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Peut-on dire "à chacun sa vérité ?"

Publié le 08/12/2012

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Peut-on dire « à chacun sa vérité « ? Qui ne s'est jamais demandé si la vérité était personnelle ou universelle ? En effet, c'est une question existentielle à laquelle on aimerait répondre que la vérité est personnelle, et donc relative à chacun. Chaque personne a un vécu différent, une expérience unique, qui fait que chacun en tire une vérité propre. Cependant, on ne peut pas nier qu'il existe des vérités universelles telles que les théorèmes de mathématique, les vérités générales comme par exemple « l'eau bout à 100°C «, les proverbes, etc.Ainsi, peut-on dire « A chacun sa vérité « ? Cela signifie simplement : est-il légitime d'affirmer que toutes les personnes aient leur propre vérité ? La vérité correspond à une adéquation entre l'esprit et la réalité.On pourrait donc répondre à la question posée que, effectivement, à chacun sa vision propre des choses mais dans l'éventualité de cas généraux, on pourrait alors répondre que la vérité n'est pas propre à chacun et subirait un certain conformisme. Est-ce que la vérité est une idée personnelle, venant de nos expériences vécues ? Ou est-ce que la vérité est un dogme universel et est imposée par la société ?Pour répondre au problème posé, nous verrons dans une première partie la thèse d'une vérité subjective et relative puis dans une seconde partie, la vérité universelle.Pour commencer, nous verrons que la vérité est subjective, et relative. La subjectivité est l'inverse de l'objectivité : c'est le fait...





« contredire cette personne en lui affirmant que le rugby c’est mieux.

Un proverbe romain soulève ce problème et dit que « des goûts et des couleurs on ne discute pas ».

Nous avons donc défendu une première thèse sur les vérités personnelles, traitant de relativité, subjectivité, des goûts et des opinions de chacun mais nous verrons désormais que certains cas, il est impossible de dire « à chacun sa vérité » de par une vérité plus universelle. Tout d’abord, une vérité universelle, c’est une vérité qui est commune pour tous.

En effet ici, on ne parle plus de subjectivité mais plutôt d’objectivité : les vérités sont énoncées de manière neutre.

Mais penser pour tous c’est s'élever vers l'objectivité en cherchant à produire un discours partagé parce que cohérent, et ajusté à son objet.

Par exemple, en politique chacun à son avis sur la question tandis qu’en mathématique il existe des théorèmes, comme ceux de Thalès ou Pythagore, qui sont vrais tout le temps et pour tout le monde.

Les vérités scientifiques ne sont pas des vérités relatives.

Ainsi, aucune prise de tête ne sera possible à ce sujet étant donné que les avis sont les mêmes pour tous et non différents pour chaque personne.

C’est l’un des avantages de la vérité universelle : éviter le conflit, pouvoir exposer son opinion sans être confronté à une opinion inverse qui amènerait à un débat bouillonnant.

Malebranche, dans De la recherche à la vérité , affirme que « deux et deux font quatre » : ceci est une vérité scientifique qui nous vient des mathématiques. Puis, s’il y a vérité absolue, alors il y a quelque chose de fondamentalement juste ou mauvais.

Cependant dans le relativisme, il est dit que ce qui est « juste pour vous » ne signifie pas que ce soit « juste pour moi ».

Ce type de relativisme semble des plus séduisant mais si nous le poussons à sa conclusion logique, il est tout à fait désastreux.

Imaginons qu’il n’y ait aucune vérité absolue et que tout est effectivement relatif.

Il en découle que chacun décide de ces propres règles de vie et agit comme bon lui semble.

Cela cause des problèmes car ce qui semble bon à l’un, entre inévitablement en conflit avec ce qui semble bon pour un autre.

Par exemple, que se passerait-il si l’on estime qu’il était « juste pour nous » d’ignorer les feux de circulation, même quand ils sont rouges ? De cette façon, nous mettrions la vie d’autrui en jeu.

C’est donc pour cela qu’il existe des lois qui régissent pour tout le monde, et qui sanctionnent ceux qui ne les ont pas respecté.

Ceci correspond à une forme de vérité universelle, absolue.

Kant disait à ce propos que « la raison pure est pratique par elle seule et donne à l'homme une loi universelle que nous nommons la loi morale ». Pour terminer, l’opinion universelle à propos d’une question se résout parfois par l’argument d’autorité, bien que ce ne soit pas forcément la méthode à acquérir.

En effet, elle consiste à admettre qu’une idée est vraie parce qu’elle a été soutenue par la tradition, parmi les spécialistes dans un domaine donné, dans les textes sacrés.

On s’incline devant ceux qui savent, nous qui sommes ignorant face au sujet traité.

Cet argument d’autorité est d’usage très fréquent dans les médias, de la part de l’élève par exemple.

Que serions-nous sans autorité sur laquelle nous appuyer ? Effectivement, lorsque nous sommes élèves et que notre professeur d’histoire nous raconte un fait encore inconnu de notre savoir, cela va de soi que nous le croyons sans même être sûr qu’il dit vrai.

Cela constitue notre vérité, et une vérité universelle puisqu’elle est la même pour tous.

Cependant, il faut faire attention à ne pas tomber dans les éventuelles erreurs des auteurs anciens, pour ne pas tomber dans l’erreur à notre tour.

Nous devons être capables d’utiliser notre logique pour savoir si le raisonnement utilisé semble juste ou illogique.

Descartes nous dit qu’il faut se méfier des auteurs anciens. En définitive, nous avons vu qu’il n’était pas toujours possible de dire « A chacun sa vérité » étant donné qu’il existe des vérités personnelles, comme universelles.

Il nous serait difficile de trancher entre les deux pour savoir laquelle de ces vérités semblent la plus juste car elles ont toutes les deux des arguments les défendant.. »

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