Devoir de Philosophie

Papouasie-Nouvelle-Guinée

Publié le 11/04/2013

Extrait du document

1 PRÉSENTATION

Papouasie-Nouvelle-Guinée, en néo-mélanésien Papuaniugini et en anglais (langue officielle) Papua New Guinea, pays d’Océanie situé dans le sud-ouest de l’océan Pacifique. Sa capitale est Port Moresby. La Papouasie-Nouvelle-Guinée est membre du Commonwealth.

Située à l’est de l’Indonésie et au nord de l’Australie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée correspond géographiquement à la partie orientale de l’île de Nouvelle-Guinée ainsi qu’à un certain nombre d’archipels dont les plus importants sont l’archipel Bismarck, l’archipel de la Louisiade, les îles Trobriand, les îles D’Entrecasteaux et l’île Woodlark. La Papouasie-Nouvelle-Guinée est bordée au nord par la mer de Bismarck, à l’est par la mer de Salomon, au sud par la mer de Corail, le golfe de Papouasie et le détroit de Torres, et à l’ouest par la province indonésienne d’Irian Jaya.

2 LE PAYS ET SES RESSOURCES

La Papouasie-Nouvelle-Guinée occupe un territoire presque aussi vaste que la France (soit 462 840 km²). Le relief de l’île principale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée est dominé par une vaste cordillère centrale, un complexe de chaînes tourmentées, en partie d’origine volcanique, entrecoupée de profondes et parfois larges vallées, alternant avec des plateaux et de vastes dépressions intérieures. Les points culminants sont les monts Wilhelm (4 694 m) et Giluwe (4 368 m). Au nord-ouest de la cordillère, une vaste dépression structurale occupée par la vallée du Sepik et ses marécages représente un axe de peuplement essentiel. Au sud de la cordillère s’étendent les basses terres marécageuses, drainées par la Fly River, qui se jette dans le golfe de Papouasie. On estime qu’en raison du relief et de l’altitude, seulement 15 p. 100 des terres peuvent être considérées comme arables.

Certaines des grandes îles de Papouasie-Nouvelle-Guinée, comme la Nouvelle-Bretagne, la Nouvelle-Irlande et Bougainville, sont également montagneuses et d’origine volcanique. En revanche, nombre des petites îles sont des atolls coralliens.

Le climat est tropical, humide et chaud toute l’année, marqué par la présence de la mousson. Dans les plaines, la température varie entre 21 et 32 °C. Dans les régions montagneuses, on relève des minima de 3 °C. Les précipitations annuelles atteignent près de 5 000 mm dans la région de Milne Bay et environ 5 800 mm à l’embouchure du fleuve Fly. Port Moresby, située entre ces deux points et abritée par les monts Owen Stanley, ne reçoit qu’environ 1 145 mm de pluie par an.

Près des trois quarts de la Papouasie-Nouvelle-Guinée sont recouverts d’une forêt tropicale épaisse. Des marais de sagoutiers et de mangroves s’étendent sur le littoral. La faune sauvage est abondante et variée. Les mammifères les plus répandus sont le kangourou arboricole, le wallaby, le cochon sauvage, le dingo et plusieurs espèces d’écureuils, de rats, de chauves-souris et de souris. On rencontre de nombreuses espèces de reptiles, de papillons et d’oiseaux tropicaux, dont le paradisier. Les eaux côtières abritent divers poissons, crustacés et tortues.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ

La Papouasie-Nouvelle-Guinée compte 5 921 144 habitants (2008), répartis en plusieurs ethnies. On distingue ordinairement les populations de langue papoue, qui peuplent la chaîne centrale et sont considérées comme les premiers habitants de l’île « continent «, des Mélanésiens, de langues austronésiennes qui habitent les rivages et les îles du nord, et dont l’arrivée est vraisemblablement plus récente. Les habitants de Papouasie-Nouvelle-Guinée parlent plus de 700 langues vernaculaires, ce qui explique le développement général du pidgin anglais en tant que lingua franca et, dans une moindre mesure, du motu, la langue de la région de Port Moresby.

