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Le personnage de roman, du XVIIe siècle à nos jours

Publié le 10/11/2012

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  Le roman, du XVIIe siècle à nos jours, raconte la vie d’un personnage qui est le plus souvent suivi sur une grande partie de son existence, de l’apprentissage à la mort. Par ailleurs le roman, par la représentation du réel, est indissociable de la société dans laquelle il émerge. Dans un roman, la représentation d’un personnage peut critiquer la société qui l’entoure. Dans quelle mesure la représentation du personnage dans le roman permet-elle la critique sociale ? L’examen de cette question nous amènera certes à mettre en évidence la fonction critique que possède la représentation d’un personnage sur la société dans un roman, mais plus encore le fait qu’elle ne se réduit pas à cette fonction, qu’elle peut différer et avoir d’autres fonctions.         La représentation du personnage dans le roman permet la critique sociale dans la mesure où le personnage reflète la société dans laquelle il vit. Tout d’abord, grâce à la description précise du mode de vie d’un personnage, l’auteur peut dénoncer et critiquer la société.  A partir du XIXe siècle, c'est...

« D'autre part, le personnage est une création réfléchie du romancier.

Il est évident qu'à travers la psychologie et les pensées du personnage l'auteur peut s'exprimer et exposer le regard qu'il porte sur le monde. C'est le cas dans les romans psychologiques où l'idéologie du personnage est illustrée au lieu de ses caractéristiques physiques.

Par exemple, Jacques le Fataliste et son Maître est écrit en 1784 par le célèbre philosophe des Lumières Diderot qui souhaite montrer, à travers le valet Jacques, à quel point le hasard, plus que la logique, gouverne les destinées humaines.

De la même manière, Louis-Ferdinand Céline par son roman, Voyage au bout de la nuit publié en 1932, démontre la démoralisation de son personnage Bardamu après s'être engagé pour combattre lors de la Première Guerre mondiale.

Le long de la représentation de ce personnage, sa psychologie est de plus en plus évidente : il a perdu ses rêves d'héroïsme.

Le point de vue et les critiques des romanciers sont donc incarnés par la représentation de leurs personnages.

Par conséquent, les auteurs se servent du personnage pour décrire le coté mauvais de la société.              Cependant, la représentation du personnage ne permet pas la critique sociale dans la mesure où le personnage est ancré dans un roman qui ne prétend pas à l'exactitude. Tout d'abord, un personnage peut être représenté de façon qu'il n'ait aucune imperfection physique ou défaut moral, il possède donc des qualités exceptionnelles.

Ce type de personnage est souvent présent dans les romans classiques du XVIIe  siècle, lorsque les romanciers développent l'idéal de l'honnête homme : instruit, cultivé, poli et discret.

Par exemple, en 1678, Madame de La Fayette dans La Princesse de Clèves présente la noble Mademoiselle de Chartres de manière élogieuse : elle est d'une beauté extraordinaire et très vertueuse. En effet, tous les éléments utilisés pour la décrire sont positifs, ce qui fait que le lecteur est satisfait, il s'échappe du monde réel.

Ici, la réalité du peuple en difficulté est cachée pour assurer la bienséance du lecteur.. »

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