Peut-on parler d'un faux besoin ?

« Il n y a pas de faux désirs La «vérité» d'un désir se mesure non à son objet mais aux effets qu'il produit sur notre être.

Le désir échappe à la volonté.

On ne peut éprouver un désir si on n'a pas ce désir.

Le désir, en soi, est donc toujours authentique et spontané.

Le désir est toujours vrai Q ue je désire me marier avec telle personne, m'acheter tel habit, manger tel plat, mon désir est toujours une attirance sponta­ née et naturelle.

Le désir brut précède la conscience et la volonté de ce désir.

Il ne saurait donc être falsifié.

Quel intérêt y aurait-il d'ailleurs à voir du désir là où il n'y en a pas? Du fait même qu'ils pèsent sur mon esprit et sur mon corps, que je les ressens comme réels, les désirs que j'éprouve ne peuvent être faux.

Le choix de l'objet peut être mauvais 1 'homme ne cesse de L désirer.

Le désir est donc consubstantiel de la vie et un homme qui ne désire plus est comme «Chaque désir m'a plus enri­ chi que la possession tou­ jours fausse de l'objet même de mon désir.» André Gide, Les Nourritures terrestres mort.

Le désir, poten­ tiellement illimité, s'ap­ plique à divers objets particuliers, que l'on choisit parce qu 'on les juge bons.

On peut tou­ tefois se tromper dans cejugement,auquelcas on reconnaîtra son erreur et on dirigera son désir vers un autre objet.

C'est donc mon jugement sur l'objet, mais non mon désir lui-même, qui peut être faux.

Le désir exprime ce que je suis P arce que le désir échappe à la cons­ cience et à la volonté, il ne peut être feint.

Pour certains psychanalystes, le désir constitue donc l'expression la plus vraie de notre per­ sonnalité.

Je peux refou­ ler ou censurer certains désirs, mais ils sont tou­ jours authentiques.

Parce qu'il échappe à ma volonté, le désir, en soi, est toujours authentique.

Je peux me tromper d'objet du désir, mon attirance pour ce dernier n'en est pas moins réelle.. »