L'Organisation de l'Unité africaine

« ments nationalistes en lutte dans les pays encore dépen­ dants.

Le budget de .

l'OUA, auquel les !:tats membres participent au prorata de leur quote-part à l'ONU, s'élève à 7 430 000 dollars en 1978.

5 Le choc des jeunes intérêts nationaux, ainsi que l'exis­ tence d'une Afrique Islamique et méditerranéenne dont les préoccupations diffèrent de celles de l'Afrique noire, ont souvent compliqué la tâche de l'OUA.

On lui reproche de n'avoir pu agir utilement lors de la guerre du Biafra, d'avoir fait le silence sur la rébellion du Soudan méri­ dional et les massacres du Burundi.

Et si, en 1963, c'est dans le cadre de l'OUA que l'Algérie et le Maroc ont résolu leur différend frontalier, l'Organisation n'a pu, dans son treizième sommet, à l'ile Maurice (juin-juillet 1976), réconcilier l'Algérie avec le Maroc et la Mauritanie au sujet du problème du Sahara occidental (ex-Sahara espa­ gnol).

Il n'y a jamais eu de débat sur l'!rythrée.

6 Les contradictions de l'OUA, qui se résolvaient habi­ tuellement par des compromis,· ont atteint en 1975-1976, à la suite de la décolonisation portugaise, un degré d'acuité qui met en péril l'existence même de l'Organi­ sation et l'on a pu parler, après le sommet de Maurice, de la formation éventuelle d'une cc OUA progressiste "· Les chefs d'Ëtat de l'OUA avaient tenu, en janvier 1976, une conférence d'urgence pour examiner la situation de l'An· gola.

La réunion n'aboutit à aucun résultat et fit appa­ ranre la profonde division du continent entre pays ..

pro­ gressistes ..

et pays ..

modérés ...

L'OUA reflète les.

contra­ dictions Idéologiques du continent et se trouve à peu près paralysée en 1977.

Elle s'accorde sur les principes (libération totale de l'Afrique, suppression de l'apartheid, soutien à la cause arabe contre Israël), mais se déchire dans l'action.. »