Ouzbékistan.
Publié le 15/04/2013
Extrait du document
«
L’Ouzbékistan, désorganisé dans ses échanges commerciaux en raison de la dissolution de l’URSS, s’engage au ralenti sur la voie du passage à une économie de marché àpartir des années 1990.
Encore largement centralisée et planifiée, son économie repose sur l’agriculture, et en premier lieu sur le coton, et sur l’exploitation des ressourcesminières, notamment l’or.
En 2006, le produit intérieur brut (PIB) s’élevait à 17,18 milliards de dollars, le taux de croissance atteignant 7,30 p.
100 pour la période 1990-2003.
4.1 Agriculture
L’agriculture reste la base de l’économie du pays.
Elle représentait 26,1 p.
100 du PIB en 2006 et occupait 34,4 p.
100 de la population active.
L’Ouzbékistan est lecinquième producteur et exportateur mondial de coton, entièrement destiné à l’exportation.
Le pays est également producteur de soie et de peaux de caracul.
Cettesituation de monoculture a rendu l’Ouzbékistan très dépendant de l’extérieur en matière alimentaire.
Le pays importe environ deux tiers des céréales, un tiers de la viande,un quart du lait et la moitié des pommes de terre qu’il consomme.
4.2 Mines et industrie
Le secteur secondaire représentait 27,4 p.
100 du PIB en 2006 et occupait 20,3 p.
100 de la population active.
L’Ouzbékistan possède une assez forte industrie lourdefondée sur la transformation de ses grandes richesses minières : le charbon, mais surtout le gaz naturel ( voir gaz combustibles), dont il est le 8 e producteur mondial ou l’or (9e producteur mondial).
De plus, il compte un secteur de transformation dont les principaux produits sont les constructions mécaniques, le textile, le matériel électrique.
Ladécouverte de pétrole, dans la vallée du Fergana, a considérablement augmenté la production intérieure, mais le pays reste toujours dépendant des importations pourcouvrir ses besoins.
L’augmentation de sa production d’hydrocarbures pourrait suppléer au manque de ressources financières qui entrave son développement industriel.
4.3 Échanges
Comme beaucoup d’autres anciennes républiques soviétiques, l’économie de l’Ouzbékistan a souffert de la dissolution de l’URSS, ainsi que de ses effets secondaires sur leséchanges commerciaux traditionnels.
Les machines, les pièces détachées, le carburant et les importations alimentaires se sont raréfiés pendant la période post-soviétique.Le gouvernement a retardé le passage à l’économie de marché, si bien que de nombreux secteurs restent majoritairement entre les mains de l’État.
Des contrôles de prixont été imposés sur plusieurs biens de consommation, et l’État continue à subventionner les entreprises et les exploitations agricoles peu rentables.
Les privatisations ontdonc été très limitées.
En novembre 1993, l’Ouzbékistan a introduit, en remplacement du rouble russe, le soum coupon, monnaie provisoire — elle-même remplacée enjuillet 1994 par le soum ouzbek, divisible en 100 tiyins.
Une zone de libre échange a été établie au début de l’année 1994 entre le Kazakhstan et le Kirghizistan voisins.
5 HISTOIRE
Bien que les Ouzbeks soient installés dans la région qui constitue l’Ouzbékistan actuel depuis des siècles, ce n’est que dans les années 1920 que la première entité politiqueouzbeke a été créée.
5.1 Des origines à la domination russe
L’actuel Ouzbékistan est le site de l’ancienne province perse de Sogdiane, formée par Cyrus au VIe siècle av.
J.-C., conquise par Alexandre le Grand deux siècles plus tard, puis par les Turcs ( VIe siècle apr.
J.-C.) et par les Arabes ( VIIe-VIIIe siècle).
Après une nouvelle période de domination turque ( Xe-XIIe siècle), la région, qui a pris le nom de Turkestan, est incorporée à l’Empire mongol de Gengis Khan ( XIIIe siècle), puis à celui de Tamerlan ( XIVe siècle).
Les khanats ouzbeks de Boukhara et de Khiva (Khorezm) apparaissent au XVIe siècle, tandis que le khanat de Kokand est formé au XVIIIe siècle.
Entre 1865 et 1873, le contrôle russe sur l’Asie centrale s’accentue, et, en 1868, les khanats deviennent vassaux de la Russie.
L’établissement dans la région d’un centre de production de coton contrôlé par la Russie donne lieu à d’importants conflits entreles Russes et les populations indigènes.
Les Ouzbeks s’élèvent contre la transformation de leurs structures agraires et la pénurie de produits alimentaires, conséquence de lapolitique du pouvoir central pour remplacer les cultures extensives traditionnelles par celle du coton.