La diversité culturelle de ce pays est pratiquement unique au monde. La société est composée d’une multitude de groupes souverains sur leur propre territoire, qui forment des confédérations dont chacune possède son propre système social et linguistique. Ces groupes communiquent entre eux grâce à des systèmes d’échange complexes, qui peuvent mettre en relation des groupes de régions fort éloignées. Depuis les origines, les groupes humains établis sur les montagnes ont été, par exemple, constamment reliés aux groupes des basses terres par de vastes systèmes d’échange, notamment par le commerce des haches de pierre et du sel.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est confrontée à de graves problèmes sociaux, liés en particulier à l’exode rural. En raison du manque de logements et plus généralement d’infrastructures urbaines, les migrants viennent gonfler les bidonvilles à la périphérie des villes. À Port Moresby, ces bidonvilles insalubres abritent plus de la moitié de la population de la capitale. Le chômage y est un fléau, et la criminalité, en recrudescence depuis les années 1980, touche, au début des années 2000, 20 p. 100 de la population urbaine en âge de travailler.

4 INSTITUTIONS ET VIE POLITIQUE

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est régie par une Constitution datant de 1975. Membre du Commonwealth, son chef d’État est le souverain britannique, représenté par un gouverneur général. Le pouvoir législatif est détenu par le Parlement national unicaméral, composé de 109 membres élus pour cinq ans. Le principal organe exécutif est le Conseil exécutif national, responsable devant le parlement et présidé par un Premier ministre. Celui-ci est nommé par le gouverneur général, sur recommandation du Parlement national.

Le pays se caractérise par une vie politique très instable : entre l’indépendance et les élections législatives de 2002, aucun gouvernement n’est parvenu à mener à son terme un mandat plein de cinq ans. Les formations politiques sont nombreuses, les parlementaires souvent peu attachés à un parti et les coalitions gouvernementales précaires. Les grands partis politiques sont le Pangu Pati (fondé en 1967), représenté surtout dans les villes et les régions côtières, le parti pour le Progrès du peuple, conservateur (1970), l’Alliance mélanésienne, basée à Bougainville (1978), le Parti national (1979), bien implanté dans les hautes terres, et le Mouvement démocratique du peuple (1985), un groupe dissident du Pangu Pati.

La plus haute instance juridique est la Cour suprême secondée par des tribunaux de district, régionaux et du gouverneur.

5 ÉCONOMIE

Le produit intérieur brut (PIB) de la Papouasie-Nouvelle-Guinée était de 5,7 milliards de dollars en 2006, soit 911,70 dollars par habitant. Son économie repose très fortement sur l’agriculture de subsistance, la pêche et les exportations de matières premières (les mines de cuivre et d’or, ainsi que le pétrole, représentent environ les deux tiers des revenus des exportations). En 2005, les activités liées à l’agriculture, la pêche et la forêt, qui emploient 85 p. 100 de la main d’œuvre, constituaient 35,2 p. 100 du PIB. Les mines et industries contribuaient à 38,3 p. 100 du PIB, et les services à 26,4 p. 100. Si le pays est richement doté en ressources naturelles, leur exploitation est entravée par un terrain accidenté et par le coût des infrastructures. En dépit des efforts entrepris au tournant des années 2000 par les autorités pour promouvoir le secteur touristique, la criminalité généralisée ainsi que l’instabilité politique empêchent le tourisme de se développer. Des efforts sont également menés pour lutter contre la corruption, stabiliser la monnaie, équilibrer le budget national et mettre en œuvre un programme de privatisations.

5.1 Agriculture, pêche et forêt

L’agriculture est la ressource la plus importante de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cependant, les sols sont souvent pauvres en raison des fortes et importantes précipitations. Les cultures alimentaires de base sont la patate douce, sur les hautes terres, le taro, la banane, l’igname et le sagoutier sur les basses terres. L’horticulture est fondée sur le modèle du « jardin mélanésien «, cultivé sur brûlis après un long cycle de jachère qui peut durer plus d’une dizaine d’années. Ce type d’horticulture exige de vastes espaces : un dixième seulement de l’ensemble des superficies exploitables est cultivé simultanément. Les cultures commerciales sont principalement le café (67 500 tonnes en 2006), le cacao (42 500 tonnes) et le coprah (120 000 t en 2002).

5.2 Mines et industries

Depuis les années 1970, l’exploitation des grandes ressources minérales de la Papouasie-Nouvelle-Guinée connaît un fort développement. De grandes mines d’or et de cuivre sont exploitées sur Bougainville et sur le continent, à Ok Tedi. Toutefois, l’exploitation des mines de Bougainville a dû être interrompue en 1989, en raison de l’agitation sur l’île. La production minière a atteint, en 2004, 173 400 t de cuivre, 74 t d’argent et 73 t d’or. La Papouasie-Nouvelle-Guinée produit également de grandes quantités de bois. Dans ce pays insulaire, la pêche est une activité primordiale. Elle reste cependant traditionnelle. L’industrie de transformation du pays se limite principalement aux produits de consommation de base, tels que l’agroalimentaire et le textile.

