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L'oeuvre et la vie de MOLIERE

Publié le 04/04/2011

Extrait du document

moliere

A)    Le contexte politique et social

 

Le Règne personnel de Louis XIV (1661-1715)

Louis succède à son père sur le trône de France le 14 mai 1643, à l'âge de quatre ans.

Le roi-enfant va régner pendant près de vingt ans à l'ombre de sa mère, régente en titre, et de son Premier ministre, Jules Mazarin.

Le roi, sa mère et son ministre sont un temps chassés de leur palais parisien des Tuileries et contraints de se réfugier à Saint-Germain-en-Laye. Mais le pouvoir royal est restauré grâce à la diligence de Mazarin, qui ne manque pas de beaucoup s'enrichir au passage, et la régence s'achève sur un succès international avec le traité des Pyrénées, conclu avec l'Espagne. Ce traité se solde par le mariage du jeune roi avec sa cousine, l'infante Marie-Thérèse d'Autriche, fille de Philippe IV d'Espagne.

Après la mort de Mazarin le 9 mars 1661, Louis XIV, alors âgé de 22 ans, décide d'assumer en personne la direction du gouvernement. Dès le lendemain, il réunit le Haut Conseil. «Monsieur,« dit-il en s'adressant au chancelier (le ministre de la justice), «je vous ai fait assembler avec mes ministres et secrétaires d'État pour vous dire que, jusqu'à présent, j'ai bien voulu laisser gouverner mes affaires par feu M. le Cardinal; il est temps que je les gouverne moi-même. Vous m'aiderez de vos conseils quand je vous les demanderai...« Pour affirmer d'emblée son autorité, le souverain fait arrêter Nicolas Fouquet, surintendant général des Finances.

L'arrivée aux affaires du jeune roi, en 1661, est marquée par une terrible famine, dite «famine de l'avènement« ! (1 à 1,5 million de morts). Le royaume n'en jouira pas moins d'une relative prospérité et de l'absence de famines pendant les trois premières décennies du règne. C'est qu'à la différence de ses prédécesseurs, Louis XIV ne rechigne pas à intervenir sur l'activité économique. Son ministre Colbert organise en particulier des importations de farines pour remédier aux disettes.

La Cour, au Louvre puis à Versailles, fait la fierté des élites françaises et l'admiration des diplomates. Elle bénéficie du rayonnement intellectuel des plus grands écrivains du temps (Molière, Boileau, Racine,...) sous la houlette de femmes d'esprit telle la marquise de Montespan, maîtresse du roi dans les années 1670, et Mme de Sévigné. Avec une vingtaine de millions d'habitants et une population en forte progression, le pays est à la mort du monarque, en 1715, de loin le plus peuplé d'Europe. Par ses possessions coloniales et sa flotte, il est présent aussi dans toutes les parties du monde. Enfin, par ses productions architecturales et littéraires ainsi que le mode de vie de son aristocratie, il séduit toutes les élites européennes.

 

Action du Roi dans le domaine artistique et culturel

Il se comporte en mécène et patron des arts en finançant les grandes figures culturelles de l'époque tels que Molière (en signe d'amitié, le roi acceptera d'être le parrain de son premier enfant), le musicien Jean-Baptiste Lully ou le décorateur Charles Le Brun et le jardinier Le Nôtre. Il place l'Académie française sous son contrôle et devient son "protecteur". Il dépense aussi d'importantes sommes dans l'amélioration du Louvre avant de finalement choisir le château de Versailles comme résidence royale. Il y emménagera en 1682 après plus de 20 ans de travaux de rénovation et d'agrandissement.

 

La Contre-réforme

La Contre-réforme est un mouvement de réaction de l'Église catholique romaine, amorcée dès le XVe siècle dont Anna Bijns fut le fer de lance et accélérée par la Réforme protestante.

