Peut-on saisir la réalité sans recourir à des concepts ?
Publié le 24/02/2004
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CONCEPT (lat. conceptus, action de contenir)
Gén. Idée abstraite et générale. abstraction. Crit. Pour les empiristes, tous les concepts sont fruits d'une induction du particulier au général : par exemple, à partir de la perception des caniches, des lévriers, etc., se forme le concept de chien. Ils auraient donc leur origine dans l'expérience et il n'y aurait pas de concepts a priori . Au contraire, Kant distingue les concepts a priori ou purs (indépendants de l'expérience), qui constituent les catégories de l'entendement, et les concepts a posteriori ou empiriques, qui définissent les classes d'objets.
Réalité / Réel: Réalité: * Caractère de ce qui a une existence concrète, par opposition aux apparences, aux illusions ou aux fictions de notre imagination. * Ensemble des choses et des faits réels. Réel: * Comme adjectif : qui existe effectivement, et pas seulement à titre d'idée, de représentation ou de mot (exemple : un pouvoir réel). * Comme nom : l'ensemble des choses qui existent, le monde extérieur (synonyme : réalité).
CONCEPT: Idée abstraite et générale sous laquelle on peut unir divers éléments particuliers. Chez Hegel, contrairement à l'Idée, le concept désigne tout ce qui possède une réalité achevée et autosuffisante, semblable au Dieu qui le fonde.PEUT-ON : Ce genre de sujet interroge sur la capacité, la faculté, la possibilité de faire ou de ne pas faire quelque chose, d'être ou de ne pas être. Il faudra distinguer la possibilité technique et la possibilité morale.
«
On ne peut pas saisir la réalité sans concepts
-~[·]~·
Le concept permet de surmonter la diversité confuse
des apparences.
Il est une des plus grandes conquêtes
de l'entendement.
C'est sur lui que repose
l'efficacité de la pensée rationnelle.
Le concept tend
à l'universel
P
our Pl~to n, la seu~e
connaissance vraie
est la connaissance des
Idées.
Une Idée repré
sente ce qui demeure,
au-delà des données four
nies par nos sens.
Ainsi,
•Le concept est en effet l'wWversel qui subliste dens ses mani festat ions parti·
cull.,.. .• F .
Hegel ,
Esthétiq ue
l'Idée du Beau n'existe
que pour l'esprit.
Aucun
objet
en particulier ne
l 'incarne.
Une Idée est
éternelle et universelle.
L es sens , qui renvoient
à la subjectivité de
cha
cun , ne nous offrent
qu 'un e approche par
ce llair e et sou ve nt
fausse de la réalité .
Le concept
unifie le réel
S
elon Nietzsche,
«tout concept naît
de l'identification du
non-identique» (Le Livre
du philosophe ).
L'enten
dement est capable de
reconnaître les traits
communs à des objets
pourtant distincts les
uns des autres.
Le
concept de
«chien» dé
signe tous les chiens,
qu 'il s'agisse d' un ca·
niche ou d' un saint-ber
nard.
U ne telle opéra
tion inte llect ue lle per
m et à l'espr it d' ap-
pr éhender le réel de
mani ère claire et dis ·
tincte.
La science n'est
pas concevable en
dehors du concept
L
es Grecs ont décou
vert le logos , c'est-à
dire une forme de dis
cours qui repose sur la
raison et
une argumen
tation logique.
Ils se sont
affranchis
de la pensée
mythique , utilisant des
images ,
des symboles.
Par là
même , ils ont
fondé les sciences, dont
l 'efficacité réside dans
le fait
qu 'elles forgent
des conce pts pour
mieux s'abstraire de
la réalit é sensible.
Le concept per met de mettre de l 'ordre
dans ce
que nous percevons.
Sans lui, il serait impossible
d'avoir une connaissance rationnelle de la réa lité..
»
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