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Peut-on considérer l'homme lui-même comme une espèce naturelle ?

Publié le 11/12/2005

Extrait du document

L'homme est donc un animal métaphysique, du fait de la constitution spécifique de son âme ; il ne se réduit ni à une espèce naturelle, ni à une entité purement métaphysique.     II. Le côté "métaphysique" de l'homme n'est qu'une fiction forgée par la vie : l'homme est bien une espèce naturelle (Nietzsche).   -La volonté de vérité n'est qu'une façade derrière une volonté de néant, de destruction, c'est-à-dire de dénégation de la vie. Les forces obscures qui sont à l'oeuvre dans l'homme créent le besoin de la métaphysique pour pouvoir se retourner contre elles-mêmes : la métaphysique constitue donc l'expression la plus complète du nihilisme occidental. -La vie, à travers l'homme, lui fait ainsi forger la fiction des "arrières-mondes", par laquelle on cherche à fuir la réalité ; la métaphysique, c'est la meilleure manière qu'a trouvé l'homme pour refuser le monde de la vie, de la Volonté de puissance. L'homme est donc un être naturel qui fuit sa naturalité propre, à travers la fiction métaphysique, car il n'est plus à la hauteur de cette naturalité même, en ce qu'il sent son impossibilité à obéir à loi interne à toute vie, celle de la Volonté de Puissance.     III. L'homme n'est pensé comme "animal" qu'au sein d'une métaphysique qui nie la vraie nature ontologique de l'homme, qui elle-même dépasse toute naturalité et toute métaphysique possible (Heidegger).   -L'homme est une fabrication de l'homme, il est une manière, pour le Dasein, de se détourner de sa nature ontologique pour s'identifier à sa nature ontique : l'homme se perçoit lui-même à travers les concepts et catégories forgées par une ontologie déchue ; il se perçoit comme animal rationale, alors que cette caractérisation n'a aucune pertinence ontologique réelle, puisqu'elle met l'homme au même rang que les autres étants animés, alors même qu'elle possède cet avantage certain d'une précompréhension ontologique de l'être.

-L'homme est, selon la définition d'Aristote, un "animal rationnel".

-Or, ces deux caractérisations sont contradictoires en soi, puisque l'animalité fait référence au monde des sens et donc du devenir, tandis que la rationalité évoque l'accès possible à un monde peuplé de vérités éternelles.

-L'homme ne saurait donc n'être qu'une espèce naturelle, à part si son accès même à des vérités éternelles ne constituait qu'une fonction vitale parmi d'autres.

-Ainsi, comment concilier les deux termes de la définition d'Aristote ? L'aspect métaphysique de l'homme est-elle due à une fonction particulière de sa naturalité constitutive ? Ou bien est-ce au contraire sa nature proprement métaphysique qui contraint l'homme à se définir selon un paradigme biologique ?

 

« C'est une constante de la philosophie grecque, et de la façon dont elle s'interprète : la philosophie nous arrache à la condition simplementhumaine , d'être périssable et obnubilé par sa survie, pour nous faire participer à un plaisir divin : la compréhension pure et désintéressée.Il se peut que cette vision paraisse naïve, après que Marx a assigné comme tache à la philosophie, non plus de connaître le monde mais de le transformer, et surtout que Descartes a fait comprendre que la science se doit de viser notre bien-être.

Mais elle est aussi le rappel que l'homme ne se réduit pas à un simple être naturel mais qu'il a part à un autre type de plaisir, celui de la compréhension, voire de la compréhension.Aristote nous rappelle que la philosophie naît et se nourrit d'un étonnement devant ce qui est.

Ce spectacle du monde entraîne, pour le « naturel philosophe », le désir de comprendre l'ordre du monde, la nature des choses.

En ce sens la naissance de la philosophie est contemporaine des sciences sans pourtant s'y réduire.

Enfin Aristote note qu'il existe chez tout être humain un plaisir désintéressé de comprendre, qui se manifeste aussi dans l'art, mais qui atteint son sommet dans la philosophie, laquelle nous fait participer, autant qu'il est possible, à une vie digne des dieux.

II.

Le côté "métaphysique" de l'homme n'est qu'une fiction forgée par la vie : l'homme est bien une espècenaturelle (Nietzsche).

-La volonté de vérité n'est qu'une façade derrière une volonté de néant, de destruction, c'est-à-dire de dénégationde la vie.

Les forces obscures qui sont à l'oeuvre dans l'homme créent le besoin de la métaphysique pour pouvoir seretourner contre elles-mêmes : la métaphysique constitue donc l'expression la plus complète du nihilisme occidental.-La vie, à travers l'homme, lui fait ainsi forger la fiction des "arrières-mondes", par laquelle on cherche à fuir laréalité ; la métaphysique, c'est la meilleure manière qu'a trouvé l'homme pour refuser le monde de la vie, de laVolonté de puissance.

L'homme est donc un être naturel qui fuit sa naturalité propre, à travers la fictionmétaphysique, car il n'est plus à la hauteur de cette naturalité même, en ce qu'il sent son impossibilité à obéir à loiinterne à toute vie, celle de la Volonté de Puissance.

III.

L'homme n'est pensé comme "animal" qu'au sein d'une métaphysique qui nie la vraie natureontologique de l'homme, qui elle-même dépasse toute naturalité et toute métaphysique possible(Heidegger).

-L'homme est une fabrication de l'homme, il est une manière, pour le Dasein , de se détourner de sa nature ontologique pour s'identifier à sa nature ontique : l'homme se perçoit lui-même à travers les concepts et catégoriesforgées par une ontologie déchue ; il se perçoit comme animal rationale , alors que cette caractérisation n'a aucune pertinence ontologique réelle, puisqu'elle met l'homme au même rang que les autres étants animés, alors mêmequ'elle possède cet avantage certain d'une précompréhension ontologique de l'être.-L'humanisme, c'est la pensée humaine faite métaphysique, c'est le voilement de la question de l'être par celle del'essence de l'étant.

L'humanisme constitue la structure même de toute pensée métaphysique possible, en tant quecette dernière conçoit l'homme comme se situant au centre de l'étant.

L'homme est donc un animal métaphysique, àchaque fois qu'il se perçoit précisément comme animal, et donc comme homme ; or, l'homme est avant tout un être-là, un être dévoilant le Là de l'être en sa clairière même.

Conclusion -L'homme se perçoit naturellement comme appartenant à deux mondes contradictoires, ce qui est proprementimpossible : il faut que cette double appartenance se réduise elle-même à l'appartenance à un seul monde quicontienne cette dualité.-Or, l'homme n'appartient en fait à aucun de ces deux mondes, car sa réalité dépasse leur essence commune, cellede l'humanisme historial ; l'homme, comme être ontologique, rend possible sa prorpe détermination comme "animalmétaphysique", sans pourtant s'y réduire.-L'homme est donc bien une espèce naturelle, mais seulement selon un certain point de vue, qui dérive de l'essenceontologique de l'homme sans précisément s'y réduire.. »

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