L'orgueil dans les Pensées de Pascal
Publié le 22/02/2012
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Introduction
Nous allons étudier les « pensées » de Pascal, sa philosophie relativement à la condition humaine et les
origines de son mal existentiel.
Les thèmes dans les « pensées » sont la foi, la vérité du christianisme et la
condition humaine.
Il fait l’apologie du christianisme, la problématique n’est pas l’existence de Dieu mai le
salut.
Ses sources sont celles de Montaigne concernant la condition de l’homme et les méfaits de l’imagination.
Son style est littéraire et poétique.
Nous pouvons qualifier le penseur de génie tourmenté c’est « un fou
sublimé », disait Voltaire, un maître d’inquiétude.
Contre le rationalisme et l’empirisme, il affirme la dialectique
des contraires, l’homme ne peut ni éviter ni accepter le paradoxe, il est homme que dans la mesure où, il fait
acte de son existence en ayant conscience que cette affirmation ne peut échapper au paradoxe, la certitude
n’est ni l’ordre de la raison, ni l’ordre de l’intuition, elle est une certitude incertaine, un postulat, un pari, une
certitude du cœur.
Le caractère paradoxal de l’homme domine, il ne peut pas vivre et connaître en même
temps.
La vie et la conscience s’excluent, ce qui pousse l’homme au divertissement, vivre devient synonyme
de méconnaissance de la nature de l’homme.
La comprendre, c’est prendre conscience qu’elle nous échappe.
L’homme est par conséquent posé comme un être déchiré.
Relativement à l’art de persuader, la rhétorique de
Pascal est propre à l’honnête homme.
L’entendement comprend la raison et le cœur.
La raison s’apparente à
l’esprit de géométrie, elle est sensible à un exposé progressif et méthodique, elle ne peut tout saisir.
C’est
pourquoi le cœur intervient comme esprit de finesse, c’est-ce que Pascal appelle, l’intuition immédiate de la
vérité.
Convaincre c’est influencer l’entendement et agréer, est la deuxième forme de persuasion mais cette fois
non pas par rapport à l’entendement mais à la volonté.
Persuader est le fait d’agir sur l’entendement et la
volonté, c’est intéresser et plaire.
La conversion est le mépris de soi qui est pourtant nécessaire par opposition
à l’amour propre et l’amour de Dieu.
Nous allons étudier le détail de la philosophie de la condition humaine à
travers la métaphore du roseau pensant, nous poserons sa disproportion, ses rapports avec ses semblables et
l’angoisse pascalienne relative à cette condition, ce qui amène le philosophe à poser l’homme sans Dieu et la
félicité de l’homme avec Dieu, le mal métaphysique à proprement parler, c’est l’image du Dieu caché.
La condition humaine
La grandeur n’est plus à confondre avec le privilège tels, l’héroïsme la sainteté, la générosité, le don de
l’intelligence.
La grandeur est une activité de l’esprit sous sa forme la plus générale, même au niveau de la
réflexion la plus modeste, la plus courante, même conscient de notre malheur.
Elle nous élève au dessus des
choses matérielles, c’est un instinct secret qui nous incite à rechercher ce qui est le vrai et le bien.
L’expérience
témoigne de notre grandeur, c’est un besoin d’absolu qui s’ajoute à nos activités de réflexion, c’est une marque
de notre noblesse.
S’il est grand dans la mesure où il se sait malheureux, l’homme est malheureux dans la
mesure où il est grand.
Plus notre pensée s’approfondit par la culture et la méditation, plus nous découvrons
tant dans les réalités qui nous entourent qu’en nous -mêmes, de graves sujets d’inquiétude.
L’homme est pensé
tel un roseau pensant.
Pascal met en avant la disproportion de l’homme qui est vu comme un être complexez
étant corps et âme, donc limité, tandis que l’univers matériel est simple et infini.
Cette infinitude est double, et
fait de nous un néant par rapport à l’infiniment grand.
« L’homme est un milieu entre rien et tout », c’est un
moyen terme dans le temps et l’éternité qui nous a précédés et qui nous suivra, moyen terme dans l’espace
entre un astre et un insecte minuscule, moyen terme dans le domaine de la connaissance, il en est de même
de l’intelligence.
Physiquement éloignés des extrêmes, intellectuellement « incapable de tout connaître et de
tout ignorer », moralement écartelés entre des aspirations contraires, l’homme est un milieu, un entre deux; il
est à la fois indéfinissable.
Comment déterminer le centre de deux infinis? L’homme est l’être le plus
contradictoire.
Les contradictions de l’homme sont inconciliables.
Il n’a pas son explication en lui-même; il est
désaxé.
L’homme est étrange et étranger à son monde.
Concernant les rapports de l’homme avec ses
semblables, nous pouvons die que le mobile profond de tous ses actes est l’amour propre; il engendre le
mensonge et l’injustice; il veut éveiller dans le cœur d’autrui, une ardente passion, celle d’être aimé.
Il emploie
la violence pour parvenir à ses fins, parfois même l’injustice ou le mensonge.
Ainsi, Pascal insiste sur le
sentiment d’angoisse de l’être au monde, c’est un sentiment de situation qui s’apparente à l’impression d’être
égaré dans l’univers nous dit le penseur, l’homme s’effraye lui-même.
« Je ne sais qui m’a mis au monde, ni ce
que c’et que le monde », ceci n’est pas l’expression de sa propre subjectivité, mais la lucidité d’être perdu dans
ce monde.
Il y a une raison, la disproportion de l’homme est responsable de ce mal être, « l’homme est un
néant à l’égard de l’infini, un milieu entre tout et rien, il est l’infiniment grand et l’infiniment petit ».
Peu de livres ont autant marqué les esprits non seulement à cause
de la grandeur de son style, mais encore à cause de la profondeur
avec laquelle Pascal sonde les sujets abordés.
Pascal est-il seulement
philosophe ? On peut en douter quand on se lit les premières
phrases de son Mémorial : « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de
Jacob, non des philosophes et des savants » ; « ces âmes fortes et clairvoyantes
» (ce n’est pas un compliment) sont, par leur raison, incapables
de trouver par elle-même la vérité métaphysique et morale.
Chez Pascal, le mot « philosophe » est presque une insulte ; ils.
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