Devoir de Philosophie

Orwell: présentation de 1984

Publié le 22/01/2011

Extrait du document

orwell
Pierre                                         Français                                   dimanche 24 décembre 2006 Carlat 611                                                   1984-George Orwell
 
 
 
 
 
 
 
 
 
       Alors que le héros, Winston Smith, vit sous un régime totalitaire imposé par le Parti de Big Brother, il commence à rédiger un journal intime. Cet acte est très dangereux car penser autrement que le Parti est fortement répréhensible par la Police de la Pensée. Cette dernière surveille ses sujets par des télécrans qui les épient en permanence tout comme se trouve un portrait géant de Big Brother à chaque coin de rue. Tout acte inhabituel pour un membre du Parti intérieur ou extérieur est donc appelé crime par la pensée. Suite a ce crime, les fautifs sont enfermés dans le Ministère de l'Amour puis envoyés dans des camps de travail forcé ou simplement supprimés. Le Parti qui compte non seulement contrôler les pensées des habitants de son Super-Etat, compte également démontrer que le Parti a toujours raison, c'est ainsi qu'il falsifie le passé quand bon lui semble pour qu'on n'ai aucune preuve que le parti mente à ses sujets, et on ne peut donc pas se révolter contre le parti n'ayant aucune preuve autre que la pensée, qui est elle-même amenée à penser ce que lui dicte le Parti. Le Parti supprime donc tous les individus gênants et supprime également toute trace de leur existence. Le but du Parti est de maintenir les trois classes sociales tels quelles le sont actuellement : la classe supérieure qui a le pouvoir, la classe moyenne qui est amené à prendre la place de la classe supérieure en révoltants la classe inférieure appelée le prolétariat qui d'après leur étude semble être amenée à toujours rester la classe opprimée.
 
Winston Smith comprendra ceci petit à petit. Grâce à sa mémoire surtout, Winston se rappela que le passé n'a pas toujours été comme le prétend le Parti et grâce à son travail qui consiste à le falsifier. Il écrit également son journal car il pense qu'un homme qu'il côtoie au travail nommé O'Brien pourrait bien être de ceux qui comme lui, sont contre le Parti est appartienne à un groupe appelé la Fraternité dirigée par un certain Goldstein, celui contre lequel le Parti appelle à dévouer sa haine. Cette haine permet de tuer toute forme d'amour chez les gens en utilisant la peur comme système comme système pour les rendre fidèles au Parti. Winston rencontrera également Julia, une femme avec qui il aura une liaison secrète et dont l'amour qu'il portera pour elle lui permettra un peu plus de comprendre le fonctionnement du Parti. Il pris des risques en louant une chambre à un prolétaire pour leurs rendez-vous amoureux et en contactant ce fameux O'Brien qui comme il le pensait put lui obtenir un exemplaire du livre de Goldstein et lui dire que la Fraternité existait.
 
       Malheureusement pour notre héros, il se révéla que le propriétaire de la chambre fut un espion de la police de la pensée et qu'il possédait un télécran caché dans la chambre. Ainsi les deux amoureux furent arrêtés pour crime par la pensée et séparés dans les prisons du Ministère de l'Amour qui se révéla être le lieu de toutes les tortures du Parti envers les criminels, O'Brien se révéla également espion de la police de la pensée, et fut l'homme qui tortura Smith. C'est comme cela que le corps puis l'esprit de Winston Smith perdirent toute force et toute conviction et qu'après des mois de torture physique et morale, Winston devint un parfait admirateur de Big Brother. Son esprit était vidé de tout sentiment contre le Parti et emplit de bons sentiments envers Big Brother. L'objectif de O'Brien était alors atteint et c'est à ce moment qu'il décida de tuer le héros.
 
