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Peut-on parler d'une liberté de la conscience?

Publié le 25/02/2005

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conscience
La connaissance rationnelle non plus : ce que l'homme découvre avec Freud, c'est la détermination de sa conscience par des pulsions inconscientes. Mais Freud va plus loin que Spinoza : là où Spinoza pensait que connaître l'indétermination supprimait l'illusion de liberté, Freud nous prévient que cette connaissance rationnelle n'empêchera pas la production illusoire d'un sentiment de liberté. Dès lors, parler de liberté de la conscience ne peut jamais être vraiment légitime : ce « parler » par la nature même de la conscience outrepasse toujours la réelle liberté de cette conscience. III « Parler » sa détermination : un facteur de libération ? Nietzsche et Bourdieu  -Nous sommes parvenus à une vraie impasse chez Freud : la conscience ne peut connaître sa liberté, ni ressentir sa détermination ; elle ne peut que connaître son absence de liberté et  ressentir tout de même cette liberté. Mais cette impasse est due à une conception spécifique de la liberté comme libération de tout déterminisme causal. Nietzsche ne la conçoit pas ainsi : pour lui, la liberté consiste à vouloir la nécessité de ce qui m'arrive (Le gai savoir). Il faut devancer sa propre détermination, s'accepter comme déterminé pour utiliser pleinement les possibilités de vie qui nous sont ainsi offertes. En changeant ainsi de conception de la liberté, qui ne s'oppose plus à la nécessité, ma conscience peut connaître les déterminations qui me constituent sans pour autant que le sentiment de liberté qui naît de l'affirmation de ses déterminations soit cette fois illégitime. Par conséquent, on ne pourrait « parler » que de son absence de liberté ; mais si cette parole est volontaire, affirmée, dit Nietzsche, elle un pouvoir performatif (qui produit son effet par lui-même) de libération.
conscience

« moral n'est pas susceptible de faire connaître sa liberté à l'homme.

La connaissance rationnelle non plus : ce quel'homme découvre avec Freud, c'est la détermination de sa conscience par des pulsions inconscientes.

Mais Freudva plus loin que Spinoza : là où Spinoza pensait que connaître l'indétermination supprimait l'illusion de liberté, Freudnous prévient que cette connaissance rationnelle n'empêchera pas la production illusoire d'un sentiment deliberté.

Dès lors, parler de liberté de la conscience ne peut jamais être vraiment légitime : ce « parler » par la naturemême de la conscience outrepasse toujours la réelle liberté de cette conscience. III « Parler » sa détermination : un facteur de libération ? Nietzsche et Bourdieu -Nous sommes parvenus à une vraie impasse chez Freud : la conscience ne peut connaître sa liberté, ni ressentir sadétermination ; elle ne peut que connaître son absence de liberté et ressentir tout de même cette liberté.

Maiscette impasse est due à une conception spécifique de la liberté comme libération de tout déterminisme causal.Nietzsche ne la conçoit pas ainsi : pour lui, la liberté consiste à vouloir la nécessité de ce qui m'arrive ( Le gai savoir ).

Il faut devancer sa propre détermination, s'accepter comme déterminé pour utiliser pleinement les possibilités de vie qui nous sont ainsi offertes.

En changeant ainsi de conception de la liberté, qui ne s'oppose plus àla nécessité, ma conscience peut connaître les déterminations qui me constituent sans pour autant que le sentimentde liberté qui naît de l'affirmation de ses déterminations soit cette fois illégitime.

Par conséquent, on ne pourrait« parler » que de son absence de liberté ; mais si cette parole est volontaire, affirmée, dit Nietzsche, elle un pouvoirperformatif (qui produit son effet par lui-même) de libération. -Pour illustrer cette doctrine, on peut penser à ce qu'explique Bourdieu dans les Questions de sociologie .

Il précise ainsi qu'avoir conscience pour un individu de ses déterminations sociales, de classe par exemple, permet d'optimiserson utilisation de ces structures déterminées, et ainsi de mieux les maîtriser pour pouvoir espérer modifier lesmodalités de cette détermination.

Comme chez Nietzsche, il s'agit ici d'explorer une connaissance consciente dedétermination pour parvenir à produire un sentiment légitime de liberté.

Dès lors, « parler » de son absence deliberté, ce serait donner à la conscience la chance de rendre libre et efficace cette parole. Conclusion -Parler, et notamment parler d'elle-même, c'est l'un des enjeux de la conscience (il faut prendre ici au sérieux ceterme du sujet proposé). -Car ce « parler » articule l'objectivité ou non de la liberté.

Je peux ne pas être libre mais me sentir libre quandmême : mais puis-je parler de cette liberté ? Le sentiment de liberté ne semble pas fonder un réel discours sur laliberté de la conscience. -A l'inverse, un discours rationnel sur la conscience ne semble pouvoir aboutir qu'à pouvoir parler de son absence deliberté.

On ne pourrait donc « parler » légitimement que de notre détermination. -Mais par cette conception d'une parole d'elle-même, la conscience peut dépasser sa propre détermination : parler,ce ne serait plus bavarder sur la pseudo-liberté de notre conscience, ce serait surmonter notre absence de libertéen se l'appropriant.. »

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