Le concile de Trente (1545–1563) mit fin aux abus les plus criants, comme les trafics d'indulgences ou la vie dissolue d'une partie du clergé (décrets rappelant le célibat des prêtres ou le devoir de résidence des évêques). Il réorganisa la Curie romaine. Par ailleurs, il redéfinit et renforça les positions traditionnelles de l'Église catholique concernant la théologie et l'organisation de l'Église.

Il fixa définitivement le canon de la Bible catholique. Il répandit la doctrine ainsi réaffirmée par le biais d'un Catéchisme (1566), d'un bréviaire (1568 et d'un Missel romain (1570). La nouvelle liturgie conçue par le concile (messe tridentine, dite « messe de saint Pie V «) dura jusqu'à Vatican II. La Réforme ainsi conçue fut répandue dans l'Église par des personnalités comme Robert Bellarmin, Charles Borromée, Ignace de Loyola, Philippe Néri ou encore François de Sales.

 

La Compagnie du Saint-Sacrement

La Compagnie est une manifestation de l’engagement des dévots dans la cité en un temps où dévotion ne détourne pas de celle-ci et où, pour répondre a la réforme des Églises protestantes, l’idée de reforme de l’Église catholique- La contre-réforme suscite un zèle militant. Son originalité et son caractère secret, qui a irrité et inquiété.

Le recrutement se fait dans la noblesse, dans la bourgeoisie parlementaire, dans le clergé, à Paris et e province. La compagnie a compté parmi ses nombreux Vincent de Paul (1581-1660), fondateur de nombreuses œuvres de charité, Bossuet (1627-1704), prédicateur et évêque influent.

Action de la compagnie : Elle développe des œuvres de bienfaisance ; aide aux malades, aux prisonniers…

Elle mène une action d’ordre morale contre le carnaval et pour le carême, contre le jeu et contre les blasphèmes.

Elle fonde une association contre les duels et obtient un renforcement des édits royaux les interdisant.…

Elle participe à la lutte contre les Églises réformées que mène l’Eglise catholique qui s’emploie à en restreindre les liberté et à en convertir les fidèles. Louis XIV souscrira à une politique d’hostilité aux protestants, qui aboutira à la révocation de l’Édit de Nantes en 1685.

Elle s’engage dans la dénonciation du théâtre, accusé par les dévots de corrompre les mœurs. Cette querelle rebondit à l’occasion de trois comédies de Molière : L’école des Femmes(1662), Le Tartuffe, Dom Juan.

 

« Honnête Homme « au XVIIe siècle

« Un honnête homme « doit avant tout plaire au Prince et aux Grands : à partir du moment où, dès le début de son règne, Louis XIV concentre tous les pouvoirs à Versailles, il oblige la noblesse à y séjourner pour obtenir des postes, maintenir ses avantages, participer si peu que ce soit aux affaires : l'obligation de plaire devient une contrainte permanente et engendre des conduites qui n'ont plus de l'honnêteté que l'apparence. La société de cour est dès lors fondée sur la dissimulation; la politesse masque l'intérêt, l'attention à autrui se corrompt en flatterie.

 

 

B)    Le théâtre au XVIIe siècle

 

Les règles du théâtre

Leur but : adapter le concept aristotélicien de catharsis (ou "purge des passions") au monde moderne. Pour cela, la représentation doit être "vraisemblable", c’est-à-dire donner l’illusion de la réalité. Il existe aussi, en cette période de raffermissement de l’ordre, l’idée chez les écrivains que la beauté et la grâce naissent du travail et de la discipline, et non de l’improvisation.

De ce souci de crédibilité découlent les célèbres règles. L’unité de temps veut que la durée de la pièce corresponde à celle de l’histoire représentée (les entractes, nécessaires techniquement, permettent d’allonger ce temps fictif à une journée). Il en résulte l’unité de lieu (on ne peut pas beaucoup se déplacer en vingt-quatre heures) et l’unité d’action (un seul sujet auquel tout est subordonné).

