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Peut-on dire que l'humanisme se caractérise par une confiance absolue dans l'Homme ?

Publié le 20/09/2011

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humanisme

Se connaître soi-même est ainsi la pierre angulaire du cheminement afin de parvenir à être un homme libre, maître de son royaume au sens ou Pierre de Ronsard écrivait en 1561 dans L’institution pour l'adolescence du Roy Charles IX.  « Le vray commencement pour en vertus accroistre,  C’est (disoit Apollon) soy-mesme se cognoistre :  Celuy qui se cognoist est seul maistre de soy,  Et sans avoir Royaume il est vrayment un Roy…. «    L’humanisme contrairement aux écritures bibliques qui nous disent que l’Homme est à l’image de Dieu, considère que l’Homme est conçu en parfaite harmonie avec la Nature, car il est fait à son image. L’homme est un abrégé du Tout.   

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« L'humanisme privilégiant la connaissance du monde et des hommes comme idée directrice, fait l'éloge des voyages,le voyageur doit exercer sa curiosité pour découvrir les splendeurs du monde.

De plus, l'homme n'est plus au centrede l'univers : les travaux de Copernic commencent à être diffusés. Michel de Montaigne dans les Essais nous dit « Faire des voyages me semble un exercice profitable.

L'esprit y a uneactivité continuelle pour remarquer les choses inconnues et nouvelles, et je ne connais pas de meilleure école pourformer la vie que de mettre sans cesse devant nos yeux la diversité de tant d'autres vies, opinions et usages.[] » La connaissance des hommes passe également par la connaissance des textes anciens ce qui amène àl'apprentissage des autres langues.

l'homme idéal est celui qui se réalise lui-même, atteignant le plus grandaccomplissement intérieur grâce à l'étude des "lettre anciennes" (les fameuses "humanités": notion latine del'"humanores litterae"). La Rochefoucauld à l'inverse prône en moraliste l'étude des caractères humains par la fréquentation assidue desmilieux sociaux, l'observation psychologique, seules capables de fortifier l'expérience.

Il déclare : « Il est plusnécessaire d'étudier les hommes que les livres ». Descartes, dans le Discours de la méthode avec son célèbre « Cogito ergo sum », avait placé au point de départ detoute réflexion et de toute connaissance le fait même qu'il pense, et donc qu'il est ; et affirmé par ailleurs que seulest vrai ce qu'il reconnaît comme évidemment être tel. Conclusion thèse :L'humanisme se défini donc comme une «conception générale de la vie fondée sur la croyance au salut de l'hommepar les seules forces humaines» II) Anti-thèsel'humanisme perçoit également les limites de l'Homme Si la proposition centrale de tout humanisme est l'idée que l'homme est la mesure de toutes choses, c'est là uneproposition qui, prise à la lettre, est évidemment incompatible avec quelque point de vue religieux que ce soit.Pour Aristote et Platon ce n'est pas l'homme mais Dieu qui est la mesure de toutes choses.Car mettre l'homme au centre de toutes préoccupations et au point de départ de toute réflexion, c'est le considérercomme une référence absolue, comme la valeur fondamentale dont toutes les autres découlent. Alors que, précisément, toute perspective religieuse, et notamment celle des grandes religions monothéistes, metDieu à l'origine et au centre de toutes choses.Nicolas de Cues avance qu'il est impossible pour l'homme de construire une image parfaite et définitive du monde,car tout point d'observation est différent, et qui plus est, aucun n'est privilégié :« la machine du monde aura pour ainsi dire son centre partout et sa circonférence nulle part, puisque sacirconférence et son centre sont Dieu qui est partout et nulle part.

»Créateur de l'univers, Dieu est maître des choses, des êtres et des hommes dont il commande le destin.

Dans unetelle perspective, l'homme est toujours mesuré par rapport à Dieu, ce qui est, finalement, toujours une façon derelativiser l'homme. Au XVIème siècle l'humanisme ne s'y présente pas seulement comme un retour aux sources antiques ; il s'affirmeaussi comme un mouvement de contestation de l'autorité. Cette autorité de fait provient au début de la chrétienté d'un partage tacite au sein de l'Empire Romain entre Césarqui reçoit la potesta sur les corps, donc le pouvoir de contrainte et l'Evêque qui reçoit celle sur les âmes.

Le clergéprenant la mesure de son nouveau pouvoir n'aura de cesse de concentrer le savoir et sera source de l'illettrisme dumonde occidental pendant des siècles. Les premiers humanistes ont donc, comme point commun de dénoncer l'obscurantisme du Moyen Âge et donc derelativiser d'une certaine façon la confiance qu'ils ont dans la propension qu'ont les Hommes à progresser voire àremettre en question leurs vérités et plus particulièrement celles des hommes d'église.Au chapitre VIII de Pantagruel, Gargantua adresse une lettre à son fils qui concentre tous les préceptes del'humanisme : "le temps était encore ténébreux et sentait encore le malheur et les ravages des Goths qui avaientdétruit toute bonne science". Cette confiance qu'ont certains humanistes en leurs prochains reste néanmoins, mesurée voire relativisée.

AinsiThomas More dans son livre intitulé De optimo rei publicae statu, deque nova insula Utopia relativise également laconfiance qu'ont les habitants d'Amaurote vis-à-vis de l'influence extérieure en général et des hommes enparticuliers et ce, en érigeant une ceinture de fossés et de remparts afin de protéger la citée.« Une ceinture de murailles hautes et larges enferme la ville, et, à des distances très rapprochées, s'élèvent destours et des forts.

Les remparts, sur trois côtés, sont entourés de fossés toujours à sec, mais larges et profonds,embarrassés de haies et de buissons.

» Les Utopiens répugnant par ailleurs, à l'usage de la violence n'en ont pas moins recruté une milice de mercenairesafin de conquérir de nouvelles terres.. »

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