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La passion est elle une excuse ?

Publié le 22/01/2012

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I La passion et le corps

 

1)      Excuse 

Tout d’abord, lorsque nous nous posons la question «  La passion est-elle une excuse ? «, il est important de relever le terme péjoratif et déterminant de ce mot « excuse «. En effet, une excuse est une raison que l’on donne pour se disculper d’une faute. Dès lors, s’il on cherche à s’excuser ou à être excusé, c’est que l’on reconnaît avoir fauté à un moment donné. Dans ce cas, reconnaître la passion comme une excuse c’est reconnaître que la raison n’apporte que des choses négatives, or est-ce vraiment le cas ? Peut réellement affirmer qu’être passionné c’est être fautif de quelque chose ?

« Passive et subie, la passion s’oppose avant tout à la clairvoyance et à la liberté.

En effet, l’état dans lequel nous nous trouvons quand nous sommes passionnés, ne nous permet pas d’avoir un jugement réfléchi, ni de pouvoir peser l e pour et le contre de la chose.

Nos émotions dominant notre réflexion, nous nous r etrouvons démunis de toute liberté de conscience puisque c’est la passion, et non la raison, qui contrôle nos choix, nos actions à venir .

Selon Descartes , la passion, qu’il nomme « passion de l’âme », désigne les affections ou changements internes que subit l' âme sous l'impulsion du corps.

On retrouve ici la prédominance de la passion sur l’action du corps.

De surcroît, d’après Spinoza « Le désir est l'essence même de l'homme ».

Ce derni er verra aussi dans la passion une soumission de l'homm e au jeu des forces extérieures puisque cette passion est motrice de la vie.

L'homme passionné s ubit à travers son corps l'action des réalités extérieures et apparaît soumis aux passions.

3) L’homme esclave de ses passions Dès lors, quand un désir nous enivre, des confusions se créent dans notre esprit et laissent place à la passion qui se manifeste violement.

Selon Aristote, « la passion est l’état de celui qui subit » .

On peut , dans ce cas , supposer que la passion plonge l’être passionné dans une grande souffrance et fait de lui une victime.

Cette souffrance peut alors nous plonger d ans un mal être t el que nous n’aurions plus conscience de nos actes et nous plongerais dans la folie.

Cela suffirait -il cependant à en faire une circonstance atténuante ? Prenons pour exemple les crimes commis dans la société actuelle.

Lors d’un procès pour meurtre, la jus tice prend souvent appuie sur l’état de conscience de l’accusé lors des faits avant de porter un jugement.

Elle s’interroge pour savoir s’il était conscient ou non de l’acte qu’il commettait.

De surcroît, l e droit lui même ne reconnaît -il pas que la passio n constitue une circonstance dite " atténuante " ? Du fait de l’ampleur des ravages qu’occasionnent cette dernière, la passion pourrait alors faire usage d’excuse.

III La Passion et l’ inconscient 1) L'origine inconsciente de la passion.

Ce n'est peut -être p as dans le corps mais dans le psychisme qu'il faut chercher cet involontaire que contient la passion.

Elle est l'émotion à laquelle s'ajoute de la mémoire.

Elle suppose la compréhension.

Selon Freud , les conduites d'un homme passionné peuvent être comprises comme symptômes, indéchiffrables par la conscience, de forces inconscientes dont l'organisation particulière s'est faite au cours de la petite enfance.

2) La conscience s'épuise à vouloir maîtriser u ne passion dont le sens lui échappe, comme lui échappe le sens d'un rêve.

Si l’homme passionné avait pour sentiment de parvenir à dominer c es forces qui le traversent, il serait encore dans l'illusion étant donné que , comme le dit Freud , le moi n'est pas "maître dans sa propre maison" .De ce fait, peut-on alors maîtriser la passion ou est-elle vraiment une excuse ? il semblerait que la passion soit, en partie, une excuse car , l'homme n'est jamais en possession totale de lui -même .. »

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