En 1916, les Ouzbeks se révoltent contre les autorités tsaristes.
Larébellion, qui touche également d’autres régions d’Asie centrale contrôlées par la Russie, est très durement réprimée.
5.2 De l’orbite soviétique à l’indépendance
Après la Révolution russe de 1917, le pouvoir soviétique est grandement mis à mal par la révolte des Basmatchis, mouvement de résistance qui ne cesse de combattre lesforces soviétiques qu’en 1922.
Sous la domination soviétique, une nouvelle série d’entités politiques sont établies.
En avril 1918, la république socialiste soviétique autonome (RSSA) du Turkestan,rattachée à la république socialiste fédérative soviétique (RSFS) de Russie, est créée.
Les États vassaux de Khiva et de Boukhara conservent leurs anciens territoires etdeviennent des républiques officiellement indépendantes en 1920.
C’est en 1924 que la république socialiste soviétique (RSS) d’Ouzbékistan voit le jour, réunissant les territoires de l’ancienne RSSA du Turkestan et des républiquessoviétiques de Khiva et de Boukhara.
Jusqu’en 1929, la RSSA du Tadjikistan continue de faire partie de la RSS d’Ouzbékistan, alors que l’ancienne RSSA de Karakalpakie nela rejoint qu’en 1936.
Indépendant depuis le 1 er septembre 1991, l’Ouzbékistan devient membre de l’Organisation des Nations unies (ONU) l’année suivante.
Tout en conservant des liens naturels avec la Russie, le pays d’Islam Karimov s’ouvre avec prudence aux pays islamiques et à l’Occident, et cherche à se démarquer systématiquement de la Russie.
Cemouvement d’ouverture s’accélère et se reflète dans la structure des échanges : depuis 1995, les exportations vers la CEI ont baissé de 41 p.
100, en faveur de payscomme l’Allemagne ou le Japon.
Le président Karimov refuse de confier la protection des frontières à la CEI et à la Russie qui ne possède aucune base militaire enOuzbékistan.
Au contraire, l’armée ouzbeke modifie la nature de son encadrement, qui est à 60 p.
100 autochtone ; de même, un accord est signé avec les États-Unis en1996 pour l’entraînement des sous-officiers.
5.3 Le régime autoritaire d’Islam Karimov
Sur le plan intérieur, le président Karimov autorise la libération de prisonniers politiques et le retour du leader de l’opposition A.
Poulatov.
Sur le plan régional, l’Ouzbékistansuit attentivement les deux conflits qui se déroulent à ses portes, le premier au Tadjikistan, où vit une forte communauté ouzbeke, le second en Afghanistan.
La guerrecivile qui débute en 1992 dans le Tadjikistan voisin, dont 24 p.
100 de la population est d’origine ouzbeke, contribue à renforcer la pression sur les groupes d’opposition enOuzbékistan.
Les autorités ouzbekes restreignent le flot des réfugiés en provenance du Tadjikistan, et interdisent les organisations politiques et sociales tadjikes enOuzbékistan.
Elles ferment l’université tadjike de Samarkand tandis que les médias sont placés sous le contrôle de l’État.
Au Tadjikistan, le traité de paix, signé à Moscou le27 juin 1997, se fait sans consultation de l’Ouzbékistan, où certains milieux politiques et industriels soutiennent ouvertement la faction du Nord (issue de la région deKhodjent, ex-Leninabad, dont les liens avec la Fergana sont séculaires), la grande perdante du conflit.
En Afghanistan, les intérêts ouzbeks sont contradictoires, une partiedu commerce ouzbek passant par le port de Karachi au Pakistan, or le président Karimov refuse de reconnaître le pouvoir théocratique absolu instauré par les talibans enAfghanistan.
La reprise de Mazar-é Charif au printemps 1997 par les milices ouzbekes du général Dostom et les milices hazaras chiites soulage le gouvernement ouzbek quis’inquiète de l’installation à ses portes d’un pouvoir complètement hostile, qui l’obligerait à se retourner vers la CEI à dominante russe.
En février 1999, des attentats à la.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Ouzbékistan.
- Ouzbékistan (fiche pays).
- Histoire, géographie et économie: OUZBÉKISTAN - KIRGHIZSTAN
- Aral (mer d') Grand lac salé (66 500 km2) de l'Asie centrale, aux confins de l'Ouzbékistan et du Kazakhstan, alimenté par l'Amou-Daria et le Syr-Daria.
- Ouzbékistan de 1995 à 1999 : Histoire