5.3 Échanges

L’unité monétaire de la Papouasie-Nouvelle-Guinée est le kina, divisé en 100 toea. Le déficit de la balance commerciale atteignait environ 950 millions de dollars en 2002. Les principaux produits exportés sont l’or, le café, le cacao et le bois de construction. Le cuivre, qui était la première ressource d’exportation dans les années 1980, a beaucoup diminué en volume depuis la fermeture des mines de Bougainville en 1989. Les principales importations concernent les machines et le matériel de transport, les denrées alimentaires et les produits pétroliers. L’Australie, le Japon, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, Singapour, la Corée du Sud et les États-Unis figurent parmi les principaux partenaires commerciaux du pays.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée reçoit toute son aide ou presque, soit 92 p. 100, sous une forme budgétaire directe en provenance de l’Australie. Cet aspect pose d’autant plus de problèmes que le pays donateur a manifesté, à plusieurs reprises, ces dernières années, son intention de réduire le montant de sa contribution.

Le terrain accidenté de la Papouasie-Nouvelle-Guinée rend la construction de voies de transport extrêmement difficile, le réseau de routes goudronnées est très limité (19 600 km) et le réseau ferré inexistant. En 1992, 95 000 véhicules motorisés étaient en circulation, dont une grande majorité à usage commercial. Les services aériens sont un moyen d’accès essentiel dans de nombreuses régions. La Niugini, la compagnie aérienne nationale, dessert des lignes nationales et internationales. Port Moresby est un port maritime important.

6 HISTOIRE
6.1 L’époque coloniale

Jusqu’en 1883, l’histoire du territoire de l’actuelle Papouasie-Nouvelle-Guinée se confond avec l’histoire de la Nouvelle-Guinée. En 1883, le gouvernement du Queensland, en Australie, annexe le sud-est de l’île de la Nouvelle-Guinée au nom de la Grande-Bretagne, afin de freiner les revendications allemandes. L’année suivante, la Grande-Bretagne place le sud-est sous protectorat de la Nouvelle-Guinée britannique. L’Australie se voit confier l’administration de ce territoire en 1901. En 1906, la Grande-Bretagne transfère à l’Australie l’autorité politique sur la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le territoire est alors renommé Papua. Au début de la Première Guerre mondiale, l’Australie occupe également le quart nord-est de l’île, auparavant sous contrôle allemand, mais les deux régions sont administrées comme deux entités différentes. À la fin du conflit, le quart nord-est passe sous mandat de la Société des Nations (SDN). Durant l’administration australienne, le pays bénéficie, d’une part, de la mise en place d’un système d’éducation et de réformes sanitaires, d’autre part, de la création de plantations de cultures commerciales.

En 1942, au cours de la Seconde Guerre mondiale, les forces japonaises envahissent une partie de l’île et arrivent à 56 km de Port Moresby. Elles occupent cette partie du pays jusqu’à ce qu’une contre-attaque des États-Unis et de l’Australie ne les chasse à la fin de l’année.

Après la guerre, les Nations unies nomment l’Australie administrateur de toute la moitié est de la Nouvelle-Guinée. L’Australie unifie alors la gestion des anciens territoires britanniques et allemands, et poursuit ses efforts pour développer l’éducation et l’économie. Afin de préparer le pays à l’indépendance, les Australiens encouragent l’établissement d’institutions démocratiques. Des conseils de villages sont créés en 1950 et, l’année suivante, un conseil législatif national est mis en place ; il est remplacé en 1964 par une assemblée.

6.2 La Papouasie-Nouvelle-Guinée indépendante

Un gouvernement central papou est formé en 1972 et, le 1er décembre 1973, les territoires de Papua et de Nouvelle-Guinée forment le nouvel État autonome de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le pays accède à sa totale indépendance le 6 septembre 1975, avec comme Premier ministre, Michael Somare, chef du Pangu Pati. Démis de ses fonctions par un vote de défiance en 1980, il est remplacé par sir Julius Chan, chef du parti pour le Progrès du peuple. Depuis, le pays connaît une alternance politique régulière ; plusieurs gouvernements se sont succédé, dirigés par Michael Somare (1982-1985), Paias Wingti (1985-1988, 1992-1994), Rabbie Namaliu (1988-1992), Julius Chan (1994-1997), John Giheno (1997), Bill Skate (1997-1999), Mekere Morauta (1999-2002) et Michael Somare (2002- ). Les élections législatives de 2002 sont entachées de fraudes et de violences particulièrement meurtrières, avec un bilan d’une trentaine de morts.

6.3 La question du séparatisme

Le séparatisme est un problème auquel est confrontée la Papouasie-Nouvelle-Guinée depuis son indépendance. L’introduction d’un gouvernement de province décentralisé en 1976 permet de contenir les revendications pendant un temps, mais le mouvement séparatiste resurgit en 1988 sur Bougainville. L’île a une longue tradition séparatiste, exacerbée, à la fin des années 1980, par les conséquences écologiques de quinze ans de production de cuivre dans les gisements découverts dans les années 1970. En 1989, un mouvement séparatiste, l’Armée révolutionnaire de Bougainville, lance une insurrection qui conduit rapidement à la fermeture des mines de cuivre. Les troupes de Papouasie-Nouvelle-Guinée doivent se retirer de l’île en mars 1990, et l’Armée révolutionnaire proclame la République indépendante de Bougainville deux mois plus tard. En janvier 1991, un accord de paix est signé, mais les combats reprennent au retour des troupes gouvernementales dans l’île, en octobre 1992. Leurs raids dans les îles Salomon pour détruire les voies d’approvisionnement des sécessionnistes entraînent des protestations du gouvernement des îles Salomon, et des affrontements entre les bateaux-patrouilles papous et ceux des îles Salomon en 1993. Début 1994, les forces de Papouasie-Nouvelle-Guinée prennent le contrôle du port, de l’aéroport et de la capitale de Bougainville, Arawa. En octobre 1994, une conférence de paix aboutit à une trêve, mais l’assassinat en 1996 du chef du gouvernement transitoire de Bougainville relance les combats. En mars 1997, le Premier ministre est contraint de démissionner sous la pression de l’armée et de l’opposition. Sous l’égide de l’ONU, le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée et les séparatistes de l’île Bougainville parviennent en janvier 2001 à un accord prévoyant la création d’un gouvernement autonome et la tenue d’un référendum sur l’indépendance de l’île à l’issue d’une période d’autonomie. Ce gouvernement, ainsi qu’un Parlement et un président (l’ancien rebelle sécessionniste Joseph Kabui), sont mis en place à l’issue des premières élections autonomes qui se déroulent en mai 2005. Cette étape qualifiée d’historique marque la fin d’un conflit ayant provoqué la mort de 10 000 à 18 000 personnes.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« teindre avant le I" mars de farm& suivante et jouissant de tous ses droits civils et politiques peut s'inscrire sur les listes elec- torales.

Les demandes d'inscription doivent etre revues durant toute l'annee jusqu'au demier jour ou- vrable de decembre inclus, le samedi etant considers comme jour ouvrable.

Une fois la demande enregis- tree, felecteur ne pourra voter qu'a partir du mois de mars de l'annee sui- vante.

Comment proce- der ? La demarche est, en principe, personnelle.

Cependant, untiers muni dune procuration peut inscrire le deman- deur a sa place en pro- duisant les memes docu- ments que le demandeur lui-meme. Dans tous les cas, it faut se rendre a Ia mairie.

Se munir: - d'une piece justificative d'identite (carte d'identite valide, passeport, livret de famille, permis de conduire, carte de na- turalisation, carte d'imma- triculation a la Securite sociale) ; - d'une piece justificative de domicile ou de resi- LA LOI ET VOUS Article L.9 du Code &demi : « L' inscription sur les listes electorales est obligatoire. Article L.

10 « Nul ne peut etre inscrit sur plusieurs listes electorales.

» dence : carte d'identite precisant I'adresse, quit- tance de loyer, d'elec- tricite, chequier et meme...

attestation sur l'honneur. Les services de Ia mairie qui recoivent Ia demande ne sont pas charges de ve- rifier les renseignements foumis.

Aussi est-il impor- tant de fournir des docu- ments indiscutables, sur- tout s'ils'agit dune premiere demande. La carte d'electeur sera automatiquement en- voy& a toutes les per- sonnes inscrites sur les listes electorales. Arlide 16::, « Les listes electorales sont permanentes. Elles sont l'objet d'une revision annuelle.

». »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles