PAUL BOURGET: anthologie

« 6 L'ensemble.

- Dans son célèbre roman Un Divorce, Paul Bourget étudie le cas d'une de ces unions que l'Eglise ne reconnaît pas, et, par la bouche du Père Euvrard, s'adressant à l'héroïne du livre, il dénonce les malheurs particuliers et les dangers sociaux- qui en sont la conséquence.

Il explique que seul le mariage indissoluble corres­ pond aux besoins du cœur, à la volonté d'infini que nous mettons dans l'amour, qu'il correspond aussi à la meilleure organisation de la famille et, par là, de la société.

Paul Bourget, après avoir été uniquement, dans la première partie de son œuvre un romancier psychologique, a exposé dans la deuxième partie, après sa conversion, des idées philosophiques et sociologiques qui, toutes, tendent à démontrer la vérité et la valeur des doctrines catholiques.

Le style.

-Le style de Bourget se développe avec ampleur et éloquence; ses phrases sont longues et majestueuses, un peu lourdes parfois.

Les mots: peste : maladie fébrile contagieuse, qui cause une grande mortalité.

contaminer : répandre un mal par contagion.

indissoluble : que rien au monde ne peut rompre.

hétérogènes : qui est de nature différente.

lignée : famille, surtout par rap­ port aux ascendants et descen- dants; race.

· tradition : ensemble d •idées et de sentiments qui se transmettent dans une famille, de père en fils.

ANATOLE FRANCE (THIBAUT) ANATOLE FRANGE (THIBAUT) (1844-1924).

- Fils d'un libraire de Paris.

A exprimé sa connaissance du monde et son scepticisme profond dans des œuvres pleines d'ironie : le Lys rouge, les Dieux ont soi/, la Rôtisserie de la Reine Pédauque, l'Anneau d'Améthyste, Thaïs, l'Orme du .

Mail, Monsieur Bergeret à Paris, le Livr.e de mon ami, Pierre Nozière, le Crime de Sy.lvestre Bonnard.

La Rôtisserie.

de la Reine Pédauque.

M.

jérôme Coignard accomplit sa promesse.

Il me donna ses leçons, et, me trouvant docile et intelligent, il prit plaisir à m'enseigner les lettres anciennes.

En peu d'années, il fit de moi un assez bon latiniste.

j'ai gardé à sa mémoire une recon­ naissance qui ne finira qu'avec ma vie.

On concevra toute l'obli­ gation que je lui ai, quand j'aurai dit qu'il ne négligea rien pour former mon cœur et mon âme en même temps que mon esprit.

Il me récitait les maximes d'Epictèfe, les Homélies de saint Basile et les consolations de Boèce ...

Il s'efforçait aussi de m'attacher à la vertu et de me la rendre pour ainsi dire domestique et familière, par des exemples tirés de la vie de Zénon ...

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