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Peut-on considérer le travail comme un marchandise ?

Publié le 23/11/2011

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travail

I Le travail comme produit

         Le premier but du travail est la nécessité dans la société. Il a été mis en place pour produire des marchandises. Le travail de quelqu'un est ce qu'il crée pour vendre. Le travail a une valeur financière qu'on ne peut lui retirer.

Références utiles

"Le travail est donc la mesure réelle de la valeur échangeable de toute marchandise." A. Smith

"La valeur d'une marchandise, ou la quantité de toute autre marchandise contre laquelle elle s'échange, dépend de la quantité relative de travail nécessaire pour la produire et non de la rémunération plus ou moins forte accordée à l'ouvrier." D. Ricardo

travail

« "Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa têteavant de la construire dans la ruche.

Le résultat auquel le travail aboutit préexiste idéalement dans l'imagination du travailleur." Marx Smith La division une fois établie dans toutes les branches du travail, il n'y a qu'une partie extrêmement petite de toutes ces choses qu'unhomme puisse obtenir directement par son travail ; c'est du travail d'autrui qu'il lui faut attendre la plus grande partie de toutes cesjouissances ; ainsi il sera riche ou pauvre, selon la quantité de travail qu'il pourra commander ou qu'il sera en état d'acheter.

Ainsi lavaleur d'une denrée quelconque pour celui qui la possède et n'entend pas en user ou la consommer lui-même, mais qui a l'intention del'échanger pour autre chose, est égale à la quantité de travail que cette denrée le met en état d'acheter ou de commander.

Le travailest donc la mesure réelle de la valeur échangeable de toute marchandise.

Le prix réel de chaque chose, ce que chaque chose coûteréellement à celui qui veut se la procurer, c'est le travail et la peine qu'il doit s'imposer pour l'obtenir.

Ce que chaque chose vautréellement pour celui qui l'a acquise et qui cherche à en disposer ou à l'échanger pour quelque autre objet, c'est la peine et l'embarrasque la possession de cette chose peut lui épargner et qu'elle lui permet d'imposer à d'autres personnes.

Ce qu'on achète avec del'argent ou des marchandises est acheté par du travail, aussi bien que ce que nous acquérons à la sueur de notre front.

Cet argent etces marchandises nous épargnent, dans le fait, cette fatigue.

Elles contiennent la valeur d'une certaine quantité de travail, que nouséchangeons pour ce qui est supposé alors contenir la valeur d'une quantité égale de travail.

[...] Mais quoique le travail soit la mesureréelle de la valeur échangeable de toutes les marchandises, ce n'est pourtant pas celle qui sert communément à apprécier cette valeur.Il est souvent difficile de fixer la proportion entre deux différentes quantités de travail.

Cette proportion ne se détermine pas seulementpar le temps qu'on a mis à deux différentes sortes d'ouvrages.

Il faut aussi tenir compte des différents degrés de fatigue qu'on aendurés et de l'habileté qu'il a fallu déployer.

[...] D'ailleurs chaque marchandise est plus fréquemment échangée, et par conséquent,comparée, avec d'autres marchandises qu'avec du travail.

Il est donc plus naturel d'estimer sa valeur échangeable par la quantité dequelque autre denrée que par celle du travail qu'elle peut acheter. Marx, Le capital ======================================================================================================== Analyse du sujet – Le sujet met en question la relation de deux notions : le travail et la marchandise.

Il nous demande si la première seconde peutêtre déterminée par la seconde, ou si cette dernière peut définir la première. – Le travail : c'est une activité qui vise à produire quelque chose d'utile.

Il suppose une force, un effort et en ce sens un sacrifice.Mais il permet d'acquérir (il est par exemple au fondement de la propriété) ou de se modifier (travail sur soi), de rendre conforme àce que l'on veut.

On peut distinguer travail productif, qui ajoute une valeur à l'objet, et le travail non productif (les services parexemples). – Une marchandise : un élément qui peut entrer dans une relation d'échange, incluant ainsi un prix (sa valeur d'échange).

Quelquechose que l'on peut acheter. Problématique Le travail est une activité humaine qui repose sur une force, la force de travail, et l'on peut tout d'abord constater que cetteforce a une valeur, soit qu'elle produise une valeur ajoutée à l'objet, soit qu'elle rende un service.

C'est ainsi le salaire qui est le prixde la marchandise travail.

Il faut alors déterminer la valeur de cette marchandise à travers deux critères, le temps de travail et saqualité.

Mais alors, n'est-ce pas séparer le travail lui-même et le produit du travail ? En salariant le travail, en en faisant unemarchandise parmi d'autres, n'opérons-nous pas une distinction nette entre le travail et l'objet, fruit du travail ? C'est donc dire que,dès l'origine, le produit du travail n'appartient pas au travailleur.

Que celui-ci, en acceptant de ne vendre que sa force de travail,renonce au produit.

Mais comment estimer la valeur d'un travail en faisant abstraction de la valeur de son produit ? Si le travail est unemarchandise, alors cela signifie que le travailleur est une machine.

Car alors le travail, séparé du produit, perd son sens, sa direction.Alors, le travail est-il une marchandise ou bien dire que le travail est une marchandise, n'est-ce pas déshumaniser le travail ? I-Le travail est une valeur : il peut à ce titre être une marchandise. – On peut tout d'abord remarquer que le travail est une valeur.

A ce titre, on ne voit pas pourquoi cette valeur ne pourrait entrer endes relations d'échange, autrement dit, être une marchandise.

Ainsi, comme le remarque Aristote dans l' Ethique à Nicomaque , pour qu'un échange soit juste, il faut établir une commensurabilité entre les objets de l'échange.

Ce qui permet de comparer les produitet de les échanger, c'est la monnaie.

Dès lors, donc, que l'on salarie le travail, on le rend commensurable à d'autres produits, onl'inclue dans le lot des marchandises.

Si le travail a une valeur, alors il a un prix.

S'il a un prix, alors c'est une marchandise. – Cette valeur du travail, et donc son prix, peut alors se construire autours de deux pôles fondamentaux, selon qu'il s'agit d'untravail productif ou non productif, selon la distinction de Smith ( Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations ).

Le travail productif tient sa valeur de la valeur qu'il ajoute au produit.

C'est ainsi le cas du travail d'un ouvrier dans un manufacture.

Letravail de l'ouvrier « se fixe et se réalise sur un sujet quelconque, ou sur une chose vénale qui dure au moins quelque temps aprèsque le travail a cessé ».

Dans ce premier cas, la valeur du travail est donc fonction de la valeur de l'objet.

Un travail qui n'ajouterien en terme de valeur à son produit est un travail sans valeur, qui ne peut donc entrer dans le système des marchandises. – Mais est-ce le seul cas ? Le travail non productif peut lui-même avoir sa valeur, même si cette valeur ne se fixe pas en un biendurable mais en un service rendu.

C'est l'exemple du domestique.

Néanmoins, ce travail mérite lui-aussi sa récompense, et on peutsupposer que la valeur dépend ici de la nature du service rendu et de la correspondance avec l'attente de celui qui demande leservice.. »

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