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Peut-on dire de Tartuffe qu'il s'agit d'une comédie?

Publié le 20/07/2010

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Tartuffe est une des Grandes Comédies écrite (en 1664) par Molière. Malgré que se soit officiellement une comédie, certains éléments peuvent nous en faire douter. L’intrigue n’est pas particulièrement plaisante, de même pour les sujets abordés qui ne sont pas légers, du fait que par l’intermédiaire de la pièce, l‘auteur critique l’hypocrisie religieuse et les ravages de la fausse dévotion et spécifiquement la Compagnie du Saint-Sacrement. C’est notamment cela qui conduit la pièce à être censurée. Néanmoins, la pièce est dotée de plusieurs éléments comique tels que les procédés, les personnages et surtout la fin heureuse.    Dans cette pièce, il se trouve qu’il y a de nombreux procédés comiques tels que le comique de situations qui se manifeste plus spécialement lorsqu’un personnage se trouve dans une posture inhabituelle voir absurde ou embarrassante, comme ce fut le cas ici, dans la scène où Orgon passe sous la table.  D’autres scènes, nous expose d’autres procédés, comme le comique de répétition (avec des répétitions de plusieurs termes), mais surtout le comique de mots. Les répliques de Dorine en sont assurément remplies, mais contrairement à Madame Pernelle, Dorine préférer les jeux de mots et autres subterfuges plus fins, alors que Madame Pernelle use des termes plus grotesques qui se rapporterai à la farce, avec plus de jurons. Outre ses deux personnages d’autres emploient des discours voisins de la farce avec notamment des allusions sexuelles et scatologiques (par exemple « sot en trois lettres « de Madame Pernelle dans la scène d’expositions)    Quelques personnages, eux-mêmes, sont considérés comme comique. Grâce aux jeux de mots de Dorine, « les spectateurs « rient avec elle, tandis que Madame Pernelle, par exemple qui est une vielle dame acariâtre, vulgaire et désagréable, est plutôt un personnage de farce avec son côté caricatural qui apprte le ridicule et qui conduit les « spectateurs « à rire d’elle. Orgon qui se retrouve involontairement dans des situations burlesques (comme lorsqu’il est sous la table ou lorsqu’il agit comme un perroquet avec Dorine…), est une autre sorte de personnage comique.    Le dénouement est, dans la pièce, un argument convaincant puisque même si Molière nous a fait croire à une « fausse fin «, la situation finale est indiscutablement heureuse, avec un Orgon qui retrouve la raison, après avoir en quelques sortes guérie de sa folie, qui avait poussé sa famille à être ruinée mais dont la fortune est rétablie, et la famille, qui était totalement déchirée se reconstitue, tandis que le mariage de Marianne et de Valère est dans tous les esprit.    Il est vrai que Tartuffe ne remplie pas complètement les caractéristiques propres à une comédie, surtout avec des sujets sérieux comme la dévotion et les relations parent-enfants, entre autre, ou des situations inquiétantes avec des personnages tout aussi inquiétant comme Tartuffe, un faux dévot manipulateur, et Orgon que l’on pourrait qualifier de monomaniaque, peut-être même que Madame Pernelle pourrait être qualifier de fanatique mais étant donné qu’elle est traité de manière grotesque elle n’inspire que le comique. Molière utilise donc intelligemment Tartuffe (et ces autres pièces) dans le but de faire évaluer la société et les hommes, tout en recourant à la comédie, puisque Tartuffe en est effectivement une.

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