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Les origines de l'art moderne

Publié le 05/04/2012

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Nous retrouvons les mêmes principes dans ses compositions avec personnages. Ici, le problème est cependant plus complexe, puisqu'il s'agit de figures  animées. Tant qu'il s'agissait de natures mortes et de paysages, Cézanne pouvait faire abstraction de tout mouvement. tl lui était donc plus aisé de ne garder sur la toile que certains éléments de la réalité. Abordant la figure humaine, la déformation devient plus périlleuse, compte tenu surtout des idées de l'époque. Pourtant, chez Cézanne, il ne s'agit pas tellement de déformations, mais plutôt de sélection et de stylisation .. Somme toute, l'artiste a surtout modifié les dimensions et les proportions des différentes parties du corps.

« C, est au Salon des Refusés de 1863, en marge du Salon officiel de l'Académie, qu'un groupe de jeunes peintres qui allaient devenir les Impression­ nistes prirent conscience de leurs aspirations communes.

Le Dé­ jeuner sur l'herbe 88 de Manet avait fait scandale.

Le public s'indignait devant cet art vivant qui ne faisait cependant que reprendre sur un ton moderne un vieux thème classique cher à Giorgione et à Titien.

Si le mot « imp'ressionnisme » est né dans la bouche d'un journaliste railleur à propos d'une toile de Claude Monet cc Impression, soleil levant», il correspond en réalité .à l'esthétique qui devait se dé­ gager des événements sociaux, cUlturels, scientifiques des alen­ tours de 1870.

L'avenir est à la science; les grandes inventions se succèdent : Bell découvre le téléph one, Edison, la lampe à incandescence, Pasteur, les lois de l'asepsie; les lignes de chemin de fer se multiplient.

Puisque l'invention de la photographie met à la portée de tous la reproduction fidèle du monde visible, il faut aller plus loin que le réalisme de Courbet .

D 'autre part, les recherches de Chevreul dans le domaine de l'optique et de la couleur met­ tent en évidence la division de la lumière en couleurs fonda­ mentales enregistrées sur la rétine selon certaines lois, l'œil ne per­ cevant que des taches lumineuses modelées par la couleur.

Ainsi, les peintres impression­ nistes, pour mieux cerner la réalité optique essentiellement lumineuse et momentanée, vont être amenés à s'intéresser surtout à la nature, à la lumière sans cesse changeante du paysage,. »

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