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Peut-on se connaître en toute sincérité ?

Publié le 05/04/2012

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Le sentiment du moi risque de ne pas coïncider avec ce qu'est réellement le moi. Mais cela n'empêche nullement le moi d'être sincère. Comment en effet pourraisje me mentir à moi-même, dès lors que pour mentir il faut connaître la vérité afin de la dissimuler?

« - On constate ainsi que ce que je crois ou veux sincèrement être n'a rien à voir avec la façon dont je peux me connaître en adoptant un point de vue extérieur.

- Dans ce point de vue extérieur, ce qui disparaît c'est précisément ma singularité -et la sincérité comme certitude de me connaître vraiment est la marque de cette dernière.

C'est pourquoi il y aura éventuellement désaccord entre ce qui m'est ainsi enseigné et ce que je perçois intérieurement comme me constituant (mes goûts, mes valeurs ...

).

III.

QUI JE SUIS -Le même constat s'impose lorsqu'on examine le rapport entre la saisie du moi comme personnalité intime et le point de vue qu'aura sur ce même moi le regard d'un technicien extérieur.

- Pour me connaître, je prétends me scinder en deux (un durable sujet se considère comme un «objet»).

De la critique de Comte, on retiendra que, même si une telle opération était possible, la perception de l'«objet» serait faussée par la subjectivité du« sujet»: dès lors le maximum de sincérité (en tant qu'adhésion du sujet à ce qu'il ne peut s'empêcher de considérer comme vrai) risque de coïncider avec le minimum de connaissance de soi! - Si de surcroît on considère l'inconscient, en tant qu'il est par définition impossible à connaître par le sujet lui-même, on constate: • soit que la sincérité authentique suppose, pour exister, que le sujet s'oblige d'abord à explorer son inconscient en effectuant une cure- ce qui rendrait le passage par cette dernière obligatoire pour quiconque, en contradiction avec Freud lui-même; • soit que la non-connaissance de l'inconscient peut bien entendu rendre illusoire la connaissance que le sujet a de lui-même, mais qu'elle ne peut amener à mettre en doute la sincérité de cette connaissance illusoire.

- Dans tous les cas, la sincérité apparaît indépendante du contenu de la connaissance, elle n'a rien à voir avec son caractère illusoire ou non.

CONCLUSION Le sentiment du moi risque de ne pas coïncider avec ce qu'est réellement le moi.

Mais cela n'empêche nullement le moi d'être sincère.

Comment en effet pourrais­ je me mentir à moi-même, dès lors que pour mentir il faut connaître la vérité afin de la dissimuler?. »

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