Devoir de Philosophie

peut-on échapper aux exigences de la conscience ?

Publié le 25/03/2004

Extrait du document

conscience

Nom : mekouar Prénom : zakaria Votre adresse e-mail :  [email protected] Le corrigé proposé: Introduction Depuis Descartes, l'Homme se définit avant tout comme un sujet pensant. La  conscience serait d'ailleurs l'essence de l'Homme. Il semble donc impossible  d'échapper aux exigence de la réflexivité et de la moral de la conscience,  exigences qui permettent de prendre conscience de soi, de se connaître. mais peut-on vraiment se connaître soi-même ? Ne s'illusionne-t-on pas en pensant  être objectif alors que gronde en nous les forces obscurs qui jouent avec  notre conscience I- La prise de conscience est le propre de l'Homme Grande conscience de soi, c'est se voir soi-même, faire retour sur soi pour  devenir transparent à soi-même, c'est réfléchir sur soi-même en se détachant  de soi, se regarder. C'est la démarche de Descarte's vers cette vérité  première:"Je pense donc je suis". Sans cette prise de conscience, il ne peut y avoir de conscience réfléchie, morale. Prendre conscience c'est donc prendre conscience de notre devoir,  c'est-à-dire ce qu'il faut faire pour bien faire. Puisque l'Homme se définit par la conscience, sujet pensant à la fois acteur  et spectateur, comment peut-il à la fois échapper aux exigences de la  conscience?

conscience

« Organisation du plan • D'abord, cernez ce qu'est la prise de conscience.

Psychologique, elle est à l'origine de la conscience morale.

Elle exige l'objectivité, letravail de rationalité de la pensée, et des règles morales qui émanent du cœur intime de soi.• Puis, montrez la difficulté d'être à la fois juge et parti, acteur et spectateur de soi-même.

L'illusion de l'objectivité, l'oubli des exigencesde la conscience dans certaines conditions (par ex.

la passion), et l'alibi de l'inconscient font qu'on peut échapper aux exigences de laconscience.• Terminez sur la conscience morale.

Peut-on vraiment échapper à ce qui fait l'homme : respect, dignité ? Développement I.

La prise de conscience est le propre de l'homme • Prendre conscience de soi- C'est se voir soi-même, faire le point sur soi-même, faire retour sur soi pour devenir transparent à soi-même.-C'est réfléchir sur soi-même en se détachant de soi, se regarder.

Le propre de la prise de conscience est de voir, comprendre qu'onn'avait pas compris.

C'est la démarche de Descartes vers cette vérité première, lumineuse : « Je pense donc je suis ».• La prise de conscience est principe- Sans cette prise de conscience, il ne peut pas y avoir de conscience réfléchie, morale.

Prendre conscience, c'est donc prendre consciencede notre devoir, c'est-à-dire de ce qu'il faut faire pour bien faire.- Puisque l'homme se définit par la conscience, sujet pensant (= conscient) à la fois auteur et spectateur, comment peut-il échapper auxexigences de la conscience, lui dont « la grandeur, dit Pascal, est grande en ce qu'il se connaît misérable.

Un arbre ne se connaît pasmisérable.

Penser fait la grandeur de l'homme.

[...]Toute notre dignité consiste donc en la pensée.

C'est en elle que se trouve notre humanité et non dans l'espace et la durée, que nous nesaurions remplir.

Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale » (« Le roseau pensant » dans Les Pensées).

En guise detransition, résumons :- Prendre conscience = « se ramasser soi-même en soi-même » —» s'abstraire- Prendre conscience = conscience de ma conscience« Être conscient, c'est penser et réfléchir sur sa pensée » (Descartes).

Il faut « tourner vers soi la pointe de son regard » (idem)- Prendre conscience = savoir ce qu'il faut faire => mon devoir, sinon l'on peut dire comme le devin grec Tirésias à Œdipe : « Hélas ! qu'ilest terrible de savoir quand le savoir ne sert de rien à celui qui le possède.

» => La prise de conscience exige donc objectivité, rationalité,faire moralement son devoir. II.

« L'œil qui voit tout est incapable de se voir lui-même » (Schopenhauer) • La conscience est source d'illusionsNous venons de voir que l'exigence fondamentale de la conscience est la connaissance objective de soi.

Mais cette objectivité n'est-ellepas une illusion ? La prise de conscience ne serait-elle qu'un leurre ?• La puissance de l'inconscientLa conscience n'est pas tout l'homme, comme l'a démontré Freud.

On peut échapper aux exigences de rationalité, d'objectivité de laconscience en l'oubliant ou en voulant mal agir.—> Oublier les exigences de la conscience dans la passion (amoureuse, politique, du jeu, etc..)—» Prendre l'inconscient comme un alibi : Sartre a toujours refusé cette force obscure que Freud appelle l'inconscient.

Pour Sartre, elle sertd'excuse aux conduites excessives.

L'homme de mauvaise foi se cache derrière la notion d'inconscient pour n'assumer ni sa liberté ni sesresponsabilités.

Bref, on cherche une excuse pour échapper aux exigences morales. III.

Peut-on échapper aux exigences morales ? • La transgression des loisElle est toujours possible (il suffit de lire les journaux et d'analyser nos tentations quotidiennes).

Si l'on échappe à la justice, échappe-t-onau tribunal intérieur qu'est notre conscience ? Le remords nous rappelle qu'il est difficile de s'y soustraire (cf.

sujet 22, 3e partie).• Faire le mal pour le malcf.

Sade : il s'agit d'un choix conscient pour échapper aux règles du groupe social, d'agir contre.• La réponse kantienne—> Obéir au devoir par devoir : c'est-à-dire obéir à la règle morale universelle, à cet impératif catégorique qui énonce : « Agis de tellesorte que la maxime de ton action puisse être érigée en loi universelle » (Fondements de la Métaphysique des mœurs, Nathan - LesIntégrales de Philo). Conclusion Ne pas échapper aux exigences de la conscience demande de la volonté, le respect et la dignité envers soi-même.

C'est l'acte de celui quise reprend toujours en main.

Certes, on peut y échapper : mais si la conscience définit l'homme - et avant tout la conscience morale -qu'est-ce qu'un homme oublieux de sa conscience ? Bibliographie • Descartes : Méditations métaphysiques, Nathan.• Alain : Éléments de philosophie, Gallimard.• Freud : Cinq Leçons de psychanalyse, Payot.• Italo Svevo : La Conscience de Zeno, Folio.• Fritz Zorn : Mars, Livre de poche.• F.

Roustang : Un destin si funeste, Éd.

de Minuit.• Bettelheim : La forteresse vide, Livre de poche.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles