Paul Éluard
Publié le 30/04/2011
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« Sur mes cahiers d'écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable et la neige J'écris ton nom [...] Liberté. « Janvier 1944 : les vingt et une strophes du plus célèbre poème de Paul Éluard Liberté sont lancées par des avions anglais au-dessus de la France. Paul Éluard est, avec René Char, le grand poète de la Résistance ; il est également celui de l'amour et des femmes.
«
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Eluard (Eugène Émile Paul Grindel, dit Paul),
1895-1952,
né à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), poète français.
Issu de la petite bourgeoisie, Eluard partit à 16 ans au
sanatorium de Clavadel, pour soigner une hémoptysie qui avait
interrompu ses études ; mobilisé en 1914, il combattit dans
l'infanterie.
C'est pendant la guerre qu'il publia ses
premiers poèmes.
En 1917, il épousa une jeune Russe rencontrée
au sanatorium, Gala, la première inspiratrice de sa poésie.
Après la guerre, il fit la connaissance d'André Breton et de
Louis Aragon, et contribua à la création du groupe
surréaliste, dont il fut l'une des figures les plus
marquantes.
Les oeuvres poétiques de sa maturité sont
contemporaines de son expérience surréaliste et de sa
rencontre, capitale, avec Max Ernst : Mourir de ne pas mourir
(1924), Capitale de la douleur (1926) et l'Amour, la poésie
(1929).
Dans les années trente, il rompit avec Aragon, qui
quitta les surréalistes, et, surtout, avec Gala, qui devint la
femme de Salvador Dalí, et se tourna vers Nusch, une jeune
Alsacienne qu'il épousa en 1934.
Eluard poursuivit son
activité poétique avec, notamment, les Yeux fertiles (1936),
les Mains libres (1937), Cours naturel (1938), tout en
approfondissant sa conscience politique à travers l'expérience
de la guerre d'Espagne, ce qui provoqua la rupture avec Breton
en 1938.
Dès lors, sa poésie fut indissociable de son
engagement politique, et en particulier de son activité de
résistant pendant la Seconde Guerre mondiale : le Livre ouvert
(1942), Poésie et vérité (1942) et Au rendez-vous allemand
(1944).
Poésie ininterrompue (1946-1953) réinscrit le travail
poétique dans une perspective humaniste détachée du combat,
dans la quotidienneté d'une exigence intérieure.
En 1946, la
mort de Nusch provoqua son désespoir, dont témoigne Le temps
déborde (1947) et qui le conduisit jusqu'à la tentation du
suicide.
Il la dépassa pourtant, et sa dernière compagne,
Dominique, inspira les magnifiques poèmes d'amour de son
dernier recueil : le Phénix (1951).
Plus qu'aucun autre, Eluard a été pris dans une double
image : celle du poète de l'amour et celle du poète
révolutionnaire.
Sans doute cette dualité reflète-t-elle pour
une large part la tension intérieure de celui qui, le plus
longtemps, a su concilier sa fidélité au surréalisme avec la
dimension lyrique de l'acte poétique et l'engagement
politique.
Car, pour Eluard, pas d'amour sans révolution, ni
de révolution sans amour.
1.
»
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