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Paul MORAND : Venises

Publié le 24/09/2012

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morand

Paul Morand (1888-1976). Écrivain français.

 

Venises appartient à la famille privilégiée des livres écrits en marge d'une vie. Plutôt que de se faufiler dedans, ou de le placer devant soi, l'auteur marche à côté de son livre. On ne sait pas, ce livre, comment il est fait. Morceaux de journal intime ? Notes prises naguère et utilisées aujourd'hui ? Seul jeu de mémoire ? Un mélange de tout cela ? Peu importe. Le livre vit, c'est l'essentiel (...). Il a un mouvement inimitable.

 

3. Quelle période de sa vie évoque-t-il dans Venises ?

4. Que dit-il au sujet de l'Europe ?

5. Quand Morand meurt-il ?

6. Venises est-il son dernier livre ?

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« Photo Explorer Paul Morand, né en 1888, découvre Ve­ nise à l'lige de seize ans.

Il y séjournera tous les automnes avec ses parents jus­ qu'en 1909.

Une fois adulte, sa passion ne disparaîtra pas, et Venise sera un des rares points du globe où il aimera retour­ ner régulièrement .

"A Venise je pense ma vie mieux qu'ail­ leurs" , dira-t-il.

Il meurt cinq ans après la publication de Venises.

Le livre Une chron i que du XX• sièc le V enises, journal qui couvre de façon très irrégulière plus de soixante années de la vie de Morand, ressuscite les diffé­ rents séjours dont la sérénissime fut le cadre glorieux.

Dans son adolescence, Venise était encore le "haut lieu de la religion de la beauté", ainsi que le disait Proust; le jeune Morand y côtoie tous les esthètes amis de son père, personnages un peu déca­ dents pour qui "vivre avilit".

Après la guerre de 1914, viennent les années folles et bien vite le fascisme ; la guerre éclate de nouveau en 1939, et Morand ne reverra Venise que douze ans plus tard.

Le tourisme de masse apparaît, avec ses hordes de prédateurs photographiques.

Les milliardaires américains rem­ placent les aristocrates, et la ville devient le symbole de la mort d'une civilisation.

Sur cet arrière-fond d'opéra, Morand évoque les grandes étapes de sa vie : son enfance, sous l'influence de son père, ses débuts littéraires, sa vieillesse.

La vie d'un homme V enise a toujours fourni aux artistes un cadre propice à la création ; des peintres (Bellini et le Tintoret), des écri­ vains (Musset, Barrès, D'Annunzio), mais aussi des musiciens (Wagner y écrivit une grande partie de son Tristan) y trou­ vèrent un surcroît d'inspiration.

Morand poursuit cette tra­ dition, mais ses relations avec Venise furent moins épisodi­ ques ; il lui porta un amour qui ne se démentira jamais et lui rendit visite tout au long de sa vie.

Venises rend compte de plu­ sieurs de ses voyages, à des époques d'esprits bien différents (d'où le pluriel du titre).

C'est donc, selon Gaston Palewski, "un classique du voyage vénitien".

Morand procède par petites anecdotes, sans lien entre elles ; l'art et la littérature se mêlent aux portraits, aux récits mondains, voire au libertinage.

Venises est pourtant plus qu'un simple livre de souvenir : c'est une manière de testament.

L'écrivain indique à la fin de l'ouvrage le lieu où il souhaite reposer après sa mort.

Il semble parfois remercier ceux qui l'ont aidé, qui l'ont charmé ou qui lui ont appris.

On note par ailleurs sa désillusion face au monde mo­ deme, sans aigreur cependant.

Il prend congé en gentleman d'une Europe qui lui est étrangère.. »

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