Analyse Dans son roman contre utopique 1984, George Orwell envoie une critique lourde aux systèmes totalitaires d'extrême gauche. En effet lorsque son héros Winston Smith lit et récite une partie du livre de Goldstein, on peut penser que Orwell lui même approuve cette façon de penser et met en garde les lecteurs du livre contre tout système autoritaire. En effet, il nous explique par ses exemples du nazisme et du communisme russe que a force de mettre au pouvoir des régimes totalitaire, ces derniers réussiront à atteindre leur but ultime : ne plus permettre aux classes inférieures et moyennes de renverser le régime et cet ordre des classes. Orwell montre ce que peuvent donner l'intelligence et le pouvoir entre les mains de l'homme : un système ou règnerait la peur et l'ignorance tandis que les plus faibles, bien qu'ayant le pouvoir de renverser l'ordre des choses et de se révolter, ne le feraient jamais. Il exprime ici une grave inquiétude des hommes de son temps, qui accèderait au pouvoir en promettant une cause juste : la disparition des classes sociales, mais ne l'appliqueraient jamais.(Orwell était un homme de gauche du mouvement socialiste). Il semble également se demander quelle place aura l'amour dans le futur. Il essaye de sauver ce dernier avant qu'il ne soit lui même impuissant, alors qu'il est connu pour être plus fort que tout. En somme, 1984 semble être un appel à la raison, et une mise en garde de l'avidité de l'homme et de son égoïsme lorsqu' il se trouve qu'il a du pouvoir.
 
