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Pascal: Géométrie, finesse

Publié le 27/02/2008

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pascal
Géométrie, finesse - La vraie éloquence se moque de l'éloquence, la vraie morale se moque de la morale ; c'est-à-dire que la morale du jugement se moque de la morale de l'esprit - qui est sans règles. Car le jugement est celui à qui appartient le sentiment, connue les sciences appartiennent à l'esprit. La finesse est la part du jugement, la géométrie est celle de l'esprit. Se moquer de la philosophie, c'est vraiment philosopher. Sentiment - La mémoire, la joie, sont des sentiments ; et même les propositions géométriques deviennent sentiments, car la raison rend les sentiments naturels et les sentiments naturels s'effacent par la raison. Blaise PASCAL
Géométrie, finesse - La vraie éloquence se moque de l'éloquence, la vraie morale se moque de la morale ; c'est-à-dire que la morale du jugement se moque de la morale de l'esprit - qui est sans règles. Car le jugement est celui à qui appartient le sentiment, connue les sciences appartiennent à l'esprit. La finesse est la part du jugement, la géométrie est celle de l'esprit. Se moquer de la philosophie, c'est vraiment philosopher. Sentiment - La mémoire, la joie, sont des sentiments ; et même les propositions géométriques deviennent sentiments, car la raison rend les sentiments naturels et les sentiments naturels s'effacent par la raison. Blaise Pascal.
 
Ce texte tiré des Pensées oppose dans différents cas, l’esprit de géométrie et l’esprit de finesse dans le cas de la morale et de la philosophie. Aussi, dans ces matières la manière de penser la morale et la philosophie du point de vue de l’esprit et de la finesse ne peuvent que s’opposer. Aussi, se trouve opposer deux des facultés fondamentales chez Pascal : le cœur et l’esprit.
 

pascal

« démontrer serait vaine, c'est ce dont se moque la philosophie du cœur.

« Sentiment - La mémoire, la joie, sont des sentiments ; et même les propositions géométriques deviennentsentiments, car la raison rend les sentiments naturels et les sentiments naturels s'effacent par la raison.

» L'ordrede la géométrie est un ordre moyen et fluctuant car il est un moyen entre deux extrêmes, entre l'absence de l'ordreet l'absence de tout ordre.

Il faut arrêter de définir les termes quand la confusion intervient.

« Notre intelligencetient dans l'ordre des choses intelligibles le même rang que notre corps dans l'étendue de la nature.

» on ne peutconnaître nous même les choses que par la liaison de notre âme et de notre corps, l'intelligence de l'homme lemaintien dans la nature mais ne l'élève pas.

Seule la pensée l'élève au-dessus de la nature et lui donne sa dignité.Cette notion de « milieu » est inséparable de la notion de cœur et de raison.

La géométrie présuppose des chosesclaires et constantes par la lumière naturelle.

Le discours de la géométrie ne s'effondre car il est soutenu par lanature.

Aussi, les propositions de la géométrie deviennent naturelles car elles sont soutenues par un sentimentnaturel.

Ce mélange des facultés est naturel à l'homme qui ne peut vivre en permanence par le cœur et la raison.

Pascal dans ce texte énonce des distinctions célèbres qui doivent être bien comprise à partir de la distinction del'esprit de géométrie et de l'esprit de finesse qui recoupe la distinction du cœur et de la raison.

Cette dualitéexplique toute l'anthropologie pascalienne, cette double nature en l'homme qui l'oblige à chercher son salut enJésus-Christ et en Dieu, solution de toutes les antinomies.

PASCAL (Biaise). Né à Clermont-Ferrand en 1623, mort à Paris en 1662. Enfant précoce, il écrivit à onze ans un traité des sons, et retrouva tout seul, à douze ans, la trente-deuxièmeproposition du premier livre d'Euclide.

A dix-neuf ans, il inventa une machine arithmétique.

En 1646, il entre enrelations avec Port-Royal et fait sa première expérience sur le vide.

A partir de 1652, commence ce que l'on aappelé la « vie mondaine » de Pascal.

