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Les OGM 1ereES

Publié le 18/01/2011

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OGM

 

 

 

 

 

Introduction :

 

    OGM signifie organisme génétiquement modifié. C’est un organisme dans lequel un ou plusieurs gènes appartenant à un autre organisme ont été introduits par transgénèse. L’organisme est modifié de façon stable et définitive. Actuellement, les OGM se développent dans les domaines de la santé et de l’agroalimentaire. En quoi la création d’OGM est-elle une révolution et quelles en sont les répercussions ?

 

I. La technique de transgénèse

II. Application et progrès

III. Risques et problèmes soulevés

 

 

 

I. A) Objectif

 

    La transgénèse naturelle chez certaines plantes est une transformation génétique au cours de laquelle un fragment d’ADN étranger est intégré dans un génome hôte. L’information portée par le fragment intégré s’exprime et conduit à la modification du phénotype des cellules transformées. L’étude de cette transgénèse naturelle a permis au point de techniques d’obtention de plantes transgéniques ou organismes génétiquement modifiés (OGM). Chez les végétaux on peut transférer le gène d’une bactérie, d’une plante, d’un animal, d’un autre végétal car l’ADN est universel. La création de plantes ou d'animaux transgéniques présente de nombreux intérêts. Les performances des plantes sont améliorées par l'insertion de gènes différents en fonction de l'objectif recherché: taille plus grande, résistance à un herbicide, à la chaleur, introduction d'une nouvelle couleur (pigment) ou d'une nouvelle saveur, une production moindre de lipides. On peut de même améliorer les animaux: par exemple, des porcs qui ont moins de graisse et plus de muscles...La transgénèse peut également servir à la production de molécules pures en grande quantité à un moindre coût, comme les molécules thérapeutiques.

 

 

 

 

 

 

B) Etapes de la transgénèse

 

    La transgénèse comporte plusieurs étapes :

 

 

 

 

II. A) OGM et l’agroalimentaire

 

    Depuis plusieurs décennies, les connaissances en biologie au niveau cellulaire et moléculaire ont permit l’introduction des plantes transgéniques dans l’agriculture en créant de nouvelles variétés végétales résistantes aux contraintes environnementales.

 

1) Le maïs

 

    La pyrale et la sésamie sont les deux principaux ravageurs du maïs. Ces papillons, dont les chenilles mangent les tiges et les épis de maïs, peuvent occasionner à elles seules jusqu’à 30% de pertes sur les récoltes. Il existe à l’état naturel dans le sol une bactérie (Bacillus Thuringiensis : Bt) sécrétant une protéine capable de détruire les larves de pyrale et de sésamie, cette protéine s’apparente à une toxine. Les chercheurs ont réussi à créer un OGM possédant cette capacité de sécréter ce poison. En outre de la sauvegarde du rendement, la qualité du grain est améliorée. Le maïs Bt pose un sérieux problème, en effet lors de l’anémogamie (pollinisation par le vent), le pollen du maïs OGM peut féconder une plante non OGM. Mais ce phénomène décroît rapidement avec la distance. Il ya un vrai problème d’étique pour les agriculteurs alentours qui peuvent cultiver du maïs biologique. L’OGM Bt a d’autres inconvénients : en produisant la toxine destinée aux pyrales il peut tuer d’autres insectes qui par exemple peuvent manger des pyrales ou qi sont nécessaire à la fécondation de certaines plantes.

 

 

       Maïs ravagés par la larve pyrale                                                                Maïs transgéniques

 

 

 

2) La tomate

 

    Les tomates ont été les premiers légumes génétiquement modifiés à être commercialisé (1994 : USA). Elle a un grand intérêt car cet OGM produit en moins grande quantité une substance causant le pourrissement des tomates. Ces tomates peuvent rester fraîches plus longtemps, les producteurs peuvent laisser mûrir le fruit sur le pied de tomate au soleil afin d’en augmenter la saveur. Grâce à l’augmentation de la conservation de la tomate OGM, elle supporte mieux le transport. Depuis ces tomates, d’autres OGM de ce type ont envahit les étales en effet maintenant les fraises, les bananes, les poivrons, les ananas sont aussi cultivés sous forme d’OGM pour les mêmes raisons : augmenter la urée de vie du fruit mûr.

 

 

 

 

                     (a) tomates transgéniques, (b) plants de tomates sauvages, (c) plants de tomates transgéniques

 

 

 

 

 

 

B) OGM et la santé

 

  Les OGM constituent des outils pour la recherche. Ils permettent d’améliorer les connaissances scientifiques. Ainsi depuis de nombreuses années les OGM ont une place très importante dans la médecine car ils ont apporté de grands changements pour les personnes  qui souffrent de diabète ou de mucoviscidose. Autrefois les molécules nécessaire pour le traitement des maladies étaient produites par des porcs ou extraite de cadavre. Cette méthode posait des problèmes d’approvisionnement, et dans certains cas des maladies se transmettaient entre individus. La fabrication de médicament par des plantes le risque de contamination, car il n’existe pas de maladie capable de passer de la plante à l’homme.

