L'opposition Nord-Sud ?

« Les contrastes Nord-Sud a.

Hygiène et santé : deux mondes inégalement lotis ■ Des inégalités devant la mort.

La santé partage le monde en pays développés (le Nord) et en pays en voie de développement (le Sud).

À cet égard, l'indicateur le plus significatif est l'état sanitaire des pays. • Dans les pays développés du Nord : une protection médicale effi­ cace.

En Amérique du Nord, Argentine, Australie, Europe, l'encadrement médical est plutôt satisfaisant avec au moins 20 médecins pour 10 000 habitants.

Les maladies infectieuses étant aisément combattues, les principales causes de décès sont les maladies cardio-vasculaires et la vieillesse.

• Dans les pays en développement : des maladies en grand nombre. Malgré d'indéniables progrès, l'état sanitaire y reste préoccupant.

Dis­ pensaires et hôpitaux font souvent défaut ; le nombre des habitants par médecin y est 10 fois plus élevé que dans les pays riches.

Dans la zone chaude, les maladies parasitaires minent une grande partie des habi­ tants, abrègent leur vie et amenuisent leur capacité de travail. f> l'inégale répartition du savoir ■ Un indicateur élémentaire : le taux d'analphabétisme.

À la base de la conquête du savoir se trouve la généralisation de la lecture et de l'écriture.

Ce taux, pour la population âgée de plus de 15 ans, varie de 1 à 6 % pour les pays les plus développés, à des pourcentages records, voisins de 95 %, pour plusieurs États du Tiers monde. ■ J,u niveau supérieur: une extrême disparité.

Dans le domaine où s'élabore la connaissance, l'écart devient considérable.

Le monde développé concentre 80 % du personnel de la recherche, monopolise la production des nouveaux biens industriels et la quasi-exclusivité des brevets par lesquels s'affirme la primauté scientifique. I> l'inégalité des consommations alimentaires ■ Un indice quantitatif : l'apport calorique.

Il se situe, pour un adulte, entre 2 000 et 2 400 calories par jour, selon les zones clima­ tiques.

En deçà de ce seuil, il y a sous-nutrition (cf.

carte). ■ IUn indice qualitatif : la quantité de protéines.

une atimentation équi­ librœ doit comprendre environ 40 g de protéines d'origine animale par personne et par jour, là encore le partage est inégal : dans le Sud-Est asiatique, l'Ouest africain, l'Inde, la ration quotidienne d'un habitant est de 1 700 à 2 000 calories/jour, et la quantité disponible de protéines animales n'excède pas 5,5 g.

Dans la plupart des pays développés, les ha­ bitants sont suralimentés.

Les besoins physiologiques y sont largement satisfaits : la quan­ tité de calories est supérieure à 3 300 par jour et comprend environ 105 g de protéines, dont 70 g d'origine animale.

L'abondance alimentaire ne concerne pas tous les pays du Nord et la sous-alimentation n'est pas de règle dans tous les pays du Sud.. »