Devoir de Philosophie

PERVERSION SEXUELLE (psychanalyse)

Publié le 20/07/2011

Extrait du document

psychanalyse

Toute forme de comportement sexuel adulte dans lequel le rapport hétérosexuel n'est pas le but privilégié. La littérature psychanalytique préfère « perversion « à « déviation « ou à « anomalie « pour la raison qu'un tel comportement résulte de la perversion et de la distorsion du DÉVELOPPEMENT LIBIDINAL et du DÉVELOPPEMENT DU MOI; c'est dire que ce sont des perversions du DÉVELOPPEMENT. En conséquence, la psychanalyse soutient que les perversions sexuelles ont une fonction défensive et permettent au sujet d'éviter l'ANGOISSE ou de la maîtriser, la source de l'angoisse variant d'une perversion à une autre. Selon Freud (1916), les perversions sont la négation des NÉVROSES, dans la mesure où le pervers met en acte les impulsions que le névrosé refoule. D'après une autre formulation, le pervers régresse à la SEXUALITÉ INFANTILE RÉGRESSION) alors que le névrosé utilise d'autres défenses soit à la place de la régression soit après la régression; ces formulations impliquent toutes deux que le comportement pervers dans la vie adulte est une reviviscence de l'un ou de l'autre des INSTINCTS PARTIELS qui composent la sexualité infantile et à partir desquels l'instinct hétérosexuel adulte se développe. Une autre façon de le voir, c'est de considérer que le jeune enfant est pervers polymorphe et que les perversions représentent des régressions à l'une ou à l'autre des tendances perverses de la sexualité infantile. Voir Freud (1905, 1916). Malgré ces formulations, et d'autres, relatives à la différence entre névrose et perversion, il n'existe pas d'explication satisfaisante concernant les raisons pour lesquelles certains individus deviennent pervers tandis que d'autres font des névroses, ou plus particulièrement, tandis que certains « capitalisent « — selon l'expression de Fairbairn (1952) — précisément les tendances que les autres s'efforcent le plus de refouler. L'HOMOSEXUALITÉ masculine est la seule perversion pour laquelle des facteurs constitutionnels ont été sérieusement allégués en guise d'explication. La psychiatrie contemporaine classe les perversions comme TROUBLES DE COMPORTEMENT en invoquant la raison que les « symptômes « sont le comportement auquel le patient prétend prendre plaisir plutôt que des éléments de gêne qui le font souffrir. Prétendre qu'on prend plaisir à un comportement que la PSYCHOPATHOLOGIE considère comme défensif soulève des questions relatives à l'authenticité du comportement et des relations pervers.

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles