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Peut-on se délivrer d'une illusion comme on rejette une erreur ?

Publié le 20/02/2012

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illusion

 

CONSEILS PRÉLIMINAIRES

En lisant attentivement l'énoncé du sujet, on s'aperçoit que celui-ci laisse entendre que l'illusion fait davantage problème que l'erreur. Une analyse précise de ces deux termes doit confirmer et justifier cette impression. Il s'agit de bien distinguer l'erreur de l'illusion. On s'attachera donc à montrer que l'erreur et l'illusion appartiennent à deux domaines distincts. A partir de là on pourra chercher à faire apparaître la spécificité de l'illusion. L'on s'apercevra alors que l'illusion ne se limite nullement à l'illusion sensible, mais que c'est un concept qui a largement sa place en philosophie....

illusion

« II serait tout a fait judicieux de faire tine rapids analyse des Illusions perdues de Balzac. MI point de vne psychanalytique stir la question est a prendre dans le livre de Freud : L'Avenir d'une Illusion (P.U.F.). La Phinotranologie de la Perception (Gallimard) de Merleau- Ponty aborde le theme de l'erreur et de rillusion dans tine perspec- tive ph6nomenologique salon laquelle a i1 s'agit de decrire, et non pas d'expliquer ni d'analyser s (Avant-propos p.

II).

(On lira en particulier rIntroduction et la deuxieme partie : Le monde Penn 11 arrive tree frequemment que Pon confonde Perretu et l'illusion.

Mais se defait-on de Tune de la meme maniere que Pon se defait de l'autre ? La reponse a cette question pourrait Bien nous amener a distinguer Pillusion de Perreur. D'ailleurs se demander par exemple si l'on pout se delivrer d'une illusion comme on rejette une erreur, n'est-ce pas 11, ainsi que le montre le choir meme des verbes, sous- entendre y a dans Pillusion quelque chose d'autre, et peut -titre meme quelque chose de plus, que dans l'erreur ? Nous alone done essayer de montrer en quoi consiste cette difference.

Nous decouvrirons alors que non seule- ment on ne peut pas rejeter une illusion comme on rejette tine erreur de calcul, mail encore que l'on ne pout esperer se delivrer de Pillusion qu'au terme d'un itineraire dont elle est une etape necessatre.

Maio avant d'en arriver cette etude de l'illusion ainsi entendue, it nous faut d'abord preciser ce qui fait le caractere propre de PilluSion en gene- ral.

Et avant meme d'aborder ce dernier point, it nous faut voir quel est le domaine de Perreur. Dison.s-le tout de suite, on ne peut parler d'erreur que la oix l'on peut parler de verite.

Nous nous trouvons ainsi dans tin domaine bien deftni, celui du vrai et du faux, pour reprendre le titre de in quatrieme Meditation de Descartes.

Cette Meditation nous fournit nne analyse de l'erreur.

Dans la Meditation precedente, le theme de la veracite divine validait en quelque sorte le cogito ergo sum (je pense done je suis) de la seconde Meditation. Maio si Dieu, en tant qu'etre parfait, ne vent pas me tromper, comment expliquer l'erreur ? En droit Perreur est impossible, mais en fait, l'homme doit Men constater gull( est sujet A Perreur.

Descartes repond d'abord que H serait tout à fait judicieux de faire une rapide analyse des Illusions perdues de Balzac.

lîn point de vue psychanalytique sur la question est à prendre dans le livre de Freud : L'Avenir d'une Illusion (P.U.F.).

La Phénoménologie de la Perception (Gallimard) de Merleau- Ponty aborde le thème de l'erreur et de l'illusion dans une perspec­ tive phénoménologique selon laquelle « il s'agit de décrire, et non pas d'expliquer ni d'analyser » (Avant-propos p. II). (On lira en particulier l'Introduction et la deuxième partie : Le monde perçu).

Il arrive très fréquemment que l'on confonde l'erreur et l'illusion. Mais se défait-on de l'une de la même manière que l'on se défait de l'autre ? La réponse à cette question pourrait bien nous amener à distinguer l'illusion de l'erreur.

D'ailleurs se demander par exemple si l'on peut se délivrer d'une illusion comme on rejette une erreur, n'est-ce pas là, ainsi que le montre le choix même des verbes, sous- entendre qu'il y a dans l'illusion quelque chose d'autre, et peut-être même quelque chose de plus, que dans l'erreur ? Nous allons donc essayer de montrer en quoi consiste cette différence.

Nous découvrirons alors que non seule­ ment on ne peut pas rejeter une illusion comme on rejette une erreur de calcul, mais encore que l'on ne peut espérer se délivrer de l'illusion qu'au terme d'un itinéraire dont elle est une étape nécessaire. Mais avant d'en arriver à cette étude de l'illusion ainsi entendue, il nous faut d'abord préciser ce qui fait le caractère propre de l'illusion en géné­ ral. Et avant même d'aborder ce dernier point, il nous faut voir quel est le domaine de l'erreur.

Disons-le tout de suite, on ne peut parler d'erreur que là où l'on peut parler de vérité.

Nous nous trouvons ainsi dans un domaine bien défini, celui du vrai et du faux, pour reprendre le titre de la quatrième Méditation de Descartes. Cette Méditation nous fournit une analyse de l'erreur. Dans la Méditation précédente, le thème de la véracité divine validait en quelque sorte le cogito ergo sum (je pense donc je suis) de la spconde Méditation.

Mais si Dieu, en tant qu'être parfait, ne veut pas me tromper, comment expliquer l'erreur ? En droit l'erreur est impossible, mais en fait, l'homme doit bien constater qu'il est sujet à l'erreur. Descartes répond d'abord que. »

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