Une quatrième unité proscrit les mélanges chers au baroque. Chaque pièce est organisée selon un certain nombre de paramètres, et quand ceux-ci varient elle s’inscrit dans un genre ou un autre, les catégories étant très normalisées. Aussi la tragédie possède un langage "élevé", des héros nobles, une tension constante, un dénouement malheureux ; la comédie utilise un style "bas", des protagonistes roturiers, un déroulement relâché et une fin optimiste. Autre règle fondamentale : la bienséance, qui interdit de choquer autrui par des audaces scéniques (plus de spectacles sanglants) et morales (l’indécence est bannie, les personnages doivent rester conformes à leur condition sociale).

Les conséquences dramaturgies sont indéniables : peu de comédiens sur scène, une homogénéité structurelle (situation de crise, avec un rebondissement et un épilogue rapide), le rôle fondamental du récit (toute l’action proprement dite se passant en coulisse). Ces règles vont être de plus en plus strictes, voire drastiques. Après 1685, elles auront tendance à figer le théâtre français après lui avoir permis de connaître un âge d’or.

 

Les genres du théâtre classique

La tragédie "[...] est la représentation d'une action noble, menée jusqu`à son terme et ayant une certaine étendue, [...]" Aristote, la Poétique, édition de Roselyne Dupont-Roc et Jean Lallot, Paris Seuil, 1980, ch. 6, p.53. Elle met en scène une action noble et donc des personnages nobles (rois, reines, grands nobles).

Le héros tragique a toutes les qualités nobles (courage, générosité, noblesse de sentiments, etc.) mais il est victime de forces qui le dépassent et qui provoqueront sa chute. La tragédie doit réaliser la catharsis, la purgation des passions par la pitié et la terreur. "La pitié d'un malheur où nous voyons tomber nos semblables nous porte à la crainte d'un pareil pour nous; [...]"

Corneille, Deuxième discours, 1660, dans Œuvres complètes, édition d'A. Stegmann (Paris: Seuil, 1962) p.830. La tragédie raconte le renversement du bonheur au malheur. La mort du héros constitue le dénouement typique d'une tragédie mais la mort n'est pas obligatoire du moment où le retour à la situation initiale heureuse est impossible. On ne peut pas mettre en scène un grand personnage de l'époque donc la plupart des pièces sont tirées de l'Antiquité grecque (Racine) ou romaine (Corneille).

La comédie met en scène une action basse et donc des personnages bas (normalement des bourgeois mais parfois des paysans). Il est donc permis de représenter des gens de l'époque. Normalement on critique un défaut commun (avarice, sottise, hypocrisie, infidélité, ambition démesurée). La comédie raconte le renversement du malheur au bonheur. Le dénouement typique d'une comédie est le mariage (même si le jeune couple n'est pas toujours au premier plan).

 

 

 

Pièce à machine :

L'expression "pièce à machines" désigne une pièce de théâtre qui accorde une grande importance à des effets de mise en scène spectaculaires, analogues à des effets spéciaux. L'aspect spectaculaire des effets spéciaux obtenus satisfait pleinement le public de l'époque baroque, car ils se prêtent fort bien à l'expression de l'intensité chère à la thématique de ce mouvement.

 

Exemples de pièces à machines

·         la Toison d'or de Pierre Corneille.

·         Dom Juan de Molière.

·         L'Avare de Molière.

Deux principales troupes parisiennes :

La Comédie-Française est fondée par décret de Louis XIV le 24 août 1680 pour fusionner les deux seules troupes parisiennes de l'époque, la troupe de l'Hôtel Guénégaud et celle de l'Hôtel de Bourgogne. Le répertoire se compose alors de l'ensemble des pièces de théâtre de Molière et de Jean Racine, ainsi que de quelques pièces de Pierre Corneille, Paul Scarron et Jean Rotrou.

La Comédie-Française, ou Théâtre-Français, est le seul théâtre d'État de France, et un des rares disposant d'une troupe permanente de comédiens. Il est situé dans le Ier arrondissement de Paris. Le rideau de scène a été créé par le peintre Olivier Debré.

Le dramaturge le plus connu attaché à la Comédie-Française est Molière. Il est considéré comme le patron des comédiens français.

