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L'oubli n'est-il qu'une défaillance de la mémoire ?

Publié le 09/01/2004

Extrait du document

.../... C'est là le paradoxe de la mémoire : dans l'oubli même, tout n'est pas oublié. Le fait que nous fassions parfois appel à notre mémoire pour retrouver un événement passé que nous avons « oublié « prouve qu'il demeure bien une trace de cet événement. Autrement, nous n'aurions même pas conscience de l'avoir oublié. La mémoire-habitude, « fixée dans l'organisme, n'est point autre chose que l'ensemble des mécanismes intelligemment montés qui assurent une réplique convenable aux diverses interpellations possibles. « Bergson, Matière et Mémoire, 1896.Quand on me demande mon numéro de téléphone, je le donne mécaniquement, sans faire aucun effort pour m'en ressouvenir. En effet, je l'ai communiqué tant de fois que je le connais « par coeur «. Ainsi ce souvenir a bien toutes les caractéristiques de l'habitude. La mémoire-souvenir « retient et aligne à la suite les uns des autres tous nos états au fur et à mesure qu'ils se produisent, laissant à chaque fait sa place, et par conséquent lui marquant sa date, se mouvant bien réellement dans le passé définitif, et non pas, comme la première lia mémoire-habitude, dans un présent qui recommence sans cesse.

  • I) L'oubli n'est qu'une défaillance de la mémoire.

a) Pour se souvenir, il faut avoir ête attentif. b) La mémoire se cultive. c) L'oubli peut avoir des causes organiques.

  • II) L'oubli n'est pas qu'une défaillance de la mémoire.

a) L'oubli est lié au déplaisir. b) L'oubli est une bonne chose. c) L'oubli libère l'esprit.

.../...

« Introduction L'oubli d'un nom propre, l'oubli d'un rendez-vous, l'oubli de connaissances pourtant bien apprises : autantd'expériences quotidiennes qui viennent perturber notre vie consciente.

Avec l'oubli, notre conscience semble seheurter à quelque chose qui lui résiste : elle ne parvient pas à faire appel à un souvenir dont elle croirait pourtantpouvoir disposer.

On ne peut oublier que ce que l'on a appris.

C'est donc la mémoire qui semble prise en défaut : elleest incapable de nous restituer, au moment voulu, ce que l'on avait pourtant mémorisé.

Est-elle une faculté infinie,ou bien doit-elle oublier certaines choses, faire place nette, pour pouvoir emmagasiner de nouveaux souvenirs ? Neretient-elle que l'essentiel ? Pourtant, c'est parfois l'essentiel qui semble nous échapper : tel événement marquantde notre enfance qui ne nous a laissé aucun souvenir, alors que d'autres détails insignifiants reviennent sans peine.Qu'est-ce qui décide qu'un événement sera ou non mémorisé ? L'oubli n'est-il qu'un « ratage » de la mémoire, ouest-il une faculté spécifique, qui peut parfois faire défaut ? Quelle est alors sa fonction ? I L'oubli est-il l'horizon de la mémoire...

(Husserl) A/ La mémoire évanouissante (ou la finitude de la mémoire). 1/ La mémoire n'est pas un contenu de conscience mais un acte de laconscience. 2/ La mémoire est une façon particulière pour la conscience de se rapporter àson objet : elle s'y rapporte en tant que passé. 3/ La mémoire est une condition de la conscience : sans mémoire, il n'y auraitqu'une chose tout entière prisonnière du présent. B/ Mais toute mémoire est sur horizon d'oubli. 1/ La mémoire est rétention du passé, elle retarde seulement la disparition duprésent dans le révolu. 2/ Mais l'acte de mémoire est lui-même situé dans le temps ; l'oubli est lepoint où la conscience du passé s'estompe et s'efface. 3/ Devant quoi la mémoire en vient-elle à défaillir ? Avec quoi est-elle auxprises ? • « "—Tu as fait cela", dit ma mémoire ; — "Impossible", dit mon orgueil, et il s'obstine ; A la fin, c'est la mémoire quicède.

» (Nietzsche) Il ...

Le fruit de la sélection qu'opère la mémoire...

(Freud, Nietzsche) A/ Toute mémoire est sélective.

(Freud) 1/ La conscience ne conserve pas intégralement tous les souvenirs, et ne conserve pas nécessairement les plusimportants ou les plus marquants. • cf.

les souvenirs-écrans (voir p.

19). 2/ Le refoulement n'est cependant pas arbitraire mais tendancieux, la sélection qu'il opère est commandée par desmotifs économiques. 3/ Ce refoulement n'est pas exercé par la conscience, mais l'unité de la conscience est au contraire la conséquencedu refoulement. B/ La mémoire collective suppose un oubli collectif.

(Renan) 1/ Il n'y a d'identité collective (peuple, nation) que sur la base d'une mémoire commune attisée par descommémorations (Déclaration d'indépendance, fête de la Révolution, etc.). 2/ Mais l'unité de cette collectivité suppose, elle, l'oubli des conflits passés, le refoulement des invasionssuccessives à travers lesquels elle s'est constituée. C/ L'oubli au service de la vie.

(Nietzsche) 1/ L'oubli n'est pas une simple force d'inertie mais une capacité active à enrayer les traces du passé.. »

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