 
       Le roman 1984 est une contre utopie car Orwell critique ici le genre utopique en son sein. En effet, le rêve de certains de supprimer toute classe sociale semble inconcevable puisque l'Homme est avide de pouvoir est que celui qui jouit de ce pouvoir ne veut pas le perdre-la classe supérieure- et celui qui ne jouit pas de ce pouvoir veut y accéder-la classe moyenne- en soulevant avec lui la classe inférieure. Orwell pense que cette utopie est impossible bien qu'elle soit juste. Mais Orwell n'écrit pas noir sur blanc ce qu'il pense dans ce livre puisque son héros arrête sa lecture quand celle-ci semble arriver au point crucial, peut être au point de vue de l'auteur lui-même présente dans le livre de Goldstein. Orwell semble tout de même refuser le communautarisme puisque pour lui, cela n'est pas possible.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
1984 est paru un an avant la mort d’Orwell. On ne peut parler de ce roman sans évoquer le cheminement qui a amené Orwell à l’écrire.
Les six années qu’il passe dans un internat, de huit à treize ans, marquent le jeune Eric Blair (son vrai nom) pour le restant de ses jours. Il demeurera profondément anarchiste, et éternellement méfiant envers toute autorité. En 1922, il s’engage dans la police coloniale britannique en Birmanie. Sur cette expérience, il écrit deux livres : Comment j’ai tué un éléphant, et Une histoire birmane, dans lesquels il fustige le système colonial britannique : « Mais, mon cher docteur, comment pouvez-vous imaginer que nous sommes dans ce pays dans un tout autre but que celui de le piller ? C’est pourtant simple. Le fonctionnaire maintient le Birman à terre pendant que l’homme d’affaires lui fait les poches » (Une histoire birmane). Transmis à ceux qui ont fait voter une loi reconnaissant les effets bénéfiques de la colonisation. En 1936, il s’engage sur le front espagnol auprès des miliciens du POUM (Parti Ouvrier d’Unification Marxiste) pour défendre la République. Les communistes ayant trahi leurs alliés, Orwell, grièvement blessé à la gorge par une balle franquiste, est traqué dans sa fuite par les tueurs staliniens chargés de réduire au silence les combattants revenus du front. Confronté de la manière la plus brutale qui soit à la nature totalitaire du communisme, il devient socialiste, et le restera jusqu’à sa mort en 1950, à quarante-sept ans. Désormais, il combattra publiquement l’URSS. A ce sujet, une polémique entretenue depuis plusieurs années ne cesse de resurgir. Orwell aurait transmis à une fonctionnaire du gouvernement britannique une liste noire d’intellectuels communistes. La vérité a été rétablie par un livre (George Orwell devant ses calomniateurs, Ivrea/L’encyclopédie des nuisances, 1997).
Orwell, malade, reçoit la visite de Celia Kirwan, belle-soeur de son ami Arthur Koestler. Elle participe, en tant que fonctionnaire du Foreign office, à la campagne antistalinienne menée par le gouvernement. Elle recherche des personnes susceptibles de l’appuyer. Orwell lui donne alors une liste de trente-huit personnalités qu’il est inutile de contacter car ce sont des sympathisants communistes plus ou moins avoués, et donc peu susceptibles de l’aider. La Grande Bretagne n’a pas organisé de chasse aux sorcières : le seul désagrément que connurent ces trente-huit personnes fut de n’avoir pas été invités à participer à la campagne antistalinienne. La fille de Celia Kirwan retrouva un double de la liste, qu’elle confia à l’historien Garton Ash. Celui-ci publia le « scoop » à la une du Guardian en 1996, sous-entendant qu’Orwell aurait été une « marionnette du gouvernement ». L’information parut suffisamment croustillante pour que certains médias la relaient régulièrement, malgré explications et démentis.
Si Orwell s’était engagé dans la lutte contre le stalinisme, c’est parce qu’il était absolument convaincu que le totalitarisme peut « triompher n’importe où ». Il avait l’intime conviction qu’il faut endiguer à tout prix la montée des fascismes et du totalitarisme généralisé. « Ce qui me pousse au travail, disait-il, c’est toujours le sentiment d’une injustice, et l’idée qu’il faut prendre parti. (...) Je constate que c’est toujours là où je n’avais pas de visée politique que j’ai écrit des livres sans vie ».
1984 est son dernier livre. Le roman paraît pour la première fois en 1949. Décrivant de façon magistrale, avec une lucidité politique étonnante, une société totalitaire parvenue à un stade ultime, il peut être considéré comme la plus grande réussite d’Orwell.
L’action se situe à Londres, qui se trouve désormais en Océania, une nation qui regroupe l’Angleterre et les Etats-Unis. Il n’existe qu’un parti, dont le chef incontesté est Big Brother. Le lien social est la haine. La haine de l’autre, l’ennemi contre qui une guerre perpétuelle est engagée, soit l’Eurasia, soit l’Estasia. La peur du voisin, de l’étranger, est maintenue vivace. La police de la Pensée exerce une surveillance permanente. Car rien n’échappe au Parti. Les citoyens – du moins ceux dont l’existence présente un quelconque intérêt aux yeux du pouvoir, ce qui exclut les Prolétaires qui ne sont pas considérés comme des êtres humains – sont perpétuellement épiés. Le Parti contrôle jusqu’à la sexualité des gens : on ne peut se marier avec qui on veut, et surtout pas s’il existe un sentiment amoureux entre les futurs époux. Si quelqu’un déplaît au Parti, celui-ci, tout simplement, supprime tout ce qui concerne cette personne. Un homme disparaît. Son nom est effacé des registres et des listes. Il n’a jamais existé. Il est devenu un “non-être”. Jusque son souvenir a disparu.
C’est ce pouvoir que possède le Parti de modifier la mémoire et le passé qui représente le caractère le plus angoissant de la société de 1984. « Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé », martèle un slogan du Parti.
Winston Smith travaille au Ministère de la Vérité. En tant que membre du Parti extérieur, il peut être considéré comme un privilégié. Jour après jour, Smith reformule des articles de presse afin qu’aucun document écrit ne puisse se trouver en conflit avec la “réalité” énoncée par le Parti. Journaux, livres, photographies et même affiches sont sans cesse réimprimés et retouchés. Smith réécrit parfois des discours de Big Brother lui-même, le chef et gardien de la Révolution, dans ce style « facile à imiter à cause de l’habitude de Big Brother de poser des questions et d’y répondre tout de suite ». [1] Smith est de plus en plus souvent amené à utiliser des mots “Novlangue”, le langage élaboré par le Parti et destiné à remplacer l’“Ancilangue”. Les régimes totalitaires génèrent en effet leur propre langage. Ceci a été mis en évidence par Victor Klemperer (1881-1960). Universitaire, historien de la littérature française du XVIIIe siècle, il vécut la seconde Guerre mondiale dans le ghetto de Dresde. Dans son journal, il a pris des notes, cité des articles de presse, des discours officiels, des extraits de conversations. Il a effectué un décryptage d’une langue totalitaire en formation, dans laquelle on emploie « évacuation » pour « déportation » (vers l’est). Ces notes seront reprises dans LTI - Lingua tertii imperii (Langue du troisième empire) paru en 1946, analyse devenue classique d’une langue de la manipulation et de la violence, faite pour l’endoctrinement et l’asservissement des hommes. Le Novlangue, inventé pour rendre impossible le crime par la pensée, voit son vocabulaire diminuer chaque année. Avec moins de mots, le champ de la conscience est plus restreint, les émotions sont moins facilement exprimées. Orwell se livre ici à une critique directe du “Basic english”, introduit en 1930 par le linguiste Charles K. Oden. Ce dernier cherchait à rendre compte de n’importe quel contenu sémantique en 850 mots. Orwell jugeait sévèrement cet « anglais standard, ce triste patois qui est la langue des éditoriaux, des discours politiques et des bulletins de la BBC ».
Malgré les quelques satisfactions intellectuelles que lui procure son travail, Winston Smith à de plus en plus de mal à supporter le rôle qu’on lui fait jouer. La nouvelle tombe-t-elle que l’Océania est en guerre contre l’Estasia, alors que depuis des années l’ennemi désigné est l’Eurasia ? Le personnel entier du Ministère de la Vérité travaille jour et nuit pour réécrire quatre années d’archives. L’Océania a toujours été en guerre contre l’Estasia. Dans cette société sans histoire, « tout se perdait dans le brouillard. Le passé était raturé, la rature oubliée et le mensonge devenait réalité. » Winston Smith n’a même pas la certitude absolue d’être en 1984 : « On devait être aux alentours de cette date, car il était sûr d’avoir 39 ans, et il croyait être né en 1944 ou en 1945. Mais, par les temps qui couraient, il n’était possible de fixer une date qu’à un ou deux ans près. » Smith veut se souvenir : « Il essaya d’extraire de sa mémoire quelque souvenir d’enfance qui lui indiquerait si Londres avait toujours été tout à fait comme il la voyait (...) Mais c’était inutile, Winston n’arrivait pas à se souvenir. Rien ne lui restait de son enfance hors une série de tableaux brillamment éclairés, sans arrière-plan et absolument inintelligibles. » Il tente d’interroger un vieillard rencontré dans la rue sur la vie d’autrefois, avant la Révolution qui a amené le Parti et Big Brother au pouvoir. Mais les souvenirs du vieil homme ne sont qu’un fourmillement de détails sans importance. Tout le monde perd la mémoire.
Winston Smith ne devrait pas se sentir révolté. Le Parti enseigne à ses membres une technique mentale particulière : « cela s’appelait “Contrôle de la Réalité. ” On disait en novlangue, “double-pensée”. (...) Connaître et ne pas connaître. En pleine conscience et avec une absolue bonne foi, émettre des mensonges soigneusement agencés.(...) Oublier tout ce qu’il est nécessaire d’oublier, puis le rappeler à sa mémoire quand on en a besoin, pour l’oublier plus rapidement encore. Surtout, appliquer le même processus au processus lui-même ». Le mécanisme de double-pensée ne fonctionne pas avec Winston Smith. Il ne supporte plus les conditions de vie médiocres, la pénurie permanente des biens essentiels. Et surtout, les séances d’hystérie obligatoires et quotidiennes au cours desquelles les citoyens sont obligés de hurler leur haine envers Goldstein, le supposé chef de la Fraternité, ennemi de Big Brother, le remplissent de dégoût. Son premier geste de rébellion est de commencer son journal, afin d’essayer de faire remonter des souvenirs à sa mémoire. Ce seul acte, dans cette société où toute action individualiste est proscrite, risque de l’envoyer dans les caves du ministère de l’Amour. Il entame une liaison avec Julia, une jeune rebelle qui travaille au Commissariat aux romans. Julia conçoit la lutte contre le Parti comme une reconquête de sa liberté sexuelle. Son intention n’est pas de combattre le système et elle s’accommode plutôt bien du mensonge ambiant. « Ce fut plutôt un choc pour Winston de découvrir, à propos d’une remarque faite par hasard, [que Julia] ne se souvenait pas que l’Océania, il y avait quatre ans, était en guerre contre l’Estasia et en paix avec l’Eurasia ». Elle acceptera néanmoins de rejoindre les rangs de la Fraternité avec Winston. Mais ils seront trahis, et arrêtés.
