Les personnages des Fausses confidences de Marivaux

« vont conduire la jeune fille à s'imaginer que c'est réciproque, notamment avec l'incident du portrait à la scène 9 del'acte 2: elle est persuadée que Dorante a fait peindre son portrait.

Crédule, elle rentre dans la machination et à ladécouverte du portrait d'Araminte, elle est très blessée dans son amour propre car c'est un personnage assez fière,qui a du mal à accepter sa condition.

Ainsi affirme-t-elle qu'elle mérite les attentions de Dorante : « Ma foi,Madame, sans vanité, on en peint tous les jours, et des plus huppées, qui ne me valent pas » lignes 36 / 37.

Cettesituation, ce quiproquo met en péril les relations entre Marton et Araminte car celles-ci sont avant tout amies, unerivalité se crée alors entre les deux jeunes femmes.Alors que Dubois, qui se trouve dans la même situation (sociale et financière), se verra triomphant à la fin de lapièce, Marton elle, incarne l'amour déçue jusqu'à la fin de la pièce mais retrouvera l'amitié et la confiance de samaîtresse à la scène 10 de l'acte 3. Mme Argante est mère d'Araminte et incarne la bourgeoise qui veut marier sa fille à un noble.

Elle projète ses rêvesde noblesse à travers sa fille.Tout au long de la pièce celle-ci flatte le Comte et voue beaucoup d'indulgence à son égard, ce qui peut paraîtreridicule parfois.

Elle n'est pas très perspicace notamment concernant l'énigme du portrait car elle néglige les faits, leComte le lui fait d'ailleurs remarquer et elle acquiesce (bien entendu) : « je ne faisait pas attention à cettecirconstance ».

De plus elle semble de pas remarquer la relations qui se crée entre sa fille et Dorante.Elle ne l'accepte pas, déjà au début de la pièce et jusqu'à la fin, sa dernière réplique le montre : «Ah ! la belle chute! Ah ! Ce maudit intendant ! Qu'il soit votre mari tant qu'il vous plaira ; mais il ne sera jamais mon gendre » lignes 19/ 20 / 21 de la dernière scène. Le Comte Dorimont est un aristocrate, un noble qui veut épouser Araminte, pour éviter un procès, c'est donc unmariage d'intérêt.

On le remarque dans toute la pièce : rien ne semble indiquer qu'il ait quelque inclination pourAraminte, il ne se bat pas pour elle, semble presque indifférent.

Dans la scène 9 de l'acte II, il n'essaie même pas deprofiter de la situation et se faire passer pour le commanditaire du portrait.

Il nie de façon catégorique : « ce n'estpas moi »Il est terre à terre, lucide, perspicace et logique : « Cela ne se peut », « Je m'en doutais bien »...Il possède néanmoins les manières d'un gentilhomme et reste très charmant. Arlequin est à l'origine le valet de la commedia dell'arte.

Son rôle dans la pièce est relativement modeste, il est l'undes valet d'Araminte.

Dans la pièce il cherche le conflit avec Dubois, chacune des scènes où il apparaît sont trèscomiques, notamment un comique de mot assez prononcé : « Tu es un plaisant magot » (scène 10 acte II) et uncomique de caractère comme dans les autres pièces, il aime l'argent et la boisson :« Dorante - Va boire à ma santé »Arlequin - Oh ! S'il ne faut que boire afin qu'elle soit bonne, tant que je vivrai, je vous la promet excellente.» (acte Iscène 9).On remarque que son rôle a tout de même une certaine importance car les premières et dernières répliques sont lessiennes.. »