Devoir de Philosophie

Pensez-vous que la contrainte puisse vous aider à découvrir l'intérêt de ce qui vous rebutait d'abord ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Pensez-vous que la contrainte puisse vous aider à découvrir l'intérêt de ce qui vous rebutait d'abord ?

Par contrainte, on entend l’exercice d’une pression d’ordre physique ou moral sur quelqu’un dans le but de le forcer a accomplir quelque chose qu’il ne souhaiterait pas accomplir par lui-même. La contrainte est donc la force employée par un individu pour parvenir à ses fins par l’intermédiaire d’un autre. La contrainte n’est pas forcement synonyme de violence physique, elle peut employer des moyens psychologiques tels que la menace. Cependant, elle est toujours l’extorsion d’un comportement à autrui qu’il n’accomplirait pas par lui-même.    L’intérêt peut se définir comme un sentiment de curiosité et de bienveillance à l'égard d'une personne ou d'une chose. Il s’agit d’un mouvement qui nous porte vers autrui ou vers quelque chose parce qu’il nous parait digne de notre attention et de nos efforts pour le comprendre.    Lorsque quelque chose nous rebute, cette chose suscite en nous un fort sentiment de répugnance, de telle sorte que nous ne pouvons nous résoudre à nous en approcher ou à entretenir quelque rapport que ce soit avec elle. Etre rebute par quelque chose signifie être éloigné de cette dernière en raison du sentiment de répulsion qu’elle nous inspire : parce que nous la jugeons inutile, ou ennuyeuse, par exemple.    A première vue, la question « Pensez-vous que la contrainte puisse vous aider à découvrir l'intérêt de ce qui vous rebutait d'abord ? « ne peut que nous étonner, dans la mesure où pour de nombreuses raisons nous ne pouvons accepter en aucun cas la notion de contrainte. En effet, quelque chose qui nous contraint, qui exerce une violence sur nous en inclinant par la force notre volonté ne saurait être utile pour nous aider à découvrir l’intérêt de ce qui nous rebutait d’abord : c’est au contraire l’inverse qui risque de se produire. Mais si nous exceptons la dimension violente du concept de « contrainte « nous verrons que cette dernière peut en quelque sorte nous aider à découvrir l’intérêt de ce qui nous rebutait au premier abord. Mais en définitive, nous dirons que si notre but est d’incliner quelqu’un à découvrir l’intérêt de ce qui lui rebutait d’abord, la contrainte n’est certainement pas le meilleur moyen imaginable, l’appel à sa raison pouvant être considéré comme un moyen davantage efficace.

  • I. La contrainte ne saurait être considérée comme un moyen efficace pour découvrir l’intérêt d’une chose rebutante de prime abord
  • II. Cependant, la contrainte peut dans certaines circonstances précises être utile pour découvrir l’intérêt d’une chose rebutante

 

  • III. Mais la contrainte peut n’être pas considérée comme le moyen le plus utile pour découvrir l’intérêt d’une chose rebutante

 

« rebutait d'abord, car sans l'exercer a minima sur un esprit en formation, ce dernier risque de se complaire dans laparesse et a ne trouver d'intérêt a rien.

La contrainte permet donc de pousser autrui à s'intéresser à quelque chose,l'intérêt propre de ce quelque chose se révélant alors a lui. b.

Il n'y a pas de conquête sans contrainte intérieure Mais plus généralement, nous étudierons ici le mécanisme psychologique de la contrainte.

En effet, nous sommesnaturellement portes a la paresse, car dans la paresse nous préservons nos forces, conservons notre vie.

Or, sinous n'exerçons par sur nous-mêmes une contrainte, nous faisant parfois violence pour accomplir quelque chose quinous rebute d'abord, nous n'accomplissons jamais rien.

Il faut contraindre sa propre tendance a la paresse et aurepos si nous voulons apprendre, nous développer, faire passer nos propres facultés de la puissance a l'acte.

Nousdirons donc que la contrainte n'est pas si contre productive que nous l'avons d'abord pensé, dans la mesure où ellenous permet de devenir, d'apprendre, trouvant de l'intérêt aux choses que notre paresse nous faisait d'abordconcevoir comme rebutantes. III.

Mais la contrainte peut n'être pas considérée comme le moyen le plus utile pour découvrir l'intérêtd'une chose rebutante a.

L'appel a l'orgueil de l'élèveCependant, nous verrons a présent que la contrainte, pour efficace qu'elle puisse s'avérer parfois, ne laisse pasnéanmoins d'être un moyen moins efficaces que d'autres si nous voulons engager quelqu'un, par exemple un élève, adécouvrir l'intérêt d'une chose rebutante de prime abord.

En effet, jouer sur l'orgueil de cet individu peut être unmoyen excellent : mettre au défi quelqu'un de s'intéresser a quelque chose, en insinuant qu'il n'est pas assezintelligent pour en découvrir l'intérêt, peut être un moyen efficace pour l'incliner à tourner vers cette chose sonintelligence.

Il s'agira alors pour lui de prouver a celui qui l'a mis au défi qu'il était capable de trouver de l'intérêt acette chose a première vue rebutante, et donc d'employer sa raison pour découvrir l'intérêt en question. b.

L'appel a la raison de l'élèveAllant plus loin, nous pouvons trouver que l'appel à la raison d'autrui, davantage que toute forme de contrainte(physique et morale) peut être considéré comme le meilleur moyen pour lui faire découvrir l'intérêt d'une chose qui lerebutait de prime abord.

En effet, si je fais confiance à l'intelligence d'autrui, lui exposant d'une manière intelligibleet adaptée a la formation actuelle de son esprit les raisons pour lesquelles une choses est digne de son intérêt, jepourrais l'amener a cesser de la trouver rebutante.

Par exemple, un texte comme La princesse de Clèves de Madamede Lafayette peut effectivement être considéré comme rebutant, car le français employé est celui du XVIIe siècle,et parce que l'action se déroule dans le XVIe siècle, c'est-à-dire dans un univers de référence très différent dunotre.

Mais en expliquant a quelqu'un que cette différence rebute quels sont les motifs d'intérêt qu'il peut y trouver(par exemple, la peinture d'une passion amoureuse, une réflexion valable pour tous sur la valeur morale d'un aveu)nous pouvons l'amener à passer du rejet a l'effort personnel pour comprendre cette œuvre. Conclusion A première vue, nous pouvons penser que la contrainte, morale et physique, est un moyen non seulement immoralmais contre productif pour inciter quelqu'un à découvrir l'intérêt de ce qui l'a d'abord rebuté.

Mais nous avons vuensuite que la contrainte demeurait indispensable dans une certaine mesure, celle que les autres exercent sur nousou celle que nous exerçons sur notre paresse naturelle, si nous voulons apprendre, nous développer, découvrir del'intérêt aux choses qui n'en ont pas pour nous de prime abord.

Enfin, nous avons conclu en disant que plus que lacontrainte, le jeu sur l'orgueil d'autrui, et surtout l'appel a sa propre intelligence (en proportionnant les explications ala formation de son esprit) étaient d'excellents moyens pour aider quelqu'un a découvrir de l'intérêt a ce qui lerebutait a premiere vue.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles