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LA PAYSANNERIE FRANCAISE SOUS L'OCCUPATION ALLEMANDE

Publié le 16/08/2012

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Ajouté à cela, la résistance rurale s'organise également autour de maquis ayant des liens évident avec le monde rural. On retrouve dans ces maquis deux catégories de résistant : ceux qui viennent pour se cacher mais pas pour se battre comme les réfractaires au STO et ceux appartenant à la résistance active. De plus ils permettent le rapprochement de la résistance avec les campagnes qui sont essentielles au bon fonctionnement des maquis grâce à la mise en place de vaste chaine de solidarité dans lesquelles participent toutes les composantes de la société rurale : ravitaillement, habillement, renseignement, courrier ou sécurité. Ce lien a permis une participation plus nombreuse de la part des français dans le combat contre les Allemands et contre Vichy et a impliqué les zones rurales dans les zones de combat alors qu'elles avaient, jusqu'à présent, étaient épargnées. Le monde rural a donc eu un rôle prépondérant dans la mise en place des maquis et a ainsi participé à la libération.

« Dans son ouvrage sur les Chemises vertes en France, Robert Paxton nuance la place des paysans dans la collaboration.

En effet, les paysans d'Allemagne et d'Italieont constitué un appui important pour les mouvements d'Hitler et de Mussolini alors que les paysans français ne s'impliquèrent que peu.

Même si la majorité descollaborateurs étaient issus des classes dites « populaires » on s'aperçoit que peu étaient de la paysannerie.

De plus les paysans étaient réticents à l'idée de partir à laguerre ou d'y envoyer leurs fils.

L'occupant compris rapidement qu'ils n'étaient pas les patriotes espérés.

Les paysans n'aimaient pas les fonctionnaires de l'état car ilsles voyaient comme des citadins étrangers à leur monde par leur absence à la messe et par leurs façon de vivre très différente de la leur.

Pour eux, les visites desfonctionnaires étaient synonyme de réquisition de nourriture et de travail notamment lorsque la guerre se prolongea et que vichy s'engagea de plus en plus dans lacollaboration.

C'est pour cela que la politique de vichy qui consistait à créer une solidarité avec la population rurale échoua. Les français qui firent le choix de la collaboration et de se mettre au service de l'ennemie ont suscité, de la part de leurs compatriotes, autant de crainte et de rancœurque les allemands eux-même.

Ce monde mena donc pendant plus de quatre ans une vie quotidienne sensiblement différente de celle des autres français. Dans ceux qu'on appelle « collabo », on en retrouve par conviction personnelle, et d'autre par peur de l'ennemie.

Certains paysans ont aussi profité de la collaborationpour régler des comptes personnels en dénonçant leurs voisins. B.

… Laissant place à un mouvement de résistance assez fort La collaboration vue précédemment était minime et beaucoup de paysan ont décidés de s'engager dans la résistance, notamment après l'instauration du STO (été1943).

On assiste en France à la naissance de réseaux ruraux d'aide à la résistance qui consiste à approvisionner en nourriture ainsi qu'en vêtements, participer à descoups de main et à des vols, aider au transport, au logement, dissimuler des armes et des missiles, renseigner et enfin le silence face aux interrogatoires.

Il y a assezd'exemple de villages entiers engagés dans la Résistance en 1943/1944 pour affirmer l'existence d'une véritable « culture hors-la-loi » dans certaines régions.

De plus,la mauvaise volonté à céder des denrées, la dissimulation, notamment celle des réfractaires au STO qui constituent également des aspects essentiels créant uneruralisation de la Résistance française. Sur cette résistance, deux aspects majeurs sont apparus : Le 1er est une grande mobilisation pour cacher les aviateurs alliés abattus au-dessus de la France (pour cacher les survivants ou enterrer les morts).

On estime à 3000le nombre d'aviateurs qui sortirent de la France (en passant par l'Espagne) grâce aux familles paysannes car elles étaient souvent leur 1er refuge.

Cette actionentrainait immédiatement la complicité de plusieurs autres personnes, notamment des voisins et du réseau de passeurs. Le 2ème aspect concerne les paysans producteurs qui firent le maximum pour échapper aux réquisitions forcées et aux quotas de marchandises à bas prix exigés parVichy.

Cette action, individuelle au début, est devenue collective par son importance et son impact. Cependant, ces deux types d'actions, sont fréquemment comparés et opposés.

En effet, l'aide vers les aviateurs est classé comme acte de résistance alors que le refusde réquisition est souvent considéré comme égoïste. Ajouté à cela, la résistance rurale s'organise également autour de maquis ayant des liens évident avec le monde rural.

On retrouve dans ces maquis deux catégories derésistant : ceux qui viennent pour se cacher mais pas pour se battre comme les réfractaires au STO et ceux appartenant à la résistance active.

De plus ils permettent lerapprochement de la résistance avec les campagnes qui sont essentielles au bon fonctionnement des maquis grâce à la mise en place de vaste chaine de solidarité danslesquelles participent toutes les composantes de la société rurale : ravitaillement, habillement, renseignement, courrier ou sécurité.

Ce lien a permis une participationplus nombreuse de la part des français dans le combat contre les Allemands et contre Vichy et a impliqué les zones rurales dans les zones de combat alors qu'ellesavaient, jusqu'à présent, étaient épargnées.

Le monde rural a donc eu un rôle prépondérant dans la mise en place des maquis et a ainsi participé à la libération. III : Les conséquences de l'occupation sur la paysannerie française A.

Une période difficile La pénurie et la restriction modifient les liens traditionnels entre villes et campagnes.

En effet, les inégalités se creusent entre les régions qui disposent de ressourcesdiversifiées et les grandes villes (Paris, Lyon, etc..) ou les régions qui pratiquent la monoculture.

En ville, on manquait de tout, les échanges entre celles-ci et lescampagnes étaient donc vitales car les rations alimentaires suffisaient de moins en moins pour parvenir aux besoins des urbains.

On avait donc recours à un moyend'approvisionnement hors du service de rationnement.

Il y avait ainsi une différence importante entre celui qui pouvait se ravitailler à la campagne dans des ‘périplessouvent épiques', chez une grand-mère ou un lointain cousin et celui qui ne dispose d'aucune relation familiale ou amicale de ce type. Ce moyen d'approvisionnement illégal appelé marché noir est la seul réponse face à la situation de pénurie.

Les agriculteurs ne travaillent plus pour produire desmarchandises et les livrer au commerce, mais d'abord pour renouveler et agrandir leur stock de subsistance, tandis que le moindre surplus qui peut quitter la fermereprésente pour chaque citadin une utilité d'une valeur inestimable.

On retrouve ainsi, le weekend, de nombreux parisiens qui prennent le train pour la Beauce ou laNormandie et rapportaient des quantités impressionnante d'œufs, de beurre, de haricots et de pomme de terre.

Assurément, ces transactions se faisaient à des coursexcédant ceux imposés au marché officiel (voir page 78 Durand) Mais dans bien des cas ces échanges étaient simplement du troc.

Ainsi, les ouvriers caoutchoutiersde Dunlop, à Montluçon, échangeaient dans les fermes bourbonnaises leurs pneus de vélo reçus de l'usine en complément de leur salaire contre beurre, œufs, ouvolailles. Les effets sur l'Homme sont immédiats : dans certaines villes : la mortalité des enfants en bas-âge augmente de moitié, ¼ des adolescents ont une taille inférieure à lanormale et près des 2/3 des carences en vitamine.

De plus, le nombre de décès double. B.

D'où des changements à l'issue de l'occupation Avec l'occupation Allemande, les français se rendent compte de leur ‘retard' industriel et mécanique.

En effet, les moyens matériels des Allemands, ou des autres pays(Anglais, Américain) étaient bien plus développés que ceux des Français.

« Nous sommes allées voir passer les Américains sur les routes et il nous a fallu constaterque nos tracteurs agricoles, dont les plus récents dataient de 39, avaient l'air de jouer à coté du matériel d'Outre-Atlantique.

» (André Vial) Suite à cette prise de conscience, les français vont réagir et mettre en œuvre une modernisation.

Ils fixent de nouveaux objectifs à l'agriculture : une transformationtechnique importante et un rôle nouveau dans l'équilibre économique national.

Ils veulent donc l'intégration complète de l'agriculture dans le système économique. « Ainsi l'Europe se fera par la terre, par la terre français plus encore que par les autres terres de ce continent, parce que c'est ici que l'intensification de l'agriculture. »

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