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La Peur des animaux

Publié le 07/10/2012

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Beaucoup d'idées s'affrontent et beaucoup d'idées fausses circulent sur ce point. Il existe des partisans farouches de la théorie psychanalytique qui voit dans chaque objet phobique une représentation sexuelle : le serpent représente le phallus. L'araignée pourrait être la représentation des doigts ou des bras de la mère ... Il n'existe aucune preuve de la réalité de ces théories, et les différentes expériences menées chez l'animal luimême montrent l'existence de peurs intenses sans...

« Peur des animaux -les serpents, ou herpéto­ phobie.

Tous les animaux peuvent susciter une phobie : on pourrait ajouter à la liste les insectes, les méduses, les chauves-souris, les limaces et bien d'autres encore.

Comment naît une phobie des animaux ? Beaucoup d'idées s'affron­ tent et beaucoup d'idées fausses circulent sur ce point.

Il existe des partisans farouches de la théorie psychanalytique qui voit dans chaque objet phobique une représentation sexuelle : le serpent représente le phallus.

L'araignée pourrait être la représentation des doigts ou des bras de la mère ...

Il n'existe aucune preuve de la réalité de ces théories, et les différentes expériences menées chez l'animal lui­ même montrent l'existence de peurs intenses sans support œdipien.

Une partie des phobies acquises pourrait correspondre à un méca­ nisme de défense qui se serait développé après une expérience douloureuse : l'enfant mordu par un chien ou griffé par un chat garde un souvenir douloureux de la rencontre, et la peur le protège contre une -récidive.

Il semble qu'il existe aussi des phobies innées, comme celle des serpents .

En effet une très faible proportion d'herpétophobiques ont réellement rencontré un serpent, et moins encore ont été victimes d'une agres­ sion de leur part.

Une forme de mémoire de l'espèce interviendrait dans la mesure où il fut une époque où avoir peur des serpents était le meilleur moyen d'échapper à leur morsure et de survivre dans des conditions primitives.

Le comportement de tribus amazoniennes ou indoné­ siennes irait dans ce sens.

L'influence de la famille et du milieu enfin est déterminante : certaines peurs sont partagées au moment de l'éducation, ou tout au moins, le terrain pour qu'elles apparaissent est inconsciemment pré­ paré.

L'enfant enregistre des réactions minimes, contrôlées mais évidentes de la part d'un proche, qu'il cristallisera ultérieurement en une phobie bien struc­ turée.

Quel est le traitement de la zoophobie ? Il existe une grande diver­ sité de thérapies contre les phobies.

Les médicaments de la médecine classique ne sont en général pas d'un grand secours .

Les psychanalystes, à la suite de Freud, proposent une psychanalyse fondée sur le principe que l'objet phobique est un symbole dont il faut découvrir la clé, comme certains rêves.

La phobie exprimerait un conflit entre un désir d'origine sexuelle et un sentiment de culpabilité déclenché par ce désir.

Diverses techniques dérivées de la psychanalyse, comme le rêve éveillé dirigé, sont applicables aux phobies.

De plus en plus pourtant, on a recours aux thérapies comportementales qui permettent d'obtenir de bons résultats dans un délai beaucoup plus rapide, de l'ordre de quelques mois.

Il s'agit en général de modifier les réactions en présence de l'animal, comme on désensibilise un allergique par des injections successives.

On ne s'attache pas alors à démonter le mécanisme de la phobie, mais uniquement à la contrôler, à en supprimer les effets pour rendre la vie normale.

L'autosuggestion, l'hypnose, la sophrologie, l'analyse transactionnelle, la programmation neurolinguistique et diverses thérapies de groupes peuvent ainsi obtenir de bons résultats dans les phobies des animaux comme dans les autres phobies.. »

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