 

C)    Vie et œuvres de Molière

 

Origines familiales de Molière

Fils de tapissier, Jean-Baptiste Poquelin est baptisé le 15 janvier 1622 à Paris, paroisse Saint-Eustache, vraisemblablement né le même jour ou la veille. Son grand-père l’emmène souvent voir des représentations théâtrales, éveillant en lui le goût pour la comédie. Sa mère meurt en 1632 alors qu'il n'a que dix ans. Il entre au collège de Clermont (actuel lycée Louis-le-Grand).

Selon certaines sources, il aurait eu pour condisciple le prince de Conti, qui deviendra l'un de ses protecteurs. Il étudie ensuite le droit à Orléans (ou à Bourges ?), refusant ainsi de succéder à son père malgré le serment qu’il lui avait fait étant jeune.

Il remplace son père (1642) en tant que tapissier royal auprès de Louis XIII et fait la connaissance d'une famille de comédiens, les Béjart, avec qui il se lie.

Il fonde avec eux l'« Illustre Théâtre « le 30 juin 1643, qui ouvre au jeu de paume des Métayers en janvier 1644.

 

L’Illustre Théâtre

Par un acte d'association signé le 30 juin 1643 devant Me Duchesne et Fieffé, notaires à Paris, Molière, Madeleine Béjart et quelques autres constituent une troupe qu'ils baptisent Illustre Théâtre. La toute nouvelle troupe s'installe tout d'abord au tripot de la Perle, rue de la

Perle à Paris. Quelques mois plus tard, elle se déplace à Rouen, où elle s'adjoint une onzième sociétaire, Catherine Bourgeois, car certains, comme Bonenfant, sont restés à Paris.

Ayant obtenu la protection du duc d'Orléans, la nouvelle troupe revient à Paris et s'installe au jeu de paume des Métayers, 13 rue de Seine, où elle débute le 1er janvier 1644 dans le genre tragique. Les recettes sont maigres et leur protecteur part pour la guerre. Jean-Baptiste Poquelin, qui signe Molière depuis le 28 juin, est obligé d'emprunter. Ils doivent quitter les lieux et ils emménagent au jeu de paume de la Croix-Noire, rue des Barrés, en décembre de la même année. Ne pouvant rembourser ses multiples créanciers, Molière est emprisonné en août 1645 : après moins de deux ans d'existence, l'entreprise de l'Illustre Théâtre a définitivement échoué, mais elle aura marqué l'histoire du théâtre.

 

Tartuffe

Orgon, qui semble un personnage assez important, est tombé sous la coupe de Tartuffe, hypocrite d’ailleurs bien maladroit, dont il est le seul (avec sa mère) à être dupe mais qui singe la dévotion et a réussi à devenir son directeur de conscience. Cet aventurier essaie de se faire donner en mariage la fille de son bienfaiteur, en même temps qu’il tente de séduire sa deuxième femme, Elmire, beaucoup plus jeune que son mari. Démasqué grâce à un piège tendu par Elmire afin de convaincre son mari de l'hypocrisie de Tartuffe, il veut ensuite chasser Orgon de chez lui grâce à une donation inconsidérée que celui-ci lui a faite de ses biens et, en se servant de papiers compromettant qu’Orgon lui a remis, il va le dénoncer au roi. Imprudence fatale : le roi a conservé son affection envers celui qui l’avait jadis bien servi, il lui pardonne et c’est Tartuffe qui est arrêté.

La pièce présentée en mai 1664, en avant-première, devant le roi, est une pièce inachevée en 3 actes. Mais son contenu déjà soulève l’indignation du parti des dévots. La Compagnie du Saint-Sacrement usa de son influence pour faire interdire la pièce. Ils y voyaient une attaque en règle de la religion et des valeurs qu’ils véhiculaient. En effet, derrière la critique de l’hypocrisie, thème principal de la pièce, se cache aussi une attaque du rôle très influent de certains dévots directeurs de conscience, capteurs d’héritage. Après quelques représentations privées, Molière tente de jouer sa pièce sous le titre de Panulfe ou l’Imposteur en août 1667. Mais après une seule représentation, la pièce est de nouveau interdite par le responsable de la police avec l’argument « ce n’est pas au théâtre de prêcher l’Évangile «.

