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LES ORIGINES DU RYTHME EN MUSIQUE

Publié le 20/12/2011

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L'attention accordée actuellement à la musique populaire est nouvelle. C'est seulement dans ces dernières années qu'ont été entreprises de véritables recherches. Malheureusement la documentation historique appropriée fait défaut. La musique savante, spécialement en Europe et en Amérique s'est appuyée presque dès sa naissance sur la notation figurée qui permet, avec l'aide de la technique interprétative de faire revivre à n'importe quel moment n'importe quelle pièce musicale; la fidélité à l'amvre originale est ainsi maintenue. La musique populaire, au contraire, a manqué d'un moyen de transmission fidèle et quand la musique savante a essayé de la transcrire, les versions qu'elle en a données, d'ailleurs difficiles à interpréter, n'en ont été qu'un pâle reflet. La musique populaire, riche d'une émotivité traditionnelle en harmonie avec le caractère

du groupe qui la crée, dotée d'un style et d'un sens spontanés et particuliers, ne peut être perçue qu'en audition directe; même les enregistrements faits au magnétophone sont incapables de la transmettre dans son intégrité; il manquera toujours à l'enregistrement  son la partie dramatique qui accompagne les interprétations. Il est impossible d'obtenir des enregistrements parfaits, même avec les moyens techniques actuels. La spontanéité de la musique populaire est à l'opposé des conditions techniques de l'enregistrement sur bande magnétique, tel qu'il est pratiqué en studio.

« La musique savante est tardive, elle est le fruit des hautes cultures urbaines qui en ont fait un art, et même l'art des arts, à la Renais­ sance.

La musique primitive est, au contraire , unie à un ensemble culturel surtout pré-alphabétique qui, pendant une certaine période, satisfait à lui seul les nécessités matérielles et spirituel­ les d' un groupe humain et qui persiste chez les peuples évolués comme une réserve de cou­ tumes anciennes ou même comme uu élément vivant et réactionnaire à côté de la culture dominante .

Dan s la musique primitive, ce que nous appelons inspiration pour l'homme est la totalité de la force d'un être vivant ou d'un défunt puissant, qui apparait en songe à un aède, pour lui transférer son pouvoir par une chanson.

Les mélodies sont les « véhi­ cules d 'esprits puissants , vo i re ces esprits eux­ mêmes.

Cela explique que l'on ne puisse pas « chanter » ni « jouer » un hymne ou un chant de travail, mais le « transporter :t ou le « tirer » comme une charrette, pour que la force de l'esprit se maintienne en surface.

De même que la voix des morts résonne dans les instruments musicaux (cadavres vivants), les esprits « montent » dans la voix du chanteur.

Une même mélodie n'est cependant pas le pro­ duit d'une même force surgie n'importe com­ ment, puisque la manière d 'exécuter les sons est plus importante que leur succession; le mouvement rythmique et le timbre recherché qui caractérisent l'exécution sont particulière­ ment essentiels.

Le pouvoir d'une chanson variera selon qu'elle sera chantée fort ou dou­ cement , d' une voix nasale ou de poitrine.

LES INSTRUMENTS MUSICAUX DANS LA MUSIQUE POPULAIRE On ne peut étudier les instruments caracté­ ristiques de la musique populaire et de la musique primitive qu'en se référant à ceux des cultures évoluées; à côté d'instruments d'inven­ tion moderne et caractéristiques de la musique savante on en trouve d'autres, très nombreux, communs à la musique savante et à la musi­ que populaire et aux formes plus ou moins semblables entre elles.

On peut classer les instruments en fonction du type de culture matérielle auquel ils appar­ tiennent, du style musical qui leur est pro­ pre ou selon la nature de leur « animation :..

On adoptera ici la division classique de Sachs qui partant de l'étude des principes acous­ tiques générateurs du son, signale quatre caté­ gories principales d'instruments idiophones, membranophones, aérophones ct cordophones.

Les instruments idiophones sont ceux dont la matière est sonore en elle-même, c'est-à-dire qui produisent eux-mêmes le son par percus­ sion directe, indirecte ou par frottement.

Les castagnettes, les cymbales, les trian­ gles, les cloches sonnailles, crécelles et bâtons, et même les crftches, poêles, maillets, talons, doigts , etc.

sont des instruments à percussion directe.

Parmi les instruments idiophones à per­ cussion indirecte on compte les diverses sor­ tes de hochets, anneaux de sonnailles, mara­ cas, etc.

Les instruments membranophones sont ceux qui ne produi sent pas le son par eux-mêmes; ils sont formés d 'une membrane de parchemin ou de cuir tanné et tendu.

Le son se produit par percussion ou par friction.

Cette catégorie comprend les diverses sortes de tambours et le mirliton.

Les timbales, les tambours cylin­ driques et les « tambours de basque » sont des tambours à percussion.

Le tambour à friction est un instrument typique des membra­ nophones par frottement.

Les aérophones sont les instruments à vent.

Le son y est produit par la vibration de la colonne d'air que l'on y insuffle.

Ils peuvent être en bois, en corne, en coquillage ou en métal; à plusieurs sons ou à un seul; avec ou sans anches; à insufflation directe ou à réservoir d'air, d'où passe l'air aux points de son.

Ils comprennent aussi bien les plus rudi­ mentaires, comme les rhombes (bull-roarers) des cultures aborigènes de l'Australie ou le rhombe des religions à mystères du Monde Antique, que les instruments orchestraux les plus délicats, créés pour obtenir des effets de virtuosité, par exemple le cornet solo du jazz; leur nombre est très élevé et la variété des formes déconcerte.

Un essai très sommaire de classification permet de citer les familles sui­ vantes : trompettes en général avec les trompes , la conque marine et les cornes percées de trous; le clairon dans ses diverses variétés et la trom­ pette avec ou sans pistons; les flûtes, comme la flftte de Pan, la flftte à bec, le chalumeau et la flftte traversière, simple ou double, comme l' « aunedos » sarde; instruments à double languette, comme le hautbois et le basson, ou simple, comme la clarinette et la cornemuse qui forme avec l'orgue le groupe d'instruments à réservoir d'air, une sorte de poche où s'accu­ mule l'air insufflé par le musicien ou par un soufflet et d'où il part pour produire le son.

La « gaita » est une forme régionale et caractéristique de la cornemuse écossaise qui s'est singularisée en Espagne, probable'ment après le v• siècle de notre ère; elle est très répandue au Nord de la péninsule Ibérique.

Les cordophones sont les instruments cons­ titués par une ou plusieurs cordes en boyau ou en métal, simples ou doubles, tendues, fré­ quemment sur une caisse de résonance; on fait vibrer les cordes avec les doigts, avec un plectre, un archet ou par percussion.

On les classe en général en simples et composés.

Parmi les cordophones simples on trouve les arcs et bâtons musicaux, à une seule corde, que l'on fait résonner avec un archet en pressant la corde avec le pouce de la main gauche pour moduler le son; et les cithares, à plu­ sieurs cordes tendues sur une caisse de réso­ nance, avec ou sans touchettes, et dont on joue avec un plectre.

La harpe, la vielle, le rebec, le violon, le luth la mandoline, et la guitare, dans leurs muÎtiples manife4tations sont des cordophones composés .. »

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