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L'oothèque, une sorte de limbe quadrangulaire

Publié le 22/02/2012

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Chez les sélaciens ovipares, l'oeuf est sphérique ou ellipsoïdal, et inclus dans une capsule (l'oothèque) cornée qui peut avoir une forme et des dimensions variables. La capsule des roussettes est quadrangulaire, jaunâtre et transparente. Le renflement central contient l'oeuf proprement dit. On établit une différence de transparence entre les capsules des deux roussettes, ces requins de petite taille vivant dans les eaux côtières de nombreux océans. Leurs oeufs sont donc mis au bénéfice de cette coque protectrice qui se prolonge à chaque angle par un filament en vrille qui permettra la fixation. La femelle, durant la ponte, nage près du fond et dans la végétation pour faciliter la prise des filaments qui se raccourcissent alors en spirales de 15 cm; ils ont initialement un mètre. Il est possible d'observer l'embryon et de suivre son rythme cardiaque au travers de la capsule. A l'éclosion, l'embryon décolle les feuillets de la capsule à l'extrémité où se trouvent les vrilles les plus longues; il est aidé en cela par une sécrétion corrosive, celle d'une glande occupant une région frontale. La capsule, au début hermétique, offre par la suite des fentes respiratoires; le petit requin s'agitera d'ailleurs aussi pour amener l'eau respiratoire. En fait, la capsule est constituée d'une capsule interne sur laquelle des feuillets sont intimement collés, les côtés sont épaissis. Illustration: Oothèque de roussette Scyliorhinus stellaris. Il n'y a entre l'ootheque de la petite roussette et celle de la grande qu'une question de taille, là aussi; de 4 à 6 cm pour l'une et de 10 à 12, chez l'autre. On notera des rayures marginales sur l'oothèque de la grande roussette. L'oeuf et les stades larvaires constituent un important chapitre écologique; il faut perpétuer l'espèce, et la nature, si ce n'est le poisson, doit trouver le meilleur compromis entre sa biologie et le milieu physique. La majorité des poissons de mer naissent à partir d'oeufs pélagiques, ils flottent dans la mer. Mais chez les espèces vivant proche des rivages, on doit concevoir une ponte sur le fond, dans des nids ou alors attachée au substrat, à des éponges, voire aux coquillages et aux algues. En eau douce, la règle est celle des oeufs démersaux (vivant au contact du fond). Nous faisons volontairement abstraction des poissons qui gardent leurs oeufs, de même de ceux chez qui les oeufs se développent au sein de la femelle. Résumons-nous en disant: ovipare, qui se reproduit par des oeufs — vivipare, qui met au monde des petits vivants — ovovivipare, qui garde les petits dans l'organisme maternel durant un certain laps de temps. Mais la réalité est largement plus complexe. Nous pouvons, dans le cas présent, nous arrêter à une certaine structure particulière et garder en réserve bien d'autres formes d'ceufs; il y en a de nombreux franchement aberrants. Mais l'oothèque des sélaciens, si souvent citée, doit néanmoins nous retenir, encore que nous ne retiendrons que l'oothèque simple des Scyliorhinus. Il y a aussi, pour ne citer qu'un autre exemple, l'oothèque composée, mais avec développement utérin, des Squalus. Sachons d'autre part que l'oothèque de Raja a, en gros, l'aspect de celle ici représentée, mais avec des «cornes» au lieu des filaments, comme avec l'oothèque des roussettes (petite et grande).

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