L'oubli fait ou défait-il l'homme ? (ou utilité et oubli)
Publié le 22/02/2012
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Contrairement à l'opinion courante qui oppose oubli et souvenir, nous sommes amenés à affirmer que l'oubli n'est pas la négation de la mémoire. Il faut renoncer à cette conception qui ferait de la mémoire, un automatisme. La mémoire est une fonction vivante, et même peut-on dire, une fonction de vie. Dépérit ce qui est caduc, et risquerait de l'encombrer. Dans le courant de la vie, nous nous séparons joyeusement de nos « souvenirs oubliés », car adaptation au présent et projection vers l'avenir, sont les aspects de la mémoire active.
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- l'oubli fait-il partie de l'existence de l'homme ?
- «Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature», écrivait Th. Gautier. Que pensez-vous de ce jugement ? Vous direz, en particulier, en empruntant vos exemples à vos propres lectures, quelle utilité vous reconnaissez aujourd'hui à la littérature.
- L'oubli peut-il être utile à l'homme ?
- Qu'est-ce que la bonne humeur ? Quel en est l'emploi et l'utilité dans la vie? Opposez l'homme de bonne humeur à l'homme morose et chagrin.
- Vous expliquerez et vous apprécierez cette réflexion de Claude Roy sur l'utilité de la littérature : A quoi servent les chefs-d'œuvre ? D'abord à être des chefs-d'œuvre, c'est-à-dire l'expression suprême qu'un homme donne de la joie d'être homme, de l'honneur d'être homme, de l'angoisse d'être homme. Mais enfin, nous ne lisons jamais pour oublier la vie, au contraire pour l'éclairer. Il ne s'agit pas de passer sa vie « le nez dans les livres. Il faut bien relever le nez, et que les liv