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L'Oisiveté de Sénèque

Publié le 17/11/2011

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 I- Introduction

                  A- L’auteur

Sénèque naît en 4 avant JC à Cordoue en Espagne. Il étudie la rhétorique à Rome entre 14 et 19 après JC avec un professeur qui se convertit à la philosophie et qui entraîne son élève. Il devient stoïcien. Il entre au Sénat sous Caligula et devient donc un homme d’Etat romain à l’âge de 39 ans. A 41 ans environ il est exilé sous Claude. Il écrit des tragédies, des textes, il devient dramaturge. Son succès lui vaut son retour à Rome où il devient le précepteur de Néron vers 49 ans. En 59 après JC, ses rapports avec Néron se détériorent, en 62, il demande à être relevé de ses fonctions mais Néron refuse. En 63-64, les chosent empirent, Néron devient fou et Sénèque décide de ne plus se rendre au Sénat et au palais et s’enferme chez lui : il se sent responsable car c’est lui qui a élevé Néron. En 65, la conjuration de Pison apparaît. Pison tente de tuer Néron et le nom de Sénèque apparaît dans ce complot. Il est condamné à se suicider.

 

« Le stoïcisme comme l’épicurisme s’inscrit dans la traditionnelle pensée grecque en en reprenant deux problèmes essentiels : celui du bonheur et celui de la définition de la sagesse. Une différence est essentielle : le stoïcisme nous propose de nous libérer des mauvaises habitudes de pensée qui nous nuisent depuis l’enfance (comme nous fier à nos plaisirs ou à nos peines, à nos désirs ou à nos craintes pour juger de la réalité). L’épicurisme nous invite à nous libérer de tous les faux besoins que nous nous créons. Un point est commun : penser que le sage est celui qui réussit à être heureux parce qu’il parvient à ne plus craindre les dieux, la mort, la souffrance, à dédaigner les richesses et les grandeurs, à vivre de peu. Sénèque insiste sur les dénominateurs communs plutôt que sur les divergences apparentes à propos de cette notion d’oisiveté. Cette notion n’est pas un point de discorde mais un point d’accord relatif entre les deux sectes.

Sénèque démontre bien que ni l’épicurisme ni le stoïcisme ne condamne l’oisiveté, il s’agit même dans les deux cas d’en faire l’apologie (même si c’est pour des raisons différentes). Préceptes stoïciens : le stoïciens s’engage à une vie entière d’actions pour agir en vue du bien de la cité, de celui de ses proches et même en vue d’aider ses ennemis.

Même au moment de mourir, si les conditions le permettent, le stoïcien invite encore à agir et à faire que la mort serve à la cité, aux proches ou aux ennemis. « Je ne m’écarte pas des préceptes stoïciens » : les stoïciens ne respectent pas leurs propres préceptes et sont oisifs, Sénèque suit donc ses maîtres dans l’oisiveté et n’est donc pas coupable de trahison envers le stoïcisme. Il annonce son plan : on peut, jeune, rester oisif On peut, vieux, accepter de le devenir Par la suite, il parle des vestales : elles étaient choisie entre 6 et 10 ans et devaient un service pendant 30 ans.

Pendant 10 ans, la jeune vestale apprenait les devoirs et les cérémonies de son ministère, les dix années suivantes, elle instruisait les novices et entretenait le feu civique en permanence.

Après son temps de sacerdoce, la vestale pouvait quitter le service et se faire déconsacrer, retourner au monde et se marier.

La plupart choisissait toutefois de continuer leur sacerdoce.

Tacite mentionne par exemple une certaine Occia qui officia jusqu’à la fin de sa vie. Puis, une comparaison pour montrer qu’un vétéran peut devenir oisif et laisser le travail aux autres puisque le sien est terminé.

En faisant cela, Sénèque tente de se légitimer. Sénèque montre que les stoïciens sont aussi oisifs mais il n’est pas contre eux.

Il pense que puisqu’il est au Sénat, il se doit de penser par lui-même et non pas comme s’il était soldat et qu’il devait obéir aux ordres de ses supérieurs. Evocation de dieu : si la vérité était évidente, nous n’aurions pas à la chercher. Le deux tendent à l’oisiveté mais pas pour les mêmes raisons.

Pour les stoïciens, c’est une dérogation.

Zénon dit que « le sage mettra la main aux affaires, à moins d’une circonstance qui l’en empêche », ce qui veut dire que la cause est perdue, le sage ne fera pas d’efforts puisqu’ils sont vains.. »

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