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Le parasitisme de couvée: une technique aussi efficace que dénuée de scrupules

Publié le 22/02/2012

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technique
La famille des coucous, ou Cuculidés, se distingue par les moeurs de reproduction d'une partie de ses membres : sur les 130 espèces, une soixantaine laissent le soin d'incuber leurs oeufs et d'élever les jeunes à d'autres oiseaux de petite taille. C'est ce qu'on appelle le «parasitisme de couvée». Le coucou gris, Cuculus canorus, répandu largement dans l'Ancien-Monde, peut servir de modèle. La femelle commence par observer alentour les passereaux édifiant leurs nids. Un de ceux-ci terminé et la ponte commencée, elle profite de l'absence des propriétaires pour aller y pondre un oeuf, enlevant du même coup un de ceux qu'elle y trouve. Elle a grand soin de n être pas remarquée, sinon le couple légitime abandonnerait nid et oeufs pour recommencer ailleurs. Le jeune coucou éclôt plus rapidement que les petits de ses hôtes. Aux premiers jours, alors qu'il est encore nu, il souffre d'une irritation vive de l'épiderme, qui l'incite à se débarrasser de ce qui le gêne, soit les oeufs ou oisillons se trouvant à ses côtés. Les soulevant du dos, ailes écartées, il les bascule tout bonnement par-dessus bord. Le plus étonnant est que les parents adoptifs vouent tous leurs efforts à nourrir le jeune coucou, lequel grandit très rapidement. Le spectacle d'une minuscule fauvette perchée sur le dos d'un volumineux coucou pour lui donner la becquée ne manque pas de pittoresque... Le coucou gris parasite ainsi un grand nombre d'espèces de petits passereaux: pouillots, bergeronnettes, fauvettes, etc. La couleur de ses oeufs est adaptée à celle de l'espèce choisie. En fait, chaque femelle de ce coucou pond des oeufs imitant ceux de l'espèce où elle-même a été élevée.

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