L’archevêque de Paris, Hardouin de Péréfixe, menace même d’excommunication toute personne qui tenterait de représenter ou d’écouter la pièce car il lui reproche d’être une critique virulente de la religion.

Ce n’est qu’en février 1669 que Molière reçoit de Louis XIV l’autorisation de jouer sa pièce qui reprend alors son titre initial de Le Tartuffe.

 

Mort de Molière

Sa dernière pièce est Le Malade imaginaire. Pris de convulsions au cours de la quatrième représentation, Molière expire quelques heures plus tard, le 17 février 1673, chez lui et non pas en jouant cette pièce -comme le veut la tradition-, sans avoir abjuré la profession de comédien, considérée comme immorale par l’Église. Sa femme supplie Louis XIV d'intervenir auprès de l'Église pour autoriser un enterrement en terre sacrée. Molière sera enterré la nuit, quatre jours plus tard, au cimetière Saint-Joseph de la paroisse Saint- Eustache, en présence de huit prêtres et de centaines de personnes.

 

D)    Dom Juan, un personnage a la mode en 1665

 

La légende de Dom Juan remonte au Moyen Âge. Elle apparaît pour la première fois en littérature dans la pièce el Burlador de Sevilla (1630) attribuée à Tirso de Molina. Dans cette œuvre, le libertin Dom Juan séduit la fille de Don Gonzalo, commandeur de Séville. Après l'avoir tué lors d'un duel, Dom Juan se rend sur sa tombe et cyniquement invite à une fête la statue funéraire de la victime. La statue s'anime, paraît à la fête et retourne l'invitation. De retour dans le cimetière, la statue saisit Dom Juan et l'envoie en enfer. Une version espagnole marquante, populaire encore aujourd'hui, est la pièce en vers Dom Juan Tenorio (1844) de José Zorrilla y Moral.

 

Bibliographie indicative :

Molière, homme de théâtre Molière, homme de théâtre par René Bray

(Broché - 12 juin 1992)

Molière, sa vie dans ses œuvres. Par Brisson P.

(Reliure inconnue - 1942)

 

 

 

moliere

« « Honnête Homme » au XVIIe siècle « Un honnête homme » doit avant tout plaire au Prince et aux Grands : à partir du moment où, dès le début de son règne, Louis XIV concentre tousles pouvoirs à Versailles, il oblige la noblesse à y séjourner pour obtenir des postes, maintenir ses avantages, participer si peu que ce soit auxaffaires : l'obligation de plaire devient une contrainte permanente et engendre des conduites qui n'ont plus de l'honnêteté que l'apparence.

Lasociété de cour est dès lors fondée sur la dissimulation; la politesse masque l'intérêt, l'attention à autrui se corrompt en flatterie.

B) Le théâtre au XVIIe siècle Les règles du théâtre Leur but : adapter le concept aristotélicien de catharsis (ou "purge des passions") au monde moderne.

Pour cela, la représentation doit être "vraisemblable", c'est-à-dire donner l'illusion de la réalité.

Il existe aussi, en cette période de raffermissement de l'ordre, l'idée chez les écrivains quela beauté et la grâce naissent du travail et de la discipline, et non de l'improvisation.De ce souci de crédibilité découlent les célèbres règles.

L'unité de temps veut que la durée de la pièce corresponde à celle de l'histoire représentée(les entractes, nécessaires techniquement, permettent d'allonger ce temps fictif à une journée).

Il en résulte l'unité de lieu (on ne peut pasbeaucoup se déplacer en vingt-quatre heures) et l'unité d'action (un seul sujet auquel tout est subordonné).Une quatrième unité proscrit les mélanges chers au baroque.

Chaque pièce est organisée selon un certain nombre de paramètres, et quand ceux-civarient elle s'inscrit dans un genre ou un autre, les catégories étant très normalisées.

