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Peut on penser sans autrui ?

Publié le 24/01/2012

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 Penser définit l’homme. "Cogito ergo sum" (je pense donc je suis) est la vérité fondamentale sur laquelle Descartes basera toutes ses autres vérités. L'homme est le seul être capable de former des idées, de comprendre et d'analyser la diversité du monde qui l’entoure, tout cela de façon rationnelle.

Mais les autres n'influencent-ils pas notre opinion, nos pensées ? La solitude serait-elle une garantie de l'autonomie de notre pensée ? Si l'homme semble posséder la capacité de penser seul, cette autonomie ne serait elle pas illusoire ?

On verra que si il existe une relative indépendance de la pensée humaine (I), cette autonomie est loin d'être totale (II) et on remarquera finalement que l'ambiguïté de la pensée vient en fait du langage (III).

« d'autrui.

De plus, dans des cas moins extrêmes on peut se rendre compte qu'autrui peut avoir énormémentd'influence sur notre pensée.

On voit ainsi des jeunes commencer a fumer ou a boire a cause de la pression exercéepar leur pairs.

A une échelle plus grande on remarque aussi les effets de la société de consommation et notammentde la publicité sur notre façon de penser qui vas faire que nous allons acheter tels ou tels produits plutôt qued'autres.

Avec la société de consommation vient aussi des idées toutes faites.

On nous dit que l'idéal pour unefemme est d'être grande, belle et mince et des effets néfastes en résultent : le nombre de femmes ayant desproblèmes d'anorexie ou de boulimie a augmenté de plus de 40% dans les cinquante dernières années.

On voit doncavec ces nombreux exemples l'influence qu'autrui peut avoir sur notre pensée et notre façon d'être. L’homme semblerait avoir des difficultés à penser par lui-même tant être guidé par les autres lui est facile etconfortable, quitte à être aveuglé et a faire des choses qui sont contre sa raison et son sens moral.

Commentpouvons-nous alors concevoir des possibilités de libération de l’esprit, d'affranchissement de notre pensée parrapport a celle d'autrui ? Tout d'abord, il y a une nécessité de volonté ; il faut vouloir ne pas ressembler aux autres.

Mais comment pouvons-nous y arriver lorsque l'autre exerce une véritable influence sur notre entendement ? Certains philosophes semblentconsidérer que pouvoir penser par soi-même c'est avoir la capacité de se manifester en tant qu'être possédant uneidentité propre a soi et qu'il suffirais de vouloir ceci pour l'avoir.

Il faudrait donc une volonté de se détacher desautres, de mettre une distance entre eux et nous, de se distinguer d'eux, d'avoir sa propre opinion afin de ne leurressembler d'aucune manière.

Mais cela pourrais nous amener a nous oublier nous même tant notre désir de ne pasressembler aux autres serait grand. Puis, il y a le phénomène d'introspection qui pour Aristote est "Le dialogue intérieur de l'âme avec elle même".

Eneffet, tout le monde est capable d'introspection, de revenir sur sa pensée et sur ces actes ne serais-ce que pour nepas commettre les mêmes erreurs que par le passé.

Ainsi, De Gaulle dans son autobiographie Mémoires de Guerre reviens sur sa vie et sur sa carrière en tant que politicien et ceci est un très bon exemple d'introspection et donc de pensée par soi même. Enfin on voit que l'ambiguïté de la pensée est en fait celle du langage.

En effet, Le langage et la pensée sontinséparables : le langage est la faculté d'exprimer sa pensée et la condition d'existence de celle-ci.

Des études deMesmer ont même montrer que la tentative de penser sans mots conduirait forcement a la folie.

Pour pouvoir parleret donc penser l'homme a besoin de la présence d'autrui car il a besoin de parler avec les autres, de construire puispartager ses opinions de manière a ne pas être introverti, tourné seulement vers son moi.

Il doit communiquer etcela nécessite même forcement la présence d'autrui ce qui voudrait dire qu'il ne peut pas penser sans autrui. En conclusion on peut remarquer que même si la pensée semble être un phénomène individuel car elle est capable depenser 'par elle-même', ce phénomène serait très rarement autonome.

En effet la pensée est facilement influencéepar des éléments tels le passé, l'expérience, les préceptes inculqués (éducation) ce qui fait qu'elle n'a pas de réelleautonomie.

De plus la pensée est ambiguë car avec cette pensée vient le langage (ou inversement) et donc laprésence nécessaire d'autrui.. »

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