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Peut-on tout échanger ?

Publié le 04/03/2005

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Au XXe siècle, Hayek proposera une explication supplémentaire : l'interaction des pensées de tous les acteurs de l'activité économique l'emporte en connaissances et en capacités d'invention sur n'importe quelle instance centrale. Le meilleur ordre possible est donc celui qui résulte de la régulation opérée par des millions d'individus qui prennent des décisions rationnelles en fonction de leur intérêt. Échanger c'est s'enrichir Puisque l'homme est un être de besoin et de désir, puisqu'il ne peut pas lui-même subvenir à l'ensemble de ses exigences, à la fois vitales, mais aussi affectives, intellectuelles, il tire de ses échanges avec autrui tout ce qui lui manque. Il échange des mots, des choses, des sentiments, des services, et ainsi ne cesse-t-il d'enrichir sa propre existence. Le profit comme but - Analyse marxiste Dans une économie capitaliste, la force de travail est une marchandise comme toutes les autres. Elle s'achète au prix du salaire, et sa valeur dépend de l'état du marché du travail. Plus il y a de chômeurs, plus la force de travail est dévaluée, suivant la loi de l'offre et de la demande. Mais, à la différence de toutes les autres marchandises, la force de travail est elle-même productrice de valeur. En une journée, un ouvrier produit plus que ce qui est nécessaire à sa propre survie. Cette portion de surtravail, ou de travail non rémunéré dont l'employeur profite pour investir dans l'entretien ou l'achat de machines, se nomme plus-value.
La liberté du commerce, garante de la prospérité des hommes, conduit à pouvoir tout échanger. La nation de profit n'ayant pas de limite, elle peut justifier toute forme d'échange. Autrui m'apporte ce que je ne peux pas obtenir par moi-même. MAIS, on ne peut pas tout échanger dans la mesure où il n'existe plus aucune morale là où il n'y a plus respect de la personne humaine. Il est moralement inconcevable d'échanger sa personne contre de l'argent. Le profit doit se soumettre à des impératifs éthiques et moraux.

  • I) On peut tout échanger.
a) L'opulence dépend de la liberté des échanges. b) Echanger c'est s'enrichir. c) Le profit, dans une économie libre, est le but de tout échange.

  • II) On ne peut pas tout échanger.
a) La personne n'est pas une chose. b) Mon corps, ma conscience sont inaliénables. c) Pouvoir tout échanger ruine les notions de droit et de justice.
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« donc celui qui résulte de la régulation opérée par des millions d'individus qui prennent des décisionsrationnelles en fonction de leur intérêt. Échanger c'est s'enrichirPuisque l'homme est un être de besoin et de désir, puisqu'il ne peut pas lui-même subvenir à l'ensemble de sesexigences, à la fois vitales, mais aussi affectives, intellectuelles, il tire de ses échanges avec autrui tout cequi lui manque.

Il échange des mots, des choses, des sentiments, des services, et ainsi ne cesse-t-ild'enrichir sa propre existence. Le profit comme but - Analyse marxisteDans une économie capitaliste, la force de travail est une marchandise comme toutes les autres.

Elle s'achèteau prix du salaire, et sa valeur dépend de l'état du marché du travail.

Plus il y a de chômeurs, plus la force detravail est dévaluée, suivant la loi de l'offre et de la demande.

Mais, à la différence de toutes les autresmarchandises, la force de travail est elle-même productrice de valeur.

En une journée, un ouvrier produit plusque ce qui est nécessaire à sa propre survie.

Cette portion de surtravail, ou de travail non rémunéré dontl'employeur profite pour investir dans l'entretien ou l'achat de machines, se nomme plus-value.

Dans unesociété esclavagiste, le maître possède des esclaves, qui travaillent pour produire une richesse dont il profiteet qui sert en partie à les loger, les vêtir et les nourrir.

Dans une société capitaliste, le salarié n'appartient àpersonne d'autre qu'à lui-même, mais doit se vendre pour survivre.

De plus, il n'est qu'un simple outil vivant dela production.

Son coût (le Salaire minimum interprofessionnel de croissance) est défini à partir du minimumindispensable à sa subsistance et son entretien.

Le secret du salariat réside dans le fait que la quantité detravail fourni est toujours supérieure au travail nécessaire à la survie.

A.

Smith notait le parallèle : "On compteque le travail d'un esclave bien constitué vaut deux fois sa subsistance ; et celui du moindre travailleur librene peut valoir moins que celui d'un bon esclave." C'est donc la plus-value qui est source de profit et rendcompte de la définition de l'économie capitaliste : une richesse qui produit de la richesse au moyen de la plus-value, et qui ne passe pas immédiatement dans la consommation.

"Le capitalisme est identique à la recherchedu profit, d'un profit toujours renouvelé, dans une entreprise continue, rationnelle et capitaliste.

Il estrecherche de la rentabilité" (M.

Weber).

Le travail est donc source de valeur en tant qu'il produit un profit,une rentabilité.

La valeur des choses ne tient pas tant à leur matière qu'au temps de travail qui a été utile àleur production.

La part de valeur non consommée ni rétribuée est réinvestie dans le Capital.

Celui-ci estdevenu le mythe de nos temps modernes : une richesse qui produit de la richesse. [L'homme qui n'est plus qu'une marchandise est un être dégradé.

Il est moralement inconcevabled'échanger sa personne contre de l'argent.

Le profit doit se soumettre à des impératifs éthiques.] La critique marxiste • Karl Marx a tenté de décrypter la loi des échanges dans laquelle AdamSmith avait vu une fatalité inéluctable.

Sous un échange apparemmentanodin de choses (la force de travail d'un côté, le salaire de l'autre), secache en fait l'exploitation d'une classe sociale par une autre.

Leprincipe fondamental de l'économie capitaliste est en effet celui-ci :l'activité ouvrière est traitée et payée comme une marchandise.

Orquelle est la valeur, la valeur d'échange d'une marchandise ? Sa valeurest mesurée par la quantité de travail qu'il faut pour la produire.L'activité ouvrière se paiera à son prix de marchandise.

C'est-à-direqu'on donnera à l'ouvrier ce qu'il faut pour qu'il puisse reconstituer saforce de travail pour le lendemain, ni plus, ni moins.

Le patron paieratout cela comme il paie l'électricité qui permet à ses machines defonctionner. • Seulement le travail ouvrier est une marchandise singulière qui a lapropriété de produire à son tour de la valeur et une valeur plus élevéeque sa propre valeur de marchandises.

En d'autres termes, l'ouvrierrapportera plus au patron qu'il ne lui a coûté.

Le bénéfice produit, c'estla plus-value (liée, comme on le voit, au fait que le travail est traitécomme une chose).

Le libre-échange qu'Adam Smith avait décrit comme une loi naturelle et salué comme l'harmonie des intérêts particuliers et de l'intérêt général masque donc, selonMarx, un rapport d'oppression et d'exploitation. La personne n'est une choseLa morale kantienne pose comme impératif absolu de ne jamais traiter autrui comme un moyen.

La personne. »

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