. Le petit héritage d'un parent avait mis le jeune maître dans l'agréable situation de pouvoir, ainsi que le lui permettaitla coutume, amener une compagne à son foyer.

Ce fut Marie Barbara Bach, de Gehren, excellente musicienne et sacousine au second degré, la future mère de deux fils remarquables : Wilhelm Friedmann et Carl Phillipp Emmanuel. Sa situation plus élevée à Mühlhausen où Bach avait eu d'importants prédécesseurs procura au jeune musicien untravail agréable.

Il se met à l'Oeuvre, plein d'enthousiasme : nous le voyons alors cherchant à se procurer un"recueil des morceaux religieux les plus choisis".

Son zèle s'étend jusqu'aux villages environnants dont il alimente lesbesoins musicaux par ses propres compositions.

Il propose la reconstruction de l'orgue de Saint-Blaise, à l'occasionde l'entrée en fonction des nouveaux membres du Conseil.

En février 1708, il écrit un brillant Motet religieux l'uniqueCantate, d'ailleurs, qui eût les honneurs de l'impression, du vivant de Bach.

Il est possible qu'une Oeuvre grandiose,l'Actus tragicus, date aussi de cette époque.

Mais des disputes théologiques consécutives du courant piétiste quivenait de se répandre et d'enflammer les esprits l'atteignirent dans son champ d'activité, et lui gâtèrent égalementce séjour.

De nouveau s'offrit, au moment voulu, une bonne occasion.

En été 1708, il donne sa démission au Conseilet retourne à Weimar, pour entrer au service du duc régnant Guillaume Ernest en qualité d'organiste de la cour ; en1714, il monte en grade et est nommé "Concerts-meister". A côté de son activité principale d'organiste, Bach avait à remplir d'importantes fonctions dans le petit orchestre auclavecin ou comme violoniste.

C'est alors que prirent naissance, dans leur vigoureuse splendeur, les morceaux pourorgue et pour piano de l'époque de Weimar : les Préludes, Fugues, Fantaisies et Toccates, par lesquels Bach amèneà un degré de sûre maîtrise toutes ses connaissances antérieures.

Pour le culte proprement dit, il composa vingtCantates et, pour célébrer des fêtes princières, quelques morceaux profanes du même genre ; et, en outre, lamagnifique série des "Paraphrases de concerti" d'après des maîtres étrangers. Dans le poste qu'il occupa ensuite (1717-1723) en qualité de maître de chapelle chez le jeune prince Léopoldd'Anhalt-Cöthen, passionné d'art, il a l'occasion de se rapprocher plus étroitement du monde de la musiqueinstrumentale italienne.

De même qu'à Weimar, il avait, dans les chefs-d'Oeuvre mentionnés plus haut, porté l'art del'orgue à un degré inégalé de beauté, apparurent à Cöthen les merveilleuses compositions instrumentales qui noussont si familières, et dont la géniale beauté eut le don d'enflammer la petite troupe de musiciens dont il avait ladirection : les quatre Suites ("Ouvertures"), les six concertos brandebourgeois, les concertos pour violon, lessonates et Suites pour violon et celles pour violoncelle seul, puis les lumineuses Oeuvres classiques pour clavecin,les six Suites anglaises, les six Suites françaises, la première partie du Clavecin bien tempéré, la Fantaisiechromatique et fugue, les préludes et fantaisies, une immense série, inoubliable dans l'histoire de l'esprit éternel. Le séjour de Bach à Weimar s'acheva malheureusement sur une grave dissonance : le duc avait fait emprisonnerpendant quatre semaines, pour "protestation obstinée", son musicien de cour qui revenait de Dresde, couvert delauriers, d'une compétition avec le virtuose Marchand.

Weimar et Cöthen, les étapes les plus lumineuses de sacarrière, constituent par leur juvénile abondance le plus curieux intermède dans la production de Bach.

Il est vraique le service de cour notamment à Cöthen avait éloigné le "maître de chapelle du prince", du poste, longtempsoccupé par lui dans l'office divin ; par ailleurs, c'est à ces années passées à la cour que nous devons les réalisationsles plus parfaites du style baroque, alors en honneur en Italie. A Cöthen, après le décès prématuré de Maria Barbara, Bach trouva une seconde compagne exemplaire dans AnnaMagdalena Wülkhen, excellente musicienne et bonne chanteuse, fille d'un trompette attaché à la cour.

Des treizeenfants qu'elle lui donna, trois filles et trois garçons seulement dépassèrent l'âge de trois ans.

Jean Chrétien (1735-1782), le cadet, devint un maître célèbre, la plus jeune de ses filles, Regina-Susanna (1742-1809) vivait encorelorsque Haydn mourut. La nomination de Bach comme successeur de Kuhnau à l'église de St-Thomas, à Leipzig (printemps 1723), le ramenafatalement à sa vocation.

Il hésita bien un peu avant d'accepter cet emploi : pour un maître de chapelle, lasituation de cantor ne signifiait pas un avancement.

Mais la dignité et la tradition qui se rattachaient à cesfonctions nouvelles pour lui, les possibilités idéales qu'offrait à l'éducation de ses fils la grande ville, et, avant tout,l'espoir de voir se réaliser son rêve d'une "musique d'église obligée à la gloire de Dieu", le décidèrent finalement à. »

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