Aussi la tragédie possède un langage "élevé", des hérosnobles, une tension constante, un dénouement malheureux ; la comédie utilise un style "bas", des protagonistes roturiers, un déroulement relâchéet une fin optimiste.

Autre règle fondamentale : la bienséance, qui interdit de choquer autrui par des audaces scéniques (plus de spectaclessanglants) et morales (l'indécence est bannie, les personnages doivent rester conformes à leur condition sociale).Les conséquences dramaturgies sont indéniables : peu de comédiens sur scène, une homogénéité structurelle (situation de crise, avec unrebondissement et un épilogue rapide), le rôle fondamental du récit (toute l'action proprement dite se passant en coulisse).

Ces règles vont être deplus en plus strictes, voire drastiques.

Après 1685, elles auront tendance à figer le théâtre français après lui avoir permis de connaître un âge d'or.

Les genres du théâtre classique La tragédie "[...] est la représentation d'une action noble, menée jusqu`à son terme et ayant une certaine étendue, [...]" Aristote, la Poétique , édition de Roselyne Dupont-Roc et Jean Lallot, Paris Seuil, 1980, ch.

6, p.53.

Elle met en scène une action noble et donc des personnages nobles (rois, reines, grands nobles).Le héros tragique a toutes les qualités nobles (courage, générosité, noblesse de sentiments, etc.) mais il est victime de forces qui le dépassent etqui provoqueront sa chute.

La tragédie doit réaliser la catharsis , la purgation des passions par la pitié et la terreur.

"La pitié d'un malheur où nous voyons tomber nos semblables nous porte à la crainte d'un pareil pour nous; [...]"Corneille, Deuxième discours , 1660, dans Œuvres complètes , édition d'A.

Stegmann (Paris: Seuil, 1962) p.830.

La tragédie raconte le renversement du bonheur au malheur.

La mort du héros constitue le dénouement typique d'une tragédie mais la mort n'est pas obligatoire du moment où leretour à la situation initiale heureuse est impossible.

On ne peut pas mettre en scène un grand personnage de l'époque donc la plupart des piècessont tirées de l'Antiquité grecque (Racine) ou romaine (Corneille).La comédie met en scène une action basse et donc des personnages bas (normalement des bourgeois mais parfois des paysans).

Il est donc permis de représenter des gens de l'époque.

Normalement on critique un défaut commun (avarice, sottise, hypocrisie, infidélité, ambition démesurée).

La comédie raconte le renversement du malheur au bonheur.

Le dénouement typique d'une comédie est le mariage (même si le jeune couple n'est pas toujours au premier plan). Pièce à machine : L'expression " pièce à machines " désigne une pièce de théâtre qui accorde une grande importance à des effets de mise en scène spectaculaires, analogues à des effets spéciaux. L'aspect spectaculaire des effets spéciaux obtenus satisfait pleinement le public de l'époque baroque, car ils se prêtent fort bien à l'expression de l'intensité chère à la thématique de ce mouvement.

Exemples de pièces à machines· la Toison d'or de Pierre Corneille . · Dom Juan de Molière . · L'Avare de Molière . Deux principales troupes parisiennes : La Comédie-Française est fondée par décret de Louis XIV le 24 août 1680 pour fusionner les deux seules troupes parisiennes de l'époque, la troupede l'Hôtel Guénégaud et celle de l'Hôtel de Bourgogne.

Le répertoire se compose alors de l'ensemble des pièces de théâtre de Molière et de JeanRacine, ainsi que de quelques pièces de Pierre Corneille, Paul Scarron et Jean Rotrou.La Comédie-Française , ou Théâtre-Français , est le seul théâtre d'État de France, et un des rares disposant d'une troupe permanente de comédiens.

Il est situé dans le Ier arrondissement de Paris.

Le rideau de scène a été créé par le peintre Olivier Debré.Le dramaturge le plus connu attaché à la Comédie-Française est Molière.

Il est considéré comme le patron des comédiens français .. »

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