 

 

1) Production de vaccins

 

    Quand un agent pathogène (par exemple un virus) infecte un organisme, il est reconnu comme corps étranger, et l’individu lutte en produisant des anticorps. Le temps de la fabrication des anticorps spécifiques laisse le temps à l’agent pathogène de se multiplier. Les premiers vaccins fabriqués ont consisté à affaiblir des particules virales avant de les injecter à un individu  grâce à des rayons UV ou à la chaleur. Du fait de l’affaiblissement du virus, l’individu a le temps de produire des anticorps et ainsi détruire le virus. Ainsi, le jour où le virus en pleine forme infecte l’individu, il a déjà des anticorps spécifiques prêts à l’intervenir : il est vacciné.

 

 

2) Traitement par insuline

 

    L’insuline est une hormone produite par le pancréas, elle est utilisée dans le traitement du diabète. Elle fut une des premières substances à être produite industriellement par des micro-organismes. Le gène humain responsable de la synthèse de l’insuline a été introduit dans le génome de bactéries, qui, en se multipliant, ont donné naissance à de nombreuses bactéries capables de synthétiser des molécules d’insuline identiques à celles de l’insuline humaine. Plusieurs substances normalement synthétisées par des cellules humaines, comme l’interleukine utilisée dans le traitement de certains cancers, sont aujourd’hui produites par des bactéries dans lesquelles on a introduit un fragment d’ADN humain.

 

 

 

 

Schéma du traitement par insuline

III. A) Risques pour la santé

 

1) Allergies alimentaires

 

    Le risque le plus connu est la réaction croisée, qui peut toucher les personnes allergiques à aliment particulier. Si on introduisait par exemple un gène de tomate dans la pomme de terre, il y aurait un risque de provoquer une réaction chez les allergiques à la tomate. C’est d’autant plus dangereux car la personne qui évite la tomate ne se méfie pas forcément de la pomme de terre. Cette menace est même préoccupante : en 1996 des chercheurs ont fabriqué du soja transgénique en y ajoutant des morceaux d’ADN de noix. Puis ils l’ont fait consommer à des personnes allergiques à cette graine. L’allergie provoquée a été plus importante avec le soja génétiquement modifié qu’avec les noix seules.

 

 

2) Gènes de résistance

 

    Les résistances aux antibiotiques chez les bactéries pathogènes pour l’homme se répandent de nos jours et constituent un problème alarmant en médecine, amplifié par la sur prescription des antibiotiques et leur utilisation dans l’alimentation des animaux d’élevage comme promoteurs de croissance. On redoute que les plantes transgéniques n’aggravent ce phénomène. En effet, leur génome contient des gènes bactériens de résistance aux antibiotiques. Ces gènes utilisés comme marqueurs de sélection sont des résidus de la construction génétique et n’ont aucune utilité dans la plante elle-même. Ils pourraient être transférés, soit aux bactéries colonisant le tube digestif animal ou humain, soit aux bactéries du sol, leur transmettant ainsi le caractère de résistance à des antibiotiques majeurs, allongeant ainsi la liste des antibiotiques devenus inefficace.

 

B) Risques pour l’environnement

 

1) Menace pour l’écosystème

 

    Dans les champs OGM la dispersion du pollen génétiquement modifié est inévitable, le risque est que le gène qui a été inséré artificiellement dans une plante cultivé puisse dans certaines conditions s’installer dans le génome d’une autre plante voisine de la plante OGM. De plus les animaux en contact avec des OGM (voie alimentaire) peuvent être confrontés à des risques d’allergies comme chez l’Homme. Il existe également des risques pour les micro-organismes du sol et les insectes.

 

2)  Menace pour les insectes

 

    Par la transgénèse, il est possible de créer des plantes qui libèrent leur propre insecticide. En effet, ces plantes génétiquement modifiées produisent dans leurs tissus une toxine pour se défendre contre certains insectes nuisibles. La toxine peut se retrouver dans toutes les parties de la plante, dont le feuillage, les racines et le pollen. Aussi certains se questionnent sur les risques que courent les insectes non nuisibles à cette plante. Les substances libérées par ces plantes transgéniques seraient spécifiques à certains insectes et ne mettraient pas en danger les autres organismes. Mais chaque cas doit être évalué séparément, selon le type de toxine libérée par la plante GM et les organismes en présence.

 

 

C) Problèmes éthiques

 

    L’éthique se préoccupe du processus qui est à l’origine du développement et de la production des OGM. Ces préoccupations ont particulièrement trait aux répercussions potentielles que ce processus peut entraîner dans une société et chez les personnes qui la composent. Les préoccupations de l’éthique sont liées à l’importance que revêt la capacité de vivre ensemble de façon harmonieuse dans une société pluraliste et démocratique, et même à l’échelle planétaire. Elles témoignent de la nécessité de préserver le libre choix des citoyens en matière d’alimentation ou de production agricole; elles font foi de l’importance d’assurer à tous une participation démocratique à la prise de décision gouvernementale.

 

 

Conclusion :

 

    En définitif, la création d’OGM demande une technique rigoureuse. Les OGM présentent des progrès pour l’agroalimentaire et la santé. Mais ils peuvent s’avérer nocifs pour l’environnement et la santé. Dans l’agroalimentaire, les OGM ont permis une production de meilleurs qualités avec des produits qui sont plus savoureux et se conserve mieux et un rendement plus important. Dans la santé, les OGM apparaissent comme un outil de recherche qui permet des applications médicales et thérapeutiques. Mais les risques qu’ils présentent ne sont cependant pas négligeables ce qui peut soulever la question suivante : est-ce que la crainte de la population pour les OGM est-elle fondée ?

 

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