Torturé dans les caves du Ministère de l’Amour, Winston Smith tentera de résister jusqu’au bout. « Ils peuvent nous faire dire n’importe quoi, absolument n’importe quoi », lui avait affirmé Julia, « mais ils ne peuvent nous le faire croire. Ils ne peuvent entrer en nous ». « Si l’on peut sentir qu’il vaut la peine de rester humain », pensait-il, « même s’il ne doit rien en résulter, on les a battus ». « Si vous êtes un homme, Winston », lui assènera son tortionnaire, « vous êtes le dernier. Votre espèce est détruite ». (Le dernier homme en Europefut un des titres envisagés par Orwell). Le système politique décrit dans 1984 a analysé les erreurs des systèmes totalitaires qui l’ont précédé afin de ne pas les reproduire. Le Parti « recherche le pouvoir pour le pouvoir, exclusivement pour le pouvoir. Le bien des autres ne l’intéresse pas. Il ne recherche ni la richesse, ni le luxe, ni une longue vie, ni le bonheur. Il ne recherche que le pouvoir, le pur pouvoir ». Il est invincible.
« 1984 » ne représente pas une date. 1984, c’est le point de non-retour au-delà duquel l’homme a renoncé à résister aux discours de haine, à la barbarie, à la servitude intérieure. « Le véritable ennemi, disait Orwell, c’est l’esprit réduit à l’état de gramophone, et cela reste vrai que l’on soit d’accord ou non avec le disque qui passe à un certain moment ». 1984, cela peut arriver n’importe quand.
Résumé
Winston Smith, habitant de Londres en Océania, est chargé de réécrire l’Histoire dans le cadre de son travail au Ministère de la Vérité. Il prend conscience qu’il n’a pas de pensées si orthodoxes qu’il devrait en avoir aux yeux du Parti. Susceptible d’être traqué par la Police de la Pensée, il cache ses hérésies et sa haine du Parti derrière un visage de marbre, mais implose intérieurement de révolte. Il commence à écrire un journal : il veut laisser une trace du passé et de la vérité, et comprendre le pourquoi de cette dictature.
Il tombe amoureux de Julia, une jeune femme du commissariat aux romans, membre de la ligue anti-sexe. Ils s’aiment et font l’amour clandestinement dans une mansarde louée dans le quartier des prolétaires. Ils savent qu’ils seront condamnés, que tôt ou tard ils devront payer le prix de tous ces crimes envers le parti. Ils rêvent cependant d’un soulèvement, d’une résistance ; ils croient au mythe d’une incertaine fraternité qui existerait quelque part et unirait les gens comme eux contre le Parti. C’est pourquoi ils finissent par aller à la rencontre d’O'Brien, personnage intelligent et charismatique, membre du Parti intérieur dont Winston a l’intime conviction qu’il est un partisan de la fraternité. O’Brien leur fera parvenir « Le Livre » de Goldstein, l’ennemi du peuple et du Parti, objet de la haine et de la peur la plus intense en Océania. Il y est expliqué tous les tenants et les aboutissants des systèmes politiques et des manipulations psychologiques mis en place en Océania.
Avant la fin de leur lecture, ils seront arrêtés par la Police de la Pensée, amenés au Ministère de l’Amour où ils seront torturés pendant des jours, des mois, peut-être des années, jusqu’à ce qu’ils oublient et renient leur amour, leur convictions, leur vérité, et qu’ils vouent un amour béat à Big Brother en attendant la mort.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
George Orwell écrit 1984 en 1948 ( l’inversion des 2 derniers chiffres serait une des explications du titre) et le publie l’année suivante.
Ce roman d’anticipation se déroule, à Londres, capitale de la première région aérienne de l’Océania, puissance mondiale avec Eurasia et Estasia. Ces trois empires sont constamment en guerre. Oceania a connu plusieurs révolutions depuis 30 ans et également un conflit atomique.
Océania vit sous une dictature. Le Parti unique est commandé par un chef invisible dont les portraits sont partout : Big Brother. Ce dernier surveille cependant les moindres faits et gestes de chacun, d’où le slogan « Big Brother is watching you !» (Big Brother vous regarde), qui symbolise le régime.
Trois slogans régissent cet univers : ” La guerre c’est la paix “, ” La liberté c’est l’esclavage “, ” L’ignorance c’est la force ” ; quatre ministères l’organisent - Vérité, Paix, Amour, Abondance -, et la population est répartie en trois classes - le Parti intérieur (les dirigeants), le Parti extérieur (les subalternes), les prolétaires (les ouvriers et les travailleurs vivant dans les taudis).
Winston Smith, le personnage principal du roman , travaille au ministère de la Vérité. Il a pour tâche de retoucher les journaux déjà parus pour corriger les erreurs du Parti ou de son leader, Big Brother. Car le Parti ne se trompe jamais. Une fois l’Histoire réécrite, les erreurs ayant été gommées, on a donc la certitude qu’elles n’ont jamais existé
Le roman se déroule en trois temps: la lente marginalisation de Winston, qui devient progressivement “criminel par la pensée”, “rebelle aux politiques du Parti”, son aventure amoureuse avec une jeune femme, Julia. Winston Smith et Julia tentent de s’aimer, mais cette forme de résistance se heurte à l’énigmatique O’Brien, l’un des espions du régime.
Finalement Winston est arrêté et torturé avant d’être remis en liberté, totalement brisé. « Dans cette contre-utopie cinglante, Orwell propose une réflexion sur la ruine de l’homme par la confiscation de la pensée et la prolifération de la technocratie ».
 


↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles