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parodie - littérature.

Publié le 28/04/2013

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parodie - littérature. 1 PRÉSENTATION parodie (littérature), imitation burlesque d'un texte littéraire. 2 DESCRIPTION La parodie est une forme du burlesque. Elle consiste à imiter dans un style léger ou comique une oeuvre sérieuse ou à traiter un thème léger dans un style employé pour les oeuvres sérieuses. Elle s'accompagne d'exagération, voire de caricature. Elle se distingue donc du pastiche dans lequel l'auteur imite la manière ou le style d'une oeuvre originale, mais sans chercher à ridiculiser. 3 DE L'ANTIQUITÉ À NOS JOURS 3.1 D'Homère à Scarron Pour les anciens Grecs, la parodie est l'imitation comique d'un poème sérieux. Dès le VIIIe siècle av. J.-C., la Batrachomiomachie (le Combat des grenouilles et des rats), est une parodie de l'Iliade attribuée à Homère. Dans ses comédies, Aristophane parodie les poètes tragiques. Le terme s'applique ensuite aux imitations comiques d'oeuvres historiques et de fictions, mais également d'écrits scientifiques et de toutes autres oeuvres en prose. Lucien parodie les styles en vogue à son époque, notamment le roman d'aventure (Histoire vraie). Au Moyen Âge, la veine parodique ressurgit avec notamment les sermons joyeux et le Roman de Renart, une parodie du monde chevaleresque et courtois. En Espagne, Don Quichotte de Cervantès (1605-1615) parodie les romans de chevalerie du Moyen Âge. En France, au XVIIe siècle, la mode du burlesque offre de nombreux exemples de parodie, tels le Virgile travesti de Scarron (1648-1652) et le Lutrin de Boileau (1674). 3.2 De Molière à Beckett Le genre s'épanouit également au théâtre. Les pièces de Molière sont remplies de parodies ponctuelles où l'auteur se moque du jargon des médecins, des femmes savantes, des précieuses. Chapelle, Furetière, Racine et Boileau parodient le Cid de Corneille (le Chapelain décoiffé, 1665) et Subligny, Andromaque de Racine (la Folle Querelle, 1668). Au XVIIIe siècle, Voltaire utilise le genre dans ses pamphlets. Pangloss, dans son Candide (1759), est une parodie de philosophe optimiste. Les parodies de drames de Victor Hugo fleurissent au siècle suivant ; celle d'Hernani par Augustin Théodore de Lauzanne (Harnali ou la Contrainte par cor) est sans doute la plus célèbre. Enfin, la veine parodique, sensible dans la littérature anglo-saxonne, s'exprime à travers les oeuvres de Laurence Sterne, Thomas Love Peacock, Alexander Pope, Jonathan Swift, William Makepeace Thackeray et James Joyce, dont l' Ulysse (1922) est une parodie de l'épopée grecque. Elle trouve un écho au XXe siècle chez Samuel Beckett et Harold Pinter (absurde et dérision). 4 RÔLE ET AMBIGUÏTÉ La parodie amuse le lecteur tout en sollicitant sa connivence. Elle met en évidence l'automatisme des procédés d'écriture, souligne les stéréotypes. Elle inverse les valeurs en dénigrant ce qui est élevé et noble, manifestant une certaine révolte du bon sens et de l'esprit critique contre les fausses élévations. Mais elle n'est pas dénuée d'ambiguïté ; dans le même moment où elle tourne en dérision son modèle, elle le reprend et l'illustre. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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