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L'oeuvre de Defoe

Publié le 19/04/2012

Extrait du document

ŒUVRES ANTÉRIEURES A SA SOIXANTIÈME ANNÉE.

 

Parmi les quelque deux cents pamphlets, poèmes, ouvrages historiques, etc que Defoe publia de 1689 à 1718, on peut citer :

 

L'ANGLAIS DE NAISSANCE

HYMNE AU PILORI‑ L'OURAGAN

APPARITION D'UNE CERTAINE MADAME VEAL

JURE DIVINO

HISTOIRE DE L'UNION DE LA GRANDE BRETAGNE

L'INSTRUCTEUR FAMILIAL, etc.

 

 

PRINCIPALES ŒUVRES :

 

ÉCRITES DE SA SOIXANTIÈME

A SA SOIXANTE‑DOUZIÈME ANNÉE

 

ROMANS

 

ROBINSON CRUSOÉ (1719)

MOLL FLANDERS (1772)

CAPITAINE SINGLETON

MÉMOIRES D'UN CAVALIER

JOURNAL DE L'ANNEE DE LA PESTE

COLONEL JACK

LADY ROXANA

NOUVEAU VOYAGE AU TOUR DU MONDE.

 

“ VIES ROMANCÉES ” ET  MÉMOIRES  APOCRYPHES

 

BARON DE GOERZ

LE ROI DES PIRATES

DUNCAN CAMPBELL

JOHN SHEPPARD

JONATHAN WILD

J0HN GOW

GEORGE ROBERTS

GE ORGE CARLSTON

ROBERT DRURY, etc.

 

ŒUVRES DIVERSES

 

CIRCUIT A TRAVERS LA GRANDE ‑BRETAGNE

LE PARFAIT COMMERÇANT ANGLAIS

LES SECRETS DU MONDE INVISIBLE

HISTOIRE POLITIQUE DU DIABLE

ESSAI SUR L'HISTOIRE ET LA REALITÉ DES APPARITIONS

LE PARFAIT GENTLEMAN ANGLAIS, etc.

« ~-- en 1706.

En somme, j'ai vécu dans mon pays comme mon matelot dans son île déserte.

Encore l'île de Selkirk était-elle peuplée par ses rêves, tandis que je dépeuplais mon île de mes rêveries les plus fructueuses.

J'ai, ainsi, imaginé en 1719, mon Robinson et son papegai et son valet de solitude, le fameux Vendredi.

En 1720, j'ai suivi le capitaine Singleton.

En 1722, j'ai rencontré Moll Flanders ...

sans doute dans une vieille chronique de Covent Garden.

C'est en 1724 que lady Roxana fit son apparition devant mon écritoire.

Elle était, comme je l'ai dit, une heureuse personne ...

» «-Et votre Histoire du Diable? Et votre Systeme de la Magie? «-Ce furent des legs ...

John Sheppard, en montant sur l'échafaud, me reconnut dans la foule.

Il m'appela, car, en ce temps-là, le protocole des exécutions capitales n'excluait pas une agréable familiarité entre le principal acteur et le public.

Sheppard me remit, à la sauvette, les manuscrits de ces deux ouvrages mi-figue, mi~raisin ...

mi-publiciste, mi-romancier.

Après bien des méditations posthumes, je peux conclure que je fus un romancier.

Mon journal de la Peste à Londres me fut dicté par le mot peste, qui est un mot dont les projections secrètes sont puissantes.

« En 1685, je portais un baudrier et une épée, et c'est en troquant mon épée militaire contre une plume que mon opinion sur Guillaume III devint plus favorable à ma tranquillité.

Je préfé­ rerais vous parler de Moll Flanders.

Mais c'est un inexorable besoin qui me pousse à expliquer ma vie politique balancée entre la cause whig et la cause tory.

Tel est le cas de tous ceux pour qui la politique est un art, un art d'agrément, de hasard ou d'opportunité.

« En 1713, j'étais en prison.

Et c'est, peut-être, derrière mes barreaux que je conçus la pré­ sence de Robinson sur son île entourée de barreaux.

En prison, j'ai dû rencontrer Moll Flanders, quand petite fille de l'Assistance Publique, elle voulait devenir une dame de qualité.

Cette fillette vivait aussi derrière des barreaux.

Dès lors un romantisme influencé par la pègre pittoresque de Londres me révéla que j'avais été mis au monde pour vivre des vies imaginaires et non pour concré­ tiser mes qualités dans une activité exclusivement sociale.

On dit de mes romans qu'ils ne sont pas romanesques.

Ce n'est pas exact.

Tels qu'ils sont ils reflètent la société de mon époque et les disci­ plines littéraires en usage.

Né en d'autres temps, par exemple dans le vôtre, j'eusse accordé mon style à celui de Stevenson.

» Nous parlâmes ensuite de Moll Flanders et Daniel Defoe apporta son tribu d'hommages à la mémoire de Marcel Schwob qui, dit-il, avait amélioré considérablement les chances de cette aventurière à l'immortalité.

Il s'expliqua : « -A cette époque les Moll Flanders n'étaient pas rares.

Elles prospéraient autour de Covent Garden.

C'était le bon temps de la fameuse Moll King et de la mère Douglas, mieux appréciée sous le nom de mère Cole.

A vrai dire, toutes ces personnes offraient un portrait parfait de la che­ valière de fortune.

Par bien des détails, si ce n'est que la sensualité ne la dominait pas, Moll Flanders se rapprochait de cet idéal.

Beaucoup de ces joyeuses garces gardaient la réputation d'être des filles aimables et spirituelles.

Grâce à une certaine distinction dans ses manières, Moll Flanders se rapprochait de lady Douglas, la mère Cole, qui exigeait de ses filles un langage châtié dans l'exercice de leur profession.

Nous étions loin des héroïnes de John Gay, l'auteur de The Beggar's Opera.

J'ai connu ce polémiste au moment où l'on chantait dans toutes les rues de la Cité : Pretty Polly, say ...

J'ai connu une fille blonde et rose au nez pointu qui, je crois, se nommait Polly Peachum.

)) Après avoir dit, Daniel Defoe prit congé.

Sur le seuil de ma porte, il me serra la main.

Le contact de ses os, un peu terreux, me laissa une vilaine impression.

Je le suivis du regard jusqu'au tournant de la route, puis il prit la consistance du brouillard.

Je rentrai chez moi et, machinalement, j'interrogeai le calendrier des Postes et Télégraphes.

Nous étions le 24 avril 1731, date à laquelle Daniel Defoe mourut dans une chambre d'hôtel médiocre du type cabinet de débarras.

Je connaissais ce genre d'abri.

299. »

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