Ami du duc de Roannez, il fréquente les salons et les femmes, s'adonne aujeu, mais poursuit cependant la réalisation de ses travaux mathématiques : il se révèle le promoteur de l'analyseinfinitésimale et du calcul des probabilités.

Insatisfait de la vie qu'il mène, las du monde, le cœur vide, il éprouve lanostalgie de Dieu.

Pascal a une illumination dans la nuit du 23 novembre 1654, et trace quelques lignes sur unmorceau de papier, qu'il conservera cousu à l'intérieur de son vêtement.

Il se retire à Port-Royal-des-Champs, etparticipe avec ardeur à la polémique qui oppose les Jansénistes et les Jésuites, prenant la défense de Port-Royal(1656-1657).

La guérison de sa nièce, à la suite de l'attouchement d'une épine de la couronne de Jésus, le rendencore plus convaincu dans sa foi chrétienne.

Il abandonne ses recherches de mathématiques et de géométrie, etvit désormais dans l'humilité et la souffrance.

Il imagine la création de carrosses à cinq sols pour le déplacement despauvres, voitures qui sont à l'origine des transports publics en commun.

Il meurt le 17 août 1662.

— Bien entendu, iln'y a pas de système philosophique de Pascal, que Bayle a appelé « un individu paradoxe de l'espèce humaine ».Malade et las, Pascal a cherché en souffrant.

Il s'est approché de l'univers invisible, à tâtons.

Dieu est pour lui « ladernière fin, comme lui seul est le vrai principe ».

Polémiste, géomètre, physicien, Pascal est l'un des plus grandsécrivains français.

Sa distinction entre l'esprit de géométrie et l'esprit de finesse est célèbre.

L'esprit de géométrie,c'est celui qui procède par définitions et déductions rigoureusement logiques et qui s'étend jusqu'aux plus extrêmesconséquences.

L'esprit de finesse, c'est la « souplesse de pensée » qui permet, face à la complexité des choses,l'adaptation aux circonstances concrètes.

— Rappelons ici l'argument du pari, dans le problème de l'existence deDieu.

Ou bien Dieu est, ou bien il n'est pas.

Or, « il faut parier, cela n'est pas volontaire, vous êtes embarqué.Lequel prendrez-vous donc?...

Votre raison n'est pas plus blessée en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il fautnécessairement choisir.

Voilà un point vidé ; mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant croix queDieu est.

Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien.

Gagezdonc qu'il est, sans hésiter...

Tout joueur hasarde avec certitude pour gagner avec incertitude : et néanmoins ilhasarde certainement le fini pour gagner incertainement le fini, sans pécher contre la raison...

Et ainsi, notreproposition est dans une force infinie, quand il y a le fini à hasarder à un jeu où il n'y a pareils hasards de gain quede perte, et l'infini à gagner ».

— La grandeur de Pascal est dans ce combat qu'il a mené, où il a engagé toutes lescontradictions de son être, dans cette quête gémissante de la vérité.

Elle est aussi dans cette sourde inquiétudequ'il a fait naître dans le cœur des hommes, même dans le cœur de ses adversaires les plus obstinés.

Comme l'a ditun philosophe contemporain, « Pascal a vécu intensément le combat du chrétien, la lutte avec l'ange de la foi, où laseule victoire est de se reconnaître vaincu.

» Œuvres principales : Essai pour les coniques (1640), Expériences nouvelles touchant le vide (1647), Récits de la grande expérience de l'équilibre des liqueurs (1648), Fragment d'un traité du vide (1651, publié en 1663), Discourssur les passions de l'amour (1652), Traités de l'équilibre des liqueurs et de la pesanteur de la masse de l'air (1654,publié en 1663), Lettres de Pascal à Fermât sur la règle des partis (1654), Prière pour demander à Dieu le bon usagedes maladies (1654, publié en 1666), Entretien avec M.

de Saci sur Epictète et Montaigne (1655, publié en 1728),Comparaison des chrétiens des premiers temps avec ceux d'aujourd'hui (1655, publié en 1779